S'il me fait peur? J'avoue que j'ai eu une sorte d'instinct de répulsion l'espace d'une seconde, avant de comprendre ce que j'avais devant les yeux. Mais je doute qu'il ai besoin d'entendre cela. D'un autre coté, je crois que j'ai vu tout ce que l'humanité pouvait me montrer de pire, suffisamment pour que le monde surnaturel ne trouve rien à la hauteur... et j'ai Dmitri comme oncle par alliance alors... enfin, je dirai qu'il se juge plus sanguinaire qu'il ne l'est en réalité, mais je tiens bien assez à ma tête pour ne pas le lui dire en face.

"J'ai vu bien pire."

J'ai été complice de bien pire. Et je ne parle pas des quelques corps exsangues que Dmitri m'a chargé d'enterrer dans le cimetière voisin. Je parle des exactions des troupes européennes au Moyen-Orient. Et je peux affirmer sans l'ombre d'un doute que les tribunaux de guerre auraient un taf pas croyable si tout était remonté à la hiérarchie... Repenser à cette période sombre de ma vie me tire un frisson involontaire, et je fais mon possible pour revenir au moment présent, à cet homme qui semble avoir besoin d'une aide que je peux difficilement lui offrir.

"Comment vous faites, pour ne pas qu'il se propage au bois du navire?"

Désolé, curiosité mal placée. Comme je me demande toujours, dans les films, quelle logique s'est offerte au réalisateur qui place un fantôme, pouvant traverser la matière solide, à l'étage d'un bâtiment... techniquement il devrait retomber au rez-de-chaussée... mais je m'égare.

"Cela vous fait-il souffrir? Je vous ai vu avec cet homme aux ailes d'ange," parce qu'on sait tous que les anges ont autre chose à faire que descendre sur Terre pour se soucier du chemin pris par six milliards d'humains, non? ", peut-il vous aider?"

L'Enfer? Bien sur qu'on parle d'un démon, de quoi d'autre, Ryan? Si ça me fout les foies? Comme je l'ai dit, j'ai connu pire. J'étais sincère sur ce point.

"La guerre, mais j'imagine que c'est semblable, sur certains points."

Au moins d'après ce qu'on en dit. Enfin, j'imagine assez bien que l'Enfer n'est pas un long fleuve tranquille où l'herbe est en pate à sucre et les nuage en chantilly alors … Ce qui me fait dire ça? Au delà du fait que j'ai été au catéchèse dans mon enfance? Voir un vampire trembler en y pensant. Mais passons. Mon coté "soignant" revient cependant sur le devant de la scène, surtout en voyant la détresse non feinte de l'homme face à moi, et je prend ses mains dans les miennes sans me préoccuper du feu, pour le garder concentré sur moi. D'accord, j'avoue compter sur mon pouvoir sur le feu, malgré son apparente inefficacité jusqu'à présent, pour contenir les flammes avant qu'elles ne m'atteignent.

"Ok, alors on va faire sans lui. Regardez-moi. Je ne vous lâche pas, d'accord?"

Même si la fournaise n'est pas franchement une illusion? Autant je suis malade à crever en pleine canicule, petit souvenir d'un été caniculaire en plein désert, autant je met la main dans la cheminée sans souci. Ok, c'est un poil plus chaud que la cheminée, je dois dire. Mais je lâcherai pas. Je tiens ma parole, la plupart du temps. J'entends Anya me rire au nez de là, mais je crois que de ce coté là, j'ai des efforts à faire avec elle. Faut croire que plus j'aime les gens, plus je suis doué pour les faire souffrir. Bref.

"Essayez de vous calmer. Vous allez me dire que c'est facile pour moi de dire ça, mais faites abstraction de tout ça. La peur, les flammes, tout. Concentrez-vous sur moi. Et j'sais pas, pensez à votre ..." Si je bugue? Légèrement. J'les ai vus trainer ensemble mais je suis bien placé pour savoir que ça veut tout dire et rien dire. "... votre ange? C'est ce qu'il est n'est-ce pas? Parlez-moi de lui?"

L'Enfer et la guerre ont quelques similarités, je dois en convenir a quelque ressemblance près mais je ne le relance pas, juste a y penser que la douleur a la tête me coupe court. Arrggg, qu'est ce qui a bien pu m'arriver bon sang! La douleur que je ressens est assez comparable voire pire à ce que j'ai pu subir dans ma jeunesse. Serait-ce tout ce que j'ai encaisser ces dernières années pour resurgir ainsi? Allez savoir, je ne cherche vraiment pas plus loin parce que j'ai mal.

Mon corps, mes flammes, ma respiration, se fige deux secondes avant qu'une vague de douleur ne revienne au grand galop, quand il me prend les mains, par la peur de le brûler, sans me douter qu'il a un dons avec la matière avec lequel je suis constitué, en relevant les yeux vers lui et nos mains.

Mes flammes, lui lèches les mains sans aller plus loin, l'apprivoisent comme un chien le fait avec un inconnu, vous voyez le genre? Lorsqu'il me somme de le regarder de nouveau, je le fais avec un peu de difficulté. Tout ce que je veux c'est que cette douleur cesse, de ne pas brûler le Hollandais Volant et que je ne le brûle pas et accessoirement celui qui tente de m'aider?

Suis-je au bord de la panique? Complètement, a moins que je sois déjà dans une crise? Fort probablement que je n'en fait pas la différence. Ma concentration, comme il dit, est partout et nulle part à la fois, je suis presque certain qu'on peut la ressentir des miles à la ronde. Pour faire passer la nouvelle vague de douleur, pendant qu'il semble hésitant ou chercher ses mots ou simplement attendre qu'elle passe, je ferme les yeux quelques secondes, les flammes grésillent de partout encore plus sur les flammes bleu qui les nargue en apparaissant plus azuré. Rouvrant les yeux sur sa dernière question. Lui parler de lui? Comment? Cela prend quelques minutes avant que j'arrive à placer quelque mots entre deux douleurs à chaque fois.

-Amael… Sco…

Que j'arrive même pas à dire son nom de famille, un tremblement me parcourt.

-Neph..Elim… 33 ans…

J'ai pu placer trois mots qui sont une petite amélioration. Une vague vient caresser la coque de la cale. Est- ce que l'océan viendrait à bout de mes flammes? Ou le hollandais volant brûlerait avant qu'elle ne vienne en aide… trop de questions! Ailleuh!! Concentre- toi sur Amaël! Allez, tu peux le faire, il occupe le trois quart de ton être habituellement, c'est peut être son absence qui m'inquiète.

-Il… est en.. vie?

Je prie, oui, je prie, les Sept Enfer pour qu'il le soit, je ne me souviens pas qu'il me l'ait dit. .

Un Néphilim? Ca explique deux ou trois trucs. Du genre que je ne voyais pas vraiment un ange se promener au milieu des "mortels" et ne pas se prendre pour un être supérieur. J'ai regardé Lucifer, entre autres. Bref, c'est pas le sujet. Le sujet c'est que je pensais que ces êtres étaient maléfiques, fin j'veux dire, vraiment mauvais, pas comme un vampire ou ... ok, j'm'enfonce, comme si y avait d'un coté le bien et de l'autre le mal... j'suis mal placé pour parler. Re bref.

Je m'assied carrément à coté de lui, gardant au maximum le contact visuel pour l'empêcher de s'enfoncer davantage dans sa perte de contrôle. Juste deux mecs ordinaires qui causent de sujets tout à fait ordinaires... D'accord, peut-être que l'un des deux est en feu, mais ça rend pas la situation plus bizarre qu'elle ne pourrait l'être.

"Il est en vie oui. Je ne suis pas sur qu'il ferait un bon infirmier, mais si il arrive pas à se faire mordre en essayant d'aider, ça devrait aller."

Entre nous, il me semble qu'il avait une aile pas vraiment alignée avec l'épaule, mais il m'a demandé si il était en vie, et il l'est. Rajoutez qu'il n'a pas besoin de s'inquiéter pour rien.

"Et sans être aussi factuel. Qu'est-ce qui fait qu'un néphilim et un démon se trouvent des atomes crochus?"

Critique? Pas le moins du monde. Difficile de l'être quand on est un sorcier pyrokinésiste et qu'on est en couple avec... une vampire. Enfin, entre nous, je crois que notre monde avance au rythme de celui des humains.. A une époque, ils parlaient de races... Blancs, noirs, asiatiques, hispaniques, j'en sais rien moi, natifs d'Amérique? Aujourd'hui c'est pas sorcier de trouver quelqu'un ayant des grands-parents issus de groupes ethniques différents. Ben voilà. Ok, je crois qu'on est en retard, en vrai, quand je vois l'amitié que me porte la communité sorcière pour mes relations, mais je gage que d'ici une génération ou deux, on trouvera plus d'hybrides que de sangs-purs dans nos rangs. Bon, que ce soit l'ange et le démon ou Anya et moi, on n'y participera pas plus que ça, faut dire!

C'est plutôt comment un démon pur comme moi peut bien fricoté avec un être à demi céleste? Parce que habituellement, les races du ciel brûlent les êtres démoniaques dès qu'ils les touchent ou quelque chose du genre. Parce que le bien triomphera toujours sur le mal et tout tralala peut importe le degré qu'il ont avec les célestes. Ce que je ne peux pas expliquer c'est que je peux le toucher sans problème depuis notre rencontre. Je ne cherche pas trop dans mes origines parce que je ne connais rien du côté de mon père paternel. Ce qui se passe entre nous est tout simplement un mystère. Certains disent que c'est la force de l'amour qui nous unit qui nous permet de se toucher à volonté et que si le doute ou que l'amour s'envole nous le saurons bien assez vite. Moi de ce que je crois c'est qu'il ignore bien des choses sur son côté céleste de ce qu'il pourrait en faire s'il s'éveillait envers eux. J'en ai un frisson qui me parcourt le dos. Mais la douleur me ramène rapidement à moi. Foutu douleurs a la con, mon enveloppe humain a dû trop en encaisser pour que je la ressens aussi vivement.

Je ressens qu'il me relâche les mains pour s'asseoir à côté de moi en le suivant des yeux. J'entoure mes bras autour de mes jambes repliées vers moi. L'idée de reporter mon attention sur autre chose que ma douleur semble fonctionner. Je l'écoute en silence, apprendre cette nouvelle m'enlève un poids sur les épaules et cela se voit sans doute, les flammes crépite avec moins d'intensité qu'un peu plus tôt. Le perdre se résumerait à me perdre également dans les méandres les plus profondes de mon âme. J'esquisse un petit sourire en coin en entendant qu'il ferait un piètre infirmier, avec sa maladresse, ça oui!

-Aussi … maladroit qu'il est...qu'es qu'il a tenté au juste?

Pour dire qu'il serait un mauvais infirmier, parce que j'ignore qu'il a une aile de cassé. Son autre question m'amène sur mes premières réflexions au début.

-Je …

Comment le formuler sans me donner mal à la tête. Décroissant les bras pour poser mes doigts sur mes tempes quelques secondes pour essayer de réfléchir sans douleur ce que je n'arrive pas vraiment a faire.

-Je.. ne pourrais pas dire…l'amour tout simplement?

En relâchant mes tempes en croisant de nouveau mes bras autour de mes jambes. Parce que oui, c'est ce qui me semble le plus logique. Ou bien parce que deux parfait contraire s'attire? .

Ce qui me fait dire que son compagnon fait un piètre infirmier? Il répond lui-même à sa propre question en me disant que l'ange est maladroit. Oui, j'ai cru l'apercevoir, au moins entre deux coups d'œil à la dérobade entre deux personnes à soigner. Je ne noterai pas qu'une bande stérile l'est beaucoup moins quand elle tombe à moitié déroulée par terre sur le sol couvert d'eau de mer d'un navire en vieux bois, disons qu'en zone de guerre, toute aide est la bienvenue, même la moins expérimentée du lot.

"Maladroit, c'est le mot. Enfin, tant qu'il évite d'appuyer là où ça fait mal face à quelqu'un apte à se défendre, ça devrait aller. Pis, il n'est pas tout seul sur le pont."

Je regrette de l'avoir conduit à réfléchir quand je le vois lutter pour remettre ses neurones en place en vue de me répondre. Il finit par me répondre simplement, mais je crois qu'il n'y a pas de réponse plus vraie que celle qu'il me donne.

"Bonne réponse. Allé, lève-toi. C'pas en broyant du noir que tu vas arrêter la combustion spontanée. Rien que de parler de lui ça va déjà mieux, non?"

Je me relève en m'appuyant contre la coque du navire avant de lui tendre la main, ne craignant en rien qu'il me brûle en passant. La différence principale entre lui et moi, c'est que je ne créé pas le feu, je me contente de le contrôler... et je n'ai jamais essayé de le contrôler à son échelle. Les boules de feu, les lancers de flamme, je gère. Allumer la cheminée en gardant Dmitri à trois mètres de distance, c'est dans mes capacités aussi.

"D'accord, d'accord. Laisse moi essayer quelque chose alors?"

Je me place face à lui, serrant chacune de ses mains dans les miennes pour tenter de faire appel à ce pouvoir que je commande encore qu'à demi-mots. Si la guérison est un don qui, je trouve, correspond à ma personnalité, il n'empêche que je ne le possède pas depuis l'enfance, et il obéit davantage à mon instinct qu'à ma raison.

"Alors laisse-moi prendre un peu de ta souffrance."

Et je comprend rapidement que mon pouvoir de guérison n'est pas le seul à se mettre en branle, comme les flammes lèchent bientôt mes mains pour se propager sur mes bras. Si on me demande, ça va, je gère. Si on me demande pas, ça me demande un peu plus de concentration que je veux bien l'admettre de gérer les deux à la fois, alors je ne serais vraiment pas contre l'idée qu'il parvienne à se reprendre un peu de son coté.

Je ne suis pas psychologue, même si je pense que celui qui ne l'est pas un peu n'a rien à faire dans un hôpital. Je peux donc sans mal dire qu'il a l'air de moins souffrir au fur et à mesure que mon pouvoir s'insinue en lui, au fur et à mesure que son pouvoir s'habitue à ma présence. Je dirai qu'il se soigne autant que je le soigne, et je peux voir rapidement ses traits se relâcher et la douleur sembler quitter son être. Lui aussi semble s'en rendre compte, comme il rouvre les yeux, croisant les miens, semblant s'interroger sur le pourquoi du comment comme une personne sous morphine se rend soudain compte que la douleur s'en est allée quand on lui pose la question.

"Je crois que c'est nous. Faut croire que tes flammes apprécient de croiser un pouvoir similaire au tien. Et j'ai peut-être bien un semblant de pouvoir de guérison qui se pointe quand y en a besoin. Mais j'ai tendance à croire que les patients sont plus acteurs de leur guérison que leurs médecins, tu sais."

Je me redresse à ses côtés, avant de tendre de nouveau la main vers lui.

"Essaye de voir si tu peux reprendre ton apparence humaine, à tout hasard? Et un conseil. Parles-en à ton ange. Si il t'aime vraiment, il en aura rien à foutre que tu sois tout feu tout flamme. J'ai été dans ton cas. Pas facile d'avouer à une vampire que ton pouvoir principal c'est de pouvoir allumer un bucher."

Ou de devoir planquer les corps des victimes de sa compagne et de son oncle quand on a prêté le serment d'Hypocrate. J'suis pas diplômé encore? Pas besoin d'avoir posé la main sur un bouquin pour l'avoir dans les tripes, ce serment.

Je lui renvoie un sourire face à sa déclaration, pas certain d'être d'accord avec lui tout de même.

"J'ignore si c'est un "beau" mélange, mais j'imagine que ça reflète ce que je suis."

Il finit par se relever en s'aidant de la main que je lui tend, le bois sous nos pieds craquant de l'effort que nos déplacements de poids lui font sans doute subir. Pas de quoi craindre passer à travers cela étant. J'acquiesce en silence quand il avoue à demi-mots que le problème ne vient certainement pas de son ange mais de lui-même, avant de rebondir sur l'allergie naturelle des vampires pour le feu.

"Si si. Et je doute que notre histoire aurait été loin si j'avais fait montre de ce don plus tôt. Mais quand l'amour est là, il sait passer au dessus de ce genre de détail."

Quand à sa question sur son ange? Je ne m'attendais suffisamment pas à trouver un homme couvert de flammes dans le fond de la cale pour risquer d'en parler avant d'y aller, pour être honnête. Donc, à ma connaissance, il n'est pas au courant du sort de son compagnon, et doit même commencer à se demander où il est, bien que l'agitation mêlée au nombre de personnes sur le pont et à la taille du vaisseau aide surement à ne pas retrouver quelqu'un tout de suite.

"J'imagine qu'il serait déjà là, à tes cotés, s'il savait. Tu veux que j'aille le chercher?"

"Oui, on peut dire que ça me va comme ça l'est actuellement."

Pour le moment. Parce qu'on ne vit pas avec des vampires sans imaginer qu'ils aient un plan d'avenir vous concernant qui risque fort de déplaire à ma magie, à l'essence même de ce que je suis. Je serai stupide de ne pas y penser, de ne pas capter les regards qui trainent, de ne pas remarquer la façon dont Anya m'observe quand elle pense que j'ai enfin réussi à fermer l'œil, se demandant combien de temps encore avant que ma nature mortelle ne me rattrape.

"Les couples les plus compliqués sont les plus durables. Parce que chaque instant est une bataille, et ça, c'est plus fort que tout lien qui pourrait exister entre deux êtres d'une même espèce."

Je le laisse attaquer la montée de l'escalier, attendant d'être sur qu'il y parviendra sans chuter à mi-parcours avant de reprendre mon briquet en main pour appeler une boule de feu dans ma main, m'en servant comme lampe de poche pour aller vérifier qu'aucun autre blessé ne se trouve dans l'obscurité de la cale du navire.

"Comme dirait l'autre, ne juge pas si tu ne veux pas être jugé. Me demande pas d'où ça vient."

Honnêtement, je pense qu'il va faire une sacrée impression à débouler sur le pont du navire tout feu tout flamme, mais je doute que ce soit de rester plus longtemps dans la cale qui le soulage suffisamment pour qu'il reprenne un contrôle complet. A mon humble avis, les bras de son compagnon seront un meilleur traitement que ne l'a été mon don, ou notre conversation.

"La différence, c'est une force. L'oublie pas."

Je vois la lumière qu'il dégage disparaitre à mesure qu'il monte l'escalier menant à l'extérieur, et je me guide de ma flamme pour m'enfoncer davantage dans les entrailles du navire, voulant m'assurer que personne n'a besoin d'assistance plus loin. En espérant que le temps passé avec lui n'ait pas été préjudiciable à un autre, même si je pense sincèrement que cette discussion a été pour lui un remède aussi efficace que de véritables soins pour d'autres. Soigner l'esprit pour soigner le corps, on serait bête de penser que l'un peut marcher sans l'autre. Je laisse la flamme aller en avant de moi, sautillant de support en support jusqu'à trouver une lampe à pétrole où s'abriter, me permettant d'avoir une meilleure vue d'ensemble de ce qui se trouve devant moi.