Danak K. Orsan - Le frère jumeau

Né d’un père et d’un mère tout ce qu’il y a de plus normal, ma particularité vient de l’être qui a partagé tous les moments les plus importants de ma vie jusqu’à un certains point. Mon frère jumeau, Nathaniel. Je pense que j’ai toujours eu plus de patience que ce dernier, surtout pour prendre le temps de concocter nos méfaits et nos bêtises avant de se lancer dans nos péripéties. Notre oisiveté nous a permis d’avoir une enfance et une adolescence heureuse bien que tumultueuse. Nos parents finirent par mourir jeunes et nous avons pu compter l’un sur l’autre pour continuer à avancer sur le chemin de la vie.
Des bêtises, il y en a eu, des déboires aussi, mais surtout une carrière d’herboriste toute tracé par mon affinité aux plantes et une véritable volonté de perpétuer l’art trop inconnu des vertus de notre planète. Je n’ai jamais eu aucun problème à faire croître la moindre plante, l’entretenir et le faire arriver à un état de bien être qui impact même l’environnement. Leur lien entre ciel et terre ont un écho dans notre monde et trop de gens ignorent ces effets ou ne se rendent pas compte de leur origine. Je possède actuellement une serre d’une taille raisonnable en pleins centre-ville, cela me permet de rompre la monotonie lugubre citadine. Une partie et même ouverte au publique tandis qu’une autre m’est personnellement réservé et contient aussi bien les spécimens les plus rares que les plus dangereux.

Je ne préfère pas parler du combat qui a marqué mon visage, une balafre qui me barre l’œil droit sans que celui n’est subit de dommage. Celui qui a failli me coûter la vie. Je ne reproche pas notre défaite à mon frère, je sais que si l’épée de notre ennemie avait été sous ma gorge, il aurait fait de même pour moi et rendu les armes. Nos épées ? hors de question de les abandonner, ce sont nos joyaux, nos trésors, le symbole de notre amour. Je ne regrette pas non plus de l’avoir reprise à ses malfrats. Ce que je blâme, c’est le comportement de celui qui était mon unique famille

Je me suis senti vidé, abandonné … J’ai beau avoir ma propre famille, une femme extraordinaire et la fille la plus maligne et belle au monde à mes yeux, le départ de Nathaniel m’a marqué plus que je ne laisserai jamais le voir. Elles représentent à elles deux ma fierté, mon bonheur restant et mes raisons de vivre. Mélisandre et Mégan sont ce qu’il me reste de famille. Je ne sais toujours pas que penser de mon frère. Parfois je bois tellement que j’en viens à le pleurer ce batard et d’autres fois, je suis obligé de trouver une bonne excuse à pourquoi je dois remplacer le mannequin d’entrainement que je viens de démolir en imaginant qu’il est mon jumeau.

J’ai l’impression de connaître Mélisandre depuis aussi longtemps que mon frère, une voisine, la fille de l’ami de mes parents, une sœur presque. Tout du moins, jusqu’à ce que nos sentiments évoluent et que je lui déclare ma flamme à nos 17 ans. Même si nous avons eu des moments de doutes sur nos sentiments, ne sachant plus si nous devions les attribuer à une habitude ou au véritable amour, aujourd’hui, il n’existe plus aucun doute. Son visage est un rayon de soleil et son sourire me ferait perdre la tête. Je ne pourrais me passer d’elle et je suis le plus heureux des hommes. De notre union est née Mégan … Ma perle, mon joyau, ma jeune pousse qui rappelle chaque jour que la vie vaut le coup.

Pour le moment, je me contente de vivre ma vie et on verra bien ce que l’avenir me réserve…