Sujet: Nathan Abraxas - Meilleur vampire que sorcier? C'beau d'y croire Dim 26 Nov 2017, 16:36 (★)
Nathan Abraxas
ft. Tom Riley
Âge : 39ans Date de naissance : 29 février 1984 Nationalité : Américain Etat civil : fiancé Sexualité : bisexuel Profession / études : actuellement sans emploi, si un bar recrute... Race : Vampire
Caractère
L'impatience est l'un de ses plus grands défauts. Il tient peu en place, se distrait aisément et aime avoir la solution de l'énigme sans passer par le cheminement nécessaire à l'atteindre. A savoir que c'est une tête de mule finie, et bon courage à celui ou celle qui essayera de le détourner de quelque chose qu'il veut savoir. Dans le même temps, la découverte de son demi-frère, une relation plus saine avec sa fille et sa relation avec Dante ont su lui mettre un peu de plomb dans la cervelle, et ceux qui le connaissent de longue date sont souvent stupéfaits de voir à quel point il a pu murir ces dernières années. Au moins tant qu'il n'est pas question de son ex-femme. Avec elle, c'est moins tendu que ça a pu l'être par le passé, mais les rares moments où ils arrivent à se trouver ensemble sans se prendre la tête sont dédiés exclusivement à leur fille. Notez que sortir avec un ex-flic et conduire sans permis ne le dérangent pas plus que sortir avec un vampire ou bosser avec des loups-garous. La logique de Nath est simple, qui m'aime me suit, et qui m'aime pas comme je suis peut aller voir ailleurs. Il s'adapte facilement aux gens, sait être une oreille attentive autant pour les siens que pour de parfaits inconnus qui se sentiraient le besoin de causer le coup avec le barman, mais ne compte pas changer pour plaire à quelqu'un. Il ne se considère pas assez hypocrite pour ça. De même, s'il est toujours prêt à écouter les malheurs des autres et touche en général juste sur la réponse à y apporter, lui ne sait pas accepter de se reposer sur eux. Pas par manque de confiance, bien au contraire, mais c'est quelque chose dont il n'a pas l'habitude, et se démerder par lui-même pour gérer ses propres emmerdes, c'est quelque chose d'inné chez lui. Malgré un historique relationnel très compliqué, il a toujours été totalement fidèle et honnête envers lui-même et les autres. On pourrait même dire qu'il ne supporte pas les tricheurs, ayant lui-même été trompé par son épouse à l'époque de leur mariage. Aussi, s'il ne se gêne pas pour s'amuser à draguer gentiment clients et clientes du bar, son compagnon peut être tranquille, ça n'ira jamais plus loin. C'est même devenu un jeu pour lui que de "se rappeler au dernier moment qu'on l'attend à la maison".
Race
En temps que vampire, Nathan est doté de sens développés et d'une vitesse supérieure à celle d'un être humain. Il crame au soleil, bien sur, et n'a pas encore tenté d'ingurgiter une pizza à l'ail, même si on lui a assuré que ça, c'était des histoires totalement inventées. Il est pour l'heure infoutu de passer à coté d'une goutte de sang, et seule la présence de Dante parvient à lui faire penser à autre chose que la chasse quand il son odorat s'en mêle. Pour le reste, s'il y a d'autres trucs à voir, il est pas au courant. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il n'a plus cette relation à la magie qu'il avait avant, celle qui lui faisait penser à un vase qui se remplit jusqu'à déborder et entrainer des explosions de pouvoir de sa part. Une absence qui lui parait étrange, comme, s'il ne s'en est jamais occupé avant, il a aujourd'hui l'impression qu'il lui manque quelque chose à l'intérieur. De fait, il supporte mal de ressentir une magie extérieure autour de lui, comme par exemple porter la fichue maudite perle anti crémation solaire de Dante. Lui qui compte pourtant bien demander un truc similaire à son frère va pourtant devoir s'y faire, j'dis ça j'dis rien...
Histoire
Je suis né le 29 février 1980, une date qui a le double avantage de ne pas s'oublier et de ne pas revenir trop souvent. Oui, vous l'aurez compris, je ne suis pas de ceux qui attendent leur anniversaire avec impatience, et c'est une excellente chose que j'ai pas eu à fêter mes 40ans, quand on y pense. Mais on est loin d'en être arrivés à ce moment de mon histoire.
J'ai assez peu de souvenirs de ma défunte mère, bien que j'avais dix ans déjà lorsqu'une voiture l'a fait passer de vie à trépas. J'ai tendance à être plus facilement marqué par les mauvais souvenirs que par les bons, je dirai, et elle, elle fait partie de mes meilleurs souvenirs d'enfance. Je sais que je tiens d'elle mes yeux sombres si différents des yeux bleus perçants de mon père, et très certainement l'empathie qui manquait cruellement à mon paternel. J'ai jamais su comprendre ce qui les avait rapprochés, entre nous, tant ils me semblaient différents l'un de l'autre. Elle, si humaine, si maternelle, lui, si lointain et, à mes yeux, cruel. Elle m'a appris une partie de sa langue maternelle, le français qu'elle employait plus naturellement que l'anglais, et a été la témointe privilégiée de mes premières frasques magiques, à une époque où j'aurai pu faire quelque chose de mes dons. Je regrette de n'avoir jamais été assez attentif pour en retenir davantage, et je ne saurai même pas mettre mon jeune âge en excuse. J'avais beau être proche de ma mère, j'avais, déjà à l'époque, la patience limitée quand on essayait de m'apprendre quelque chose. Pour ne pas dire que je m'en fichais totalement. Sa perte, c'est ce qui m'a fait comprendre qu'il faut passer un maximum de temps avec les gens qu'on aime, parce qu'ils peuvent ne plus être là demain.
Mais comme vous vous en doutez, au milieu des bons souvenirs avec ma mère, il y a les moins bons avec mon père. Il se nommait Edward Abraxas, un notable de la ville qui, en prime, avait des racines assez profondes dans les clans de sorciers de la ville. C'est donc de lui que je tiens les pouvoirs qui sont les miens. Pas que ça lui ai fait plaisir que j'en montre à mon tour. J'avais six ans la première fois que j'ai fait voler l'un de mes jouets, comme un truc tout à fait normal, totalement instinctif. J'étais fier de montrer ce que je savais faire à mon père. La rouste que j'ai pris ce jour-là m'a calmé sur la fierté d'être sorcier. Ma mère m'a compris, elle, et même encouragé, dans son dos, m'expliquant qu'il avait réagi par peur, lui qui avait perdu son ex-femme et son premier fils à cause de la magie. Grosso modo. Elle avait autant les détails que moi, j'ai l'impression. Avec elle, je savais être en sécurité. Elle savait lui tenir tête. Et s'il lui arrivait de m'en coller une en son absence, il n'a jamais osé lever la main sur moi quand elle était là.
J'ai trinqué après son décès à elle, à mes dix ans. Tout était prétexte pour qu'il me fasse tâter du pommeau d'argent de sa canne. Cette magie dont j'ai appris à avoir peur, mes notes pas toujours folichonnes à l'école, oublier de dire bonjour à la voisine que j'avais déjà vu le matin. Astucieux, il s'arrangeait toujours pour ne pas frapper à la tête. Fallait pas que ça se voit. Même si je me suis planqué plus d'une fois dans une pièce vide à l'école pour pleurer sur la douleur tant physique que morale qu'il me provoquait. J'ai jamais rien dit. Pourquoi me plaindre? Les adultes sont censés le voir quand les gamins vont mal. Si ça se voyait pas, c'est que devait y avoir pire. Pis, si ça lui était remonté aux oreilles... j'osais pas imaginer. Fin, ça m'a pas empêché de commencer à fuguer de bonne heure. Vers 12 ou 13 ans, par là. C'pas le genre de décision qui se note sur un calendrier. La rue c'est pas drôle, pas cool, et j'encouragerai aucun gosse à y aller volontairement. Mais c'était toujours mieux que la maison, où les seuls contacts que j'avais avec un père de plus en plus absent se résumaient aux coups de sa canne sur mon dos, sur mes côtes, sur chaque parcelle de mon corps qu'il pouvait atteindre malgré que j'ai appris de bonne heure à arrondir le dos et me protéger au maximum.
Il m'a rattrapé, plusieurs fois, au cours des deux années suivantes, et à chaque fois, la punition aurait du me prévenir de recommencer. En vérité, elle m'y encourageait davantage, même si j'étais clairement pas adapté à survivre dehors, comme me l'avait déjà fait remarquer Shawn. Il a bien rigolé, ce branleur des rues, à voir débarquer ce "petit con de fils de notable des beaux quartiers" dans ses rues. Jusqu'à ce jour où j'me suis barré à peine rentré, revenant me planquer dans le tas de cartons qu'il avait adopté comme domicile "fixe" à cette époque, la lèvre éclatée par un coup qui avait dévié de sa trajectoire. Il m'aurait bien foutu à poil pour faire le tour des traces de coups que j'avais sur le corps, ce con. Et a changé radicalement de discours. Plutôt que de m'encourager à rentrer "au chaud chez ton père", il m'interdisait plutôt de repartir où que ce soit. J'avais 15ans, et ça devait être la dernière fois que je verrai mon père... notez que ça me chagrine pas, en y repensant.
Etant donné que dans les hautes sphères dans lesquelles naviguait mon paternel, il n'y a que faux-semblants et jeux de politiques, et ça dès le berceau, je peux affirmer sans l'ombre d'un doute que Shawn a été mon premier véritable ami. Amis, meilleurs amis, frères, amants, on a été beaucoup de choses, lui et moi, au cours des deux années qui ont suivi. Il m'a appris à survivre dans la rue, et même à en apprécier certaines facettes, même si on était d'accord sur un point. Si lui était fait pour y prospérer, moi, c'était clairement pas mon cas.
Les choses ont changé pour moi par la présence d'une femme. Claire. Oui, c'est terrible, elles sont toujours là pour nous bouleverser l'existence. Shawn aurait dit "pourrir l'existence", mais je crois que cette rencontre, aussi rocambolesque soit-elle, ça s'est appelé un coup de foudre. Le truc basique en vérité. La fille qui se fait agresser en pleine rue, et l'idiot qui vient à la rescousse à cause de principes à la con et trouve le moyen de se prendre un coup de couteau dans l'épaule en passant. J'pensais que ça serait qu'un aperçu sans suite, mais je l'ai revue. Une fois, deux fois, dix fois, et de fil en aiguille on en est venus à construire quelque chose, elle et moi. Malgré que ses parents me jugeaient indigne d'elle, et que mon père n'en pensait pas moins de son coté. J'aurai peut-être du écouter ce beau monde, à l'époque. Mais j'étais jeune, j'étais amoureux, et ouais, quand elle m'a annoncé être enceinte, j'ai fait la plus belle connerie que j'aurai pu faire, c'est à dire l'épouser. Autant j'ai pas de valeurs chrétiennes ou quoi, autant ça m'avait l'air important. Et peut-être qu'une part de moi croyait aux contes de fées. J'avais juste pas conscience que la plupart des contes de fées originaux finissent mal.
J'étais sans doute pas l'époux parfait, mais j'pense avoir été un bon père, que ce soit avec ma fille, Elaine, ou le fils que nous avons eu l'année suivante, Oliver. Un vrai papa poule, toujours le regard fixé sur mes gamins, paniquant limite quand j'avais à m'éloigner pour une raison x ou y. Trop d'attention tue l'attention, à ce qu'on dit. notre fils n'avait pas tout à fait six mois quand on l'a perdu. Mort subite du nourrisson, à ce qu'on nous a dit. Ce que j'en ai retenu, c'est que pour une fois, je m'étais éloigné, mettant une pièce entre mes enfants et moi, ne tenant pas à les réveiller alors que je passais un coup de fil. Si notre couple battait déjà de l'aile, parce que j'étais pas assez aveugle pour ne pas remarquer le manège de mon adultère de femme, ça, ça nous a détruit. Ca m'a détruit. Au lieu de faire front commun, on s'est déchiré encore un peu plus. Après avoir perdu mon fils, voilà que je perdais ma fille, conséquence d'un divorce biaisé par l'amant avocat de la partie adverse. Un surplus d'émotions négatives qui a fait vriller cette magie en moi que j'avais réussi à faire taire depuis longtemps. En prime du fait que je tournais littéralement dingue.
J'ai plongé. La rue à nouveau, la clope à nouveau, la drogue, l'alcool, les coucheries d'un soir, sans oublier les tentatives de suicide, sinon le tableau ne serait pas complet. J'avais pensé avoir réussi à faire un doigt d'honneur au destin qui avait si mal démarré pour moi, et voilà que lui me renvoyait l'ascenseur avec une force que je n'avais pas vu venir. J'avais pas 23 ans et j'étais bien décidé à foutre ma vie en l'air. Shawn a bien tenté de me faire remonter la pente, mais comme d'autres, il a fini par m'envoyer me faire foutre ailleurs si ça me chantait. Faut le dire, j'étais une épave. Le seul truc que je savais encore faire, c'était de ne pas oublier l'anniversaire de ma fille. Pour elle j'arrivais à me relever, et j'peux dire avec une certaine fierté qu'elle m'a jamais vu au sommet de ma dépravation. Enfin, je ne peux pas vraiment dire que j'ai eu le trophée du père de l'année durant son enfance. Bizarrement, je crois pas qu'elle m'en ai jamais voulu. J'la mérite tellement pas cette gosse.
Ma descente aux Enfers aura duré un peu plus de cinq ans. Cinq ans, c'est très long et très court à la fois, quand j'y pense. Et si j'ai repris la pente inverse, c'est ni grâce aux bénévoles qui se croient utiles dans la rue (pardon, ils le sont, à condition qu'on veuille en sortir de notre coté), ni grâce aux cures de désintox forcées (parce que j'vais vous offrir un petit secret. A la seconde où on vous lâche la grappe avec vos "problèmes d'addiction", vous replongez en pire, c'comme les régimes, c'de la connerie). C'est grâce à ma fille. Et au concours de ce foutu mec qui était devenu un grand frère pour moi longtemps auparavant. D'accord, la savoir aux urgences, même après une banale chute de vélo, ça m'a remué les tripes, mais avoir ce machin là qui vous dit texto que "si tu te bouges pas le cul maintenant, tu peux faire une croix dessus, à ta gosse", ça, ça fait une bonne décharge électrique. De quoi me faire rejoindre l'hôpital en quatrième vitesse, pour une fois pas bien frais pour aller voir ma fille, effet plus que remarqué par mon ex et son nouveau mec (mais si, l'avocat pourri) avec qui je me suis pris la tête assez vertement dans le couloir pour qu'on vienne nous menacer de nous mettre dehors si on arrivait pas à se calmer fissa.
C'est à partir de là que j'ai commencé à me reprendre en main. Enfin, c'est bien plus facile à dire qu'à faire, mais j'ai fini par trouver un taf dans un bar où on m'a vite relégué derrière le comptoir parce qu'en salle, ma maladresse naturelle était au top de sa forme. Un appartement miteux où fallait pas compter sur l'eau chaude et l'électricité, m'enfin, ça restait un toit. Des rendez-vous plus fréquents avec ma fille sous la haute supervision de sa mère - et d'autres plus fréquents encore sur le rebord de sa fenêtre quand tout le monde dort. J'ai aussi arrêté de griller mes économies dans la drogue, même si faut avouer qu'être derrière un bar aide pas vraiment à freiner sur l'alcool. D'accord, le patron était clair sur le fait de se servir soi-même, mais si c'est le client qui offre c'est ok non?
Et comme il faut toujours un nouveau déclic pour me faire avancer à nouveau, j'vous donne le prochain en mile. Le décès de mon père en 2018. J'ai zappé quelques années? Rien de neuf sous le soleil pendant ces huit années là, j'vous assure. Je disais donc. Mon paternel. Gardez vos mouchoirs, j'ai pas versé une larme, et si ça n'avait été que ça, j'aurai pas appelé ça un déclic. Non, le petit détail croustillant de l'affaire, ça a été le demi-frère totalement inconnu qui a tout à coup surgi dans ma vie, Maxwell. Une copie conforme de son paternel, jusqu'à son regard bleu acier... c'est sur, j'ai été adopté. Bref. Au premier abord j'comptais juste retourner à ma vie et oublier son existence. Sauf que je suis trop bon samaritain, et lui a su trouver les mots pour me convaincre d'essayer, même si c'était autant à contrecœur de son coté que du mien. Et alors qu'on avait rien en commun hormis un père qui nous a gardé éloignés l'un de l'autre pendant 28ans, croyez le ou pas, on s'est trouvé des atomes crochus. Il m'a refilé de force un appartement digne d'une suite au Ritz, et a réussi à me faire entendre que le rythme de vie dans lequel je me complaisait depuis des années (à savoir, bosser au bar en soirée et jusque tard dans la nuit, dormir peu, manger ce que j'arrivais à piquer à l'épicerie et trainer le reste de la journée) était du genre toxique.
Et comme ce déclic là devait pas venir seul, j'en ai profité pour me faire arrêter suite à une altercation avec un client au bar. Rien de bien méchant. L'idée, c'est d'être tombé sur le bon flic pendant ma garde à vue. On a du passer la nuit à discuter, a fini par me raccompagner chez moi... et le tombeur que j'étais à ce moment précis l'a laissé filer, pour cette fois. Parce que, j'sais pas, j'avais pas envie d'en faire un coup d'un soir au milieu de dizaines d'autres. J'avais envie d'un truc différent, même si je pensais vraiment pas songer à du long terme. Le long terme, c'était une idée qui avait disparu avec mon premier mariage. On s'est revu, un certain nombre de fois, et j'ai même poussé le vice jusqu'à le présenter à ma fille, un truc que j'avais jamais fait avant. Et si Dante a eu droit à la méfiance de mes frangins, aussi bien celui de sang que celui de cœur, qui ne voyaient en lui rien d'autre qu'un vampire qui allait se faire un repas avec leur nièce et moi, il a su leur prouver qu'ils avaient tord.
Je lui ai souvent répété que j'étais pas de ces étudiantes de films pour ado qui craquent pour le vampire pour mieux le houspiller pour gouter elles aussi à l'immortalité. J'étais un sorcier, et pas un bon, il était un vampire, et pas franchement un meilleur, belle paire de bras cassés, mais, entre nous, il aurait pu être loup-garou, banshee ou fée, ça n'aurait strictement rien changé des sentiments que je ressentais et que je ressens toujours pour lui. Bon, si j'avais vu le temps avancer aussi vite que lui le voyait, j'aurai peut être moins repoussé le sujet "mortalité vs immortalité". Mais voilà, à peine avions nous évoqué le sujet comme "pas vraiment pressé, tu vas pas mourir demain non plus" (enfin, ça c'est ma version de l'histoire, lui me voyait plutôt mourir à petit feu jour après jour...oui, ça va avec la condition humaine en général) que le temps est passé beaucoup plus vite tout à coup.
Si je lui en ai voulu d'avoir paniqué de ce que je considérais comme une "grosse angine que j'aurai peut-être du soigner avant de me mettre à cracher du sang"? Pas plus que de m'avoir poussé à apprendre la magie pour mieux m'en priver. Ou de m'avoir fait prendre peur de m'approcher de ma propre fille de peur de lui faire du mal. D'accord, pas la peine d'être aussi sarcastique, je lui en ai voulu au début. Parce que si j'avais bien compris qu'il me laisserait pas si facilement rejoindre la tombe quand l'heure serait venue, j'avoue que j'aurai préféré qu'on ait le temps d'en profiter encore un peu avant. Bref, c'est comme ça et pas autrement, comme dirait Silas, y a pas de retour en arrière alors autant aller de l'avant et embrasser ma carrière de futur tueur en série parfaitement controlé... parce qu'il se contrôle lui? Non mais j'ai jamais appris le respect de mes ainés, c'pas aujourd'hui que j'vais commencer, dommage pour toi papy. Oui, Dante m'a contaminé avec son humour à deux balles, on est pas sortis du sable.
Donc, pour résumer, j'ai réussi à pas fêter mon quarantième anniversaire, même si c'pas comme ça que j'voyais les choses y a 10 ans encore, mon idiot de vampire a réussi à aller contre ma résolution "ancrée dans le marbre" anti-mariage et me faire lui dire oui, mon frère ainé squatte aussi souvent chez moi que chez son mec, mais préfère quand même mon canap à son lit king size, mon cadet a deux gremlins sur les bras, ma belle-soeur s'est tirée, ma fille devient une femme malgré moi, mon foutu arrière grand-père pense toujours qu'on va fêter Thanksgiving ensemble et mon mec et son collègue jouent à papa et papy vampires avec moi. Pas mal pour un type qui avait aucune famille hormis sa fille y a encore cinq ou six ans...
A votre propos
Pseudonyme : NathanAbraxas Âge : 29ans Fréquence de connexion : trop souvent Que pensez-vous du forum? : on dit pas de mal de mon chez-moi Comment êtes vous arrivé ici? : fonda
Âge : 38ans Date de naissance : 29 février 1984 Nationalité : Américain Etat civil : Célibataire & divorcé Sexualité : bisexuel Profession / études : barman chez Luther Race : Sorcier
Caractère
Nathan? C'est une calamité ambulante. Où qu'il aille, les ennuis ne sont jamais très loin, et si il y en a un pour tomber dans un piège, c'est bien lui. Il possède cependant un talent rare pour se dépêtrer tout seul de ses ennuis, et ne supporte pas que la cavalerie arrive quand il "était sur le point d'y arriver, pas besoin de renforts, merci." Il connait l'hôpital mieux que les toubibs eux-même à force de s'y faire réparer des trucs, soit du à ses bêtises, soit du à une nouvelle manifestation incontrôlée de ses pouvoirs. Il semblerait que même son inconscient lui en veuille.
Nath, c'est un gosse qui a oublié de grandir. Insouciant, capable de s'émerveiller d'un truc inédit, et ne réfléchissant presque jamais aux conséquences de ses actes. D'aucun diraient inconséquent. Lui répond qu'il profite de la vie, et que si ça gène quelqu'un, il s'en fout.
Les portables ont une peur phobique de lui tant il en détruit, incapable qu'il l'est de se rappeler que ces appareils n'aiment ni l'eau, ni chuter du troisième étage sans ascenseur, ni encore gouter aux dents d'un chien trop gourmand... quand il ne se contente pas de les perdre tout simplement. Fut une époque où on se cotisait pour lui en racheter un. Maintenant, on préfère gueuler son nom depuis l'autre bout de la rue et lui faire confiance pour nous entendre.
Les responsabilités ne sont pas son fort. Il les a fuies toute sa vie durant et s"il y a bien une chose qu'il déteste, c'est de se retrouver seul face à un choix important. La peur de parvenir à faire un faux pas le ramène constamment à demander l'aide de son entourage. Juste "en cas où". La seule raison pour laquelle il sait prendre ses responsabilités est sa fille, bien qu'il soit davantage un grand frère qu'un père pour elle. C'est comme ça, l'autorité il n'en a aucune, et tant mieux que la demoiselle n'en ai pas besoin. Par contre, il s'inquiète dès qu'il ne l'a plus sous les yeux, et pourrait rapidement devenir très chiant avec ça.
Fumeur à ses heures, ne refusant jamais un verre de rhum - "mais du bon hein, la picrate du supermarché tu te la gardes, merci" - et ayant touché à à peu près toutes les drogues sur le marché, il se soigne, et fait même des efforts considérables étant donné le trou dans lequel il s'était enterré. Cependant, il a encore du boulot devant lui, derrière ses façades de gamin immature, et a toujours tendance à replonger un peu quand des contrariétés se présentent à lui.
Incapable de conserver une relation amoureuse stable plus de six mois. Depuis son divorce, c'est comme ça, il drague plus que jamais, mais est incapable de faire confiance sur le long terme, s'éloignant sans le voir lui même dès que ça devient trop sérieux. Mais il s'en fiche, et part du principe que "un de perdu, dix de retrouvés". La seule personne qui fait réellement battre son cœur est sa fille, autant dire que le reste n'est qu'accessoire.
Il est du genre rancunier. Se fâche rarement, mais quand on se le met à dos, ce n'est pas la peine d'y revenir. Son ex-femme l'a appris à ses dépens. Autant dire que quand il vient chercher sa fille, il l'attends dans la voiture, et n'adresse pas un regard à sa mère.
Race
C'est un sorcier, ou du moins, il possède des pouvoirs magiques. Avec lesquels il est assez peu doué pour éviter de s'en servir, et effrayer tout le monde quand il essaye. Enfin, il essaye, et arrive même à faire quelques petites choses du niveau d'un gosse de cinq ans avec ses pouvoirs. Jusqu'à ce qu'on le surprenne par derrière et qu'il perde tout contrôle, allant faire exploser une fenêtre qui n'avait rien demandé... En général, il ne s'en sert pas sans un mentor quelconque à coté, ou alors, uniquement sur des sorts qu'il connait comme sa poche, comme allumer sa cigarette ou animer quelques secondes un origami.
Histoire
Je suis né le 29 février 1984, à la veille de la Nouvelle Lune. D'après mon père, c'était un signe. Si ça lui chantait. Pour ma part, les signes, j'en ai à peu près jamais rien eu à foutre. Ma mère était une humaine. De ce dont je me souviens, jeune et joliment brune, avec les grands yeux noirs dont j'ai hérité. Je dois avouer que les souvenirs sont vagues, étant donné que je n'avais pas dix ans lorsqu'elle m'a été enlevée. Dans cette ville à la con, on se demande tout de suite "c'était quoi? Vampire, loup-garou, sortilège raté?". Je répond simplement : Une voiture, ça existe aussi dans le coin. Au milieu de cette effervescence magique où chaque jour peut être le dernier, c'est dans un foutu accident de voiture que j'ai perdu l'être le plus cher à mon cœur.
Mon père lui, était sorcier. C'est de lui que je tiens, malheureusement, ces pouvoirs qui me pourrissent la vie. Lui a vu sa première famille, son épouse et un fils qu'il a toujours aimé bien davantage que moi, être tués par ceux de ces hommes qui nous craignent suffisamment pour avoir peur de nous, et assez peu pour se soulever contre nous. Je me suis souvent dit que c'est ce qui l'avait rendu si aigre, et incapable d'éprouver d'autre émotion que la colère et la méfiance. J'ignore si je touchais juste, ou si je me contentais de donner une excuse à un homme foncièrement mauvais. Mais, ce dont je me souviens le plus à son sujet, ce n'est pas tant son visage que la canne sur laquelle il s'appuyait pour se déplacer. Canne que j'ai assez souvent pris sur le corps pour en connaitre la moindre aspérité, et être probablement la cause de certaines des cicatrices de son bois.
J'avais six ans quand ça a commencé. Dans le dos de ma mère, bien sur. Depuis la mort des siens, mon père refusait d'entendre parler de magie. Alors devinez son enthousiasme quand son gamin s'est mis à faire léviter des trucs dans ses mains. Rien d'énorme hein. De petits cailloux, des cubes de Lego que je n'avais pas réussi à avaler, ce genre de choses. Mais l'idée, c'était de tuer le talent dans l’œuf. Pour le coup, je n'ai guère mis de temps à associer la magie à la canne, et à enfoncer tout au fond de moi cette curiosité qui m'animait devant ce que je semblait pouvoir faire. Lorsque ma mère est décédée, ça a été le déclic qui a définitivement mis un terme à ma carrière de sorcier. A présent, j'étais seul avec lui, et rien ni personne ne l'empêcherait de m'en coller une si je le cherchais.
J'ai subi les coups pendant cinq ans encore, me frapper jusqu'à l'inconscience étant devenu pour mon paternel un moyen de se défouler sur ce destin qui lui prenait chacun des siens, l'un après l'autre. Ce dont j'étais responsable, moi? De rien, si ce n'est d'être dans ses pieds, toujours à portée de main quand l'envie de cogner lui prenait. Et quand l'envie me prenait de fuguer pour échapper à mon tortionnaire? Mauvaise idée, car au retour, la punition était la même. Quand je disais que je connaissais cette canne par cœur, jusqu'au pommeau en argent qui fait plus mal encore que tout le reste de l'outil.
J'avais 15ans quand j'ai réussi à m'échapper pour de bon. Une fugue de plus qui a du être à ses yeux la fugue de trop. Après tout, si je ne voulais pas qu'il prenne soin de moi, il n'allait pas m'y forcer davantage non? J'apprendrais par la suite qu'il avait de toute façon mieux à faire que de se battre avec moi, mais ceci est un autre chapitre. Je pensais savoir me démerder tout seul, sans réaliser ce que cela signifiait de se retrouver à la rue à l'âge de 15ans. Et encore, j'ai cette veine immense d'être débrouillard et adaptatif, et assez futé pour savoir quand rendre les coups et quand me tirer. Ça m'a probablement sauvé la vie, je dois dire. Quoique mes grands projets de boulot/appart/vie normale se sont rapidement changés en came, alcool et squats. Quelques séjours en garde à vue pour des histoires de vol à l'étalage aussi. Et plusieurs points de suture faits maison me conduisant à l'hôpital quand je n'avais pas su esquiver un coup assez vite. Les risques du métier quoi.
Si j'étais seul? Non. Mes précédentes fugues m'avaient ouvert un réseau de relations qu'un gosse de riche ne soupçonne pas. Et ce meilleur ami que je considère comme tel depuis que nous avons douze ans, un de ces fugueurs oubliés du système, c'est lui qui m'a épaulé au début. Lui qui m'a défendu, et lui encore avec qui j'ai partagé un peu de chaleur humaine au cours des longues nuits d'hiver. Meilleur ami, frère, confident, compagnon... je crois qu'il n'y a pas une chose que nous n'avons pas partagé, pour tout dire. Ou si, une peut-être. Une dont il se méfiait, et un conseil que j'aurai surement du appliquer.
A cette époque, j'étais encore... disons, récupérable. Bien sur que j'avais depuis longtemps gouté aux plaisirs de l'alcool et d'une panoplie assez conséquente de drogues plus ou moins dures, mais on ne peut pas dire que j'étais complètement accro. Ça permettait d'oublier la galère, rien de plus. Bref, j'avais 18ans quand la prochaine calamité m'est tombée sur le coin du nez. En l'apparence d'une femme. Bien sur. Les femmes sont la perte de l'homme, et elle, elle aura eu le mérite de me faire découvrir que j'étais peut-être pas aussi gay que je le pensais. Ce qu'on appelle un "coup de foudre" quoi. On oublie juste de dire que la foudre peut tuer. Bref, résumé rapide. Elle se promenait dans la rue comme n'importe quelle personne lambda, un trou du cul avec lequel j'avais déjà eu quelques rixes lui a baisé son sac, j'ai démonté le mec et rendu le sac à la madame. Le coup classique, absolument pas prémédité. Bref, on s'est revus, on a fini par sortir ensemble, et de fil en aiguille, j'l'ai même demandée en mariage! Bon, ça, c'était peut-être un coup d'émotion après qu'elle m'ai annoncé sa grossesse. J'en sais rien, quand j'y repense, j'me dis qu'on fait de belles conneries quand on est amoureux!
Non, la connerie, ça n'a pas été ma fille. Jamais. Elle, c'est bien la plus belle chose qu'il me soit arrivé en ce monde, et si j'avais à repartir de zéro, je referai tout pareil, juste pour être sur de la voir arriver de nouveau dans ma vie. Alors, y a des pères qui ne prennent pas même deux minutes dans la journée pour prendre leur gosse dans leurs bras, je crois que j'étais plutôt de ceux qui ne prennent pas deux minutes dans la journée pour la poser hors de mes bras. Ouais, je devais être chiant, mais à ma décharge, sa mère a jamais été archi maternelle non plus, alors ça devait pas la gêner plus que ça que je m'en occupe H24. Ça lui laissait largement le temps de me cocufier par derrière quoi. Et là, vous imaginez bien, le drame, le divorce, les avocats (et quoi de mieux que de coucher avec l'un d'eux pour qu'il vous soit efficace hein...), la garde plus que partagée inéquitablement de la petite, et moi, j'ai replongé, mais alors là, en chute libre. Quand j'y repense, connerie complète. J'aurai du me montrer à la hauteur pour ma fille, mais les difficultés, je ne sais pas les gérer. Et de devoir passer de l'avoir constamment sous les yeux à ne pouvoir la voir qu'une après-midi par semaine, quand sa foutue mère l'aurai décidé, j'ai pas supporté.
Bref, ma fille avait deux ans, moi, quelque chose comme 23, j'ai du nous faire trois tentatives de suicide dans la même semaine, et j'vais éviter de dénombrer les bouteilles et les seringues que j'me suis envoyé au cours des six années qui ont suivi. J'étais de retour dans les rues de Chicago, en solitaire cette fois. A vrai dire, il n'y en a qu'un qui savait m'approcher. Un qui ne m'a pas laissé le choix d'ailleurs, et, même s'il lui a fallu du temps pour ça, qui a su me montrer que j'étais le dernier des abrutis congénitaux à me pourrir la vie de la sorte alors que j'avais tout pour être heureux, pour peu que je le cherche un peu. "Si tu tire pas la couverture à toi, c'est pas la vie qui va te border toute seule". On a tous un talent bizarre. Lui, c'est d'inventer des dictons qui ne tiennent pas debout, mais qui se révèlent étrangement vrai dans le même temps.
Le déclic, j'l'ai eu à 29ans. C'était le huitième anniversaire de ma fille, et j'comptais bien en profiter pour la voir. Eh, j'avais fait les choses bien, j'étais sobre et clean, comme à chacune de mes visites. Ma fille pourra pas dire m'avoir vu bourré un jour, même quand j'étais au plus mal. Sauf qu'au lieu de la trouver chez sa mère, c'est à l'hosto que j'l'ai revue. Accident de vélo, une jambe cassée et un poignet foulé. La joie. Et devant la porte, le foutu mari de mon ex, le si charmant avocat, tentant de m'empêcher de voir ma fille. J'crois pas non. Ça a gueulé un moment, on a bien failli se faire foutre dehors par les infirmières, mais j'ai quand même réussi à claquer son caquet au petit coq. Bref. De voir ma gamine, là, dans cette foutue chambre d'hôpital, j'ai pris conscience que j'comptais profiter d'elle autant que faire se peut, et que j'comptais bien qu'elle ai encore un père dont profiter dans les années à venir. Les résolutions, ça a le mérite d'être radical. Ma fille a réussi là où toutes les cures avaient échoué. Du jour au lendemain, j'ai plus jamais touché à quelque drogue que ça soit, et si je bois encore quelques verres aujourd'hui, je suis plus que raisonnable sur ma consommation. Quand à la clope? J'me la réserve dans les moments de stress.
J'peux dire que je me suis mis un coup de pied au cul. J'me suis trouvé un boulot, puis un salaire, et un premier appart. Pas le mieux, mais un toit sur ma tête. De là, un nouveau boulot, mon père a clamsé, j'me suis découvert un demi-frère aussi chiant que rasoir mais que j'ai bon espoir de décoincer un jour, me suis installé dans un nouvel appart, le tout en n'oubliant pas de passer voir ma fille chaque jour que possible, ayant vite trouvé à escalader le mur jusqu'à la fenêtre de sa chambre pour y laisser des mots ou des cadeaux. Attendant d'être assez stable sur tous les points pour obtenir davantage de garde pour l'ado de 14ans que j'en ai eu pour la gosse de 2ans.
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Sujet: Re: Nathan Abraxas - Meilleur vampire que sorcier? C'beau d'y croire Jeu 21 Déc 2017, 21:23 (★)
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