Ca c'est pas banal comme hôtel : ft Matt

Sylvana, la vampire, assistante de police m'a parlé d'un moyen de peut-être avoir des tuyaux sur mon père. Il y a un hôtel en ville où se réunissent pas mal de créatures surnaturelles. Elle pense que si mon père ne s'y trouve pas, je trouverais peut-être quelqu'un qui le connaîtra et saura me dire où le trouver. Je sais qu'elle me cache quelque chose, mais je n'arrive pas à savoir quoi. Mais bon je peux difficilement fouiller son bureau, c'est dans un commissariat de police. Alors je vais aller voir ailleurs, pas grave.

Lorsque j'arrive devant le bâtiment aux néons rouge, je rentre. C'est assez bizarre comme sensation. Je ne saurais pas expliquer ce qu'il se passe ici, mais ça n'a rien de naturel ça c'est clair. A l'accueil on m'interpelle pour savoir ce que je désire et ne souhaitant clairement pas dormir là, je n'ai pas le moindre argent de toute façon, je me dirige simplement vers le bar une fois que la réceptionniste me l'a indiqué.

Je me dirige vers le comptoir. Il n'y a pas foule à cette heure-ci, probablement les habitués. la soirée ne commence véritablement que dans une heure je dirais, mais bon d'une j'ai pas de montre et de deux peut importe l'heure on sait jamais. Je demande un lait/fraise au barman, avant de me tourner vers l'entrée. J'ai un rapide aperçu sur des escaliers de là. Je vois un homme descendre les dernières marches comme s'il était soule un peu. Mais ça ne dure pas, il se redresse et soudain il marche tout à fait normalement. Elle m'a prévenu qu'il y avait des trucs chelou, elle m'a pas dit quoi. Ça se trouve on lui a fiat un exorcisme où je sais pas quoi. Il vient s'asseoir à une table un peu plus loin et commande un verre. Je n'entends pas quoi, mais j'ai bien l'impression qu'il a besoin de se remettre de quelque chose. Dans son état, je suis pas sure qu'il puisse m'aider à grand chose, on verra si je trouve pas mieux avant.

Je me tourne de nouveau vers le barman, qui vient de servir deux autres personnes à l'opposé du comptoir. Vu que je suis près de la tireuse à bière et de levier, il y revient souvent.

- Dis, tu connaitrais pas un gars qui s'appelle Silas.

Il me demande si je suis pas de la police pour lui poser une telle question, je lui réponds que non. Si je serais pas sa petite copine et que je le soupçonne de me tromper... toujours pas, non ! Il sourit, comme s'il ne me croyait pas. Et repart à ses obligations, avec un léger " Ce qui se fait ici, reste ici!" J'en ai des frissons, des hauts le cœur. Je veux pas savoir ce que mon père pourrait faire ici avec une femme, je m'en cogne pas mal; moi je veux juste le voir.
Je soupire. C'est pas comme ça que je vais y arriver, moi !
Un autre homme arrive peu de temps après pour discuter avec le barman. Il est le prochain sur ma liste de personne à interroger sur ma liste. Pour ça va falloir que je trouve une autre approche pt'être, ou pas !

- De la police, moi ? Surement pas. Ils sont un peu trop rigide à mon goût. Pourquoi ? Y en a d'autres qui le cherchent ?

Ok là je flippe. Pourquoi quelqu'un d'autre le chercherait ? Il serait incapable de faire du mal à une mouche que je sache. Bon il les bouffe pour leur sang, ça d'accord mais à part ça je vois vraiment pas ...
Pendant que je réfléchis, y a un autre homme qui débarque, en costard cravate. Ok ça doit être lui le bosse dont vient de ma parler le barman.

- Oui, il s'appelle Silas. Silas Evenson. Je me dis qu'il pourrait bien avoir mit les pieds dans votre hôtel pas banal.

Je regarde de nouveau tout autour de moi. J'ai pas vraiment comprit tout ce que m'a dit Liane à ce sujet.

- Il fait quoi votre hôtel exactement. J'ai comprit que les êtres comme nous pouvaient voir les choses différemment, mais ça s'arrête là.

Sur ma chaise haute de bar, me voilà vite inconfortable. Mes jambes se balancent d'avant en arrière, tandis que je sirote mon lait fraise. J'adore ce truc, me demandez pas pourquoi ! Comment je vais le payer ce verre ? J'ai pas encore réfléchit à vrai dire ... on verra le moment venu.

Le barman, était revenu près d'elle pour tirer un pichet de bière pour une table plus loin ou trois personnes venaient de s'attabler. Il l'écoute en silence.

B: C'est pas tous les policiers qui portent l'uniforme mademoiselle. Chais pas, ça fait peut être deux trois fois que j'entend son nom pas commun..

Et il est reparti servir le fameux pichet. La laissant seul, au moins le PDG ne prend pas beaucoup de temps pour arriver et se poste devant elle. Je l'écoute tranquillement. Je sais de qui elle parle. Tiens, elle sait que mon hôtel n'est pas des plus particulier, intéressant. Elle est donc de nature surnaturelle.

-Peut-être une à deux fois. Je ne pourrais pas dire…

S'il fallait que je me souvienne des nom et de tout les aller et venus de tous mes clients je n'en n'ai pas fini. J'essaye de suivre son regard sans trouver ce qui l'intrigue.

-Bienvenue au Pandemonium, là où tous vos désirs peuvent se réaliser ou presque..

Que j’annonce en souriant. Ceci est mon œuvre, je ne le cacherais pour personne, elle n’existe pas sans moi.

-En quoi le Pandemonium peut vous aider? Je l’ignore. cela dépend de ce que vous désirez en fait…

Tous les policiers portent pas l'uniforme, je dois entendre quoi par là ? J'en sais rien, je comprends pas où il veut en venir. Il retourne à ses occupations lorsque le maître des lieux arrive.
Je lui explique qui je cherche et que je ne comprends pas bien le principe de son hôtel. Il me dit qu'il a déjà entendu ce nom et aussi ce que son hôtel peut faire pour moi. Ok, je me demande s'il y a moyen de lier les deux. Mon seul désir étant de trouver mon père et cet hôtel étant capable de me montrer ce que je désire le plus... Mais une chose m'échappe encore :

- Je veux le trouver. C'est mon père ! Je dois le retrouver, c'est important ! C'est ce que je désir le plus. Vous pouvez m'aider ?

Je ne comprends pas trop. Est-ce qu'il va me montrer ce que je souhaite le plus, mon père, comme un mirage, une hallucination ou bien va t-il m'aider à trouver le chemin qui mènera à lui ?

- Qu'est-ce que je dois faire ?

Y a toujours une contrepartie dans un deal, ça je l'ai compris avec les irlandais.

Bon j'ai toujours pas comprit comment fonctionne cet hôtel, y a une histoire de désir, mais à part ça ... Il demande à quelqu'un au bout de son téléphone, si il est dans l'hôtel, mais visiblement non. Je suis dépitée.

Mais je n'ai pas le temps de rétorquer quoi que ce soit qu'il sort une carte et m'explique que c'est la carte de visite de mon père. Il la pose et la glisse sur le comptoir, à côté de moi. Je la prends entre mes doigts et prends le temps d'en lire chaque lettre, chaque mot avec attention, comme si elle renfermait un secret inavouable, ou inatteignable plutôt.

- Je vais vraiment pouvoir le retrouver grâce à ça! Je commençais à désespérer, je vous remercie.

Je pourrais sauter sur le premier téléphone venu, mais bizarrement, après autant d'attente, autant d'années de séparation, autant de souffrance, de crise je ne sais pas comment faire.

- Vous diriez quoi vous, à une personne que vous n'avez pas vu depuis des années ?

En ce moment l'hôtel, ne fait rien de particulier à part avoir l'air d'un hôtel tout à fait banal dans ses fonctions. Elle n'y peut rien et j'y peut rien pour une telle demande. J'en suis navrée.

Au moins, j'ai une piste à lui fournir, une carte de visite que je glisse sur le comptoir. Je l'écoute avec un petit sourire en coin.

-Mais avant de vous précipiter là-bas, appelez, ils ne sont jamais vraiment la…

Je doute même qu'ils aient une secrétaire a cette adresse la. Au moins, il y a des numéros de téléphone que je me suis dit. Au moins, cela semble lui faire plaisir, je l'écoute en réfléchissant à sa demande.

-B'ah comme toute bonne conversation commence avec les paroles d'usage.. mais vous saurez quoi dire au moment venu, même si cela vous demande de faire plusieurs essais pour avoir la ligne..

Je croise les bras quelques secondes. C'est peut être moi qui se fait des idées, mais elle lui ressemble vachement.

Il y a une adresse et un numéro de téléphone sur la carte qu'il me tend et que je lis et relis plusieurs fois. il me dit d'appeler avant de m'y rendre car il ne sont jamais là. Ca me paraît plutôt logique pour des détectives (il a employé le pluriel, je suppose qu'ils sont plusieurs) d'être plus sur le terrain que dans leur bureau.
Je lui demande ensuite ce que lui dirait dans une telle conversation et il me dit que je saurais trouvé les mots justes le moment venu. Je leur remercie de cette parole, d'un sourire. C'est assez réconfortant à vrai dire.

- Merci beaucoup pour votre aide. Je ... Je vais essayer de l'appeler.

Je me relève, m’apprêtant à partir mais me rappelant que si j'ai déjà pas de quoi payer un verre, je vais pas avoir plus pour payer un coup de fil depuis une cabine (comment ça on est plus dans les années 80. Un portable ? Qu'est-ce que c'est cet engin, encore ?) Et puis de toute façon je dirais quoi s'il décroche ? C'est ridicule. Je vais pas dire"Et oh, salut papa, t'es où ? C'est moi Gwen !" Nan je crois que je préfère encore poireauter une journée entière devant son bureau, plutôt que de lui parler par téléphone... Enfin on verra, j'sais pas ! Y a tellement longtemps que j'attends de pouvoir le voir, lui parler, le prendre dans mes bras, ou plutôt que lui me prenne dans ses bras, que je sais plus quoi faire. Je suis perdue.

- Je vais y aller, j'crois ! Faut que je réfléchisse à ce que je dois lui dire, à ce que je dois faire... Faut que j'aille m'acheter des fringues aussi.

Que je dis en réfléchissant à voix haute. Parce que les fringues de la capitaine ça va bien cinq minutes, mais c'est pas trop mon truc. Puis bon acheter ... Vous voyez quoi ... Je vais trouver un truc c'est sur, mais comment, ça j'en sais rien encore.
Cette fois , je me lève pour de bon et amorce un départ, mais il me retient...

Si j'essaie de me faufiler pour ne pas payer ? Oui et non ! Oui parce que je me souviens qu'un tel endroit demande à être payer pour un tel service, mais d'un autre côté, je suis loin de tout ça. Ca m'échappe assez facilement et ce n'est pas en pensant à mal. Y a un mec, relativement balaise qui se met devant moi. Ok je suis pas une voleuse ein, pas besoin de se montrer discourtois. Il ne l'est pas du tout, c'est façon de parler.
Je prends la carte avec le numéro et la note. Mhh !

- Merci pour la carte. Hum pour le lait-fraise, on peut peut-être s'arranger. J'ai souvenir qu'on pouvait avoir un compte dans un bar. Est-ce que vous pourriez faire pareil pour moi. On se connait pas, mais vous connaissez mon père ! Il en a peut-être un chez vous d'ailleurs. Sinon je suis pas loin, j'habite sur le bateau du Capitaine Liane Midow.

Je me racle la gorge.

- Je suis désolée, je n'avais pas prévue de boire quelque chose, je n'ai pas réfléchis.

Je me triture une mèche de cheveux, ne sachant pas à quoi m'attendre. J'ai pas réfléchis, j'ai été idiote. Pis avec l'autre qui me parle tout le temps, qui s'immisce dans chacune de mes pensées, c'est difficile.

Filer à l'anglaise ne fonctionne pas avec moi. Surtout lorsque j'ai la personne sous les yeux. J'ai contourné le comptoir pour me placer à côté d'elle. Je congédié du regard le serveur qui va travailler un peu plus loin près à barrer la route s'il le faut. Je secoue légèrement la tête à la négative.

-Mais de rien..  Mais, nous n'avons aucune ardoise au Pandemonium… Vous êtes de l'équipage?

Simple curiosité, je connais quelques membres mais pas tous puisqu'ils viennent boire de temps en temps. Je réfléchis quelques secondes en croisant les bras.

-Je peux peut-être parvenir à une entente avec vous..

Pas une ardoise, parce que si je commence ce truc tous voudrons y être et mon bar ne seras plus rentable.

Pas possible d'avoir un compte chez lui. Aie ça n'arrange pas mes affaires ça. Si je fais partit de l'équipage du Hollandais.

- Non du tout, je ...

Ok, je viens probablement de me griller là.

- Liane m'aide, me loge le temps que je retrouve mon père et après j'espère bien pouvoir me débrouiller avec lui, soit par mes propres moyens.

Il pense qu'on peut réussir à s'entendre ? Hâte de voir ça. Je me triture les cheveux de plus belle. La voix me somme de m'enfuir, de ne pas prendre note de ce qu'il dit et de disparaître. Et ce serait si simple, le serveur vient de repartir travailler.

- Dites moi, je ferais ce que vous voudrez!

Si je regrette déjà cette phrase ? Oui assurément. Elle vient d'hurler dans ma tête, ça me vrille les tympans. Je me retiens au bar.
Et soudain plus rien, le silence complet. Je me sens soudain étrangement seule. Des mois, que dis-je des années qu'elle me tient compagnie, ce silence est assourdissant, flippant. J'aurais peut-être du l'écouter, mais le patron m'avait donné l'indice parfait pour retrouver mon père, je ne pouvais pas le dénigrer maintenant.

Pas d’ardoise, je ne veux pas de ça dans mon établissement. Je ne désire pas avoir le service de la protection civile, autrement dit, la police par ici. Si une équipe entre et que l’un d'eux se révèle être une créature obscure, il y verra le Pandemonium tandis que l’autre y verra sans doute le Stay Pineapple et je ne veux pas de deal avec ce genre de problème. Manipuler les esprits n’est pas dans mes cordes et cela ne me dit pas de vouloir le faire un jour.

-Je vois…

Je saurais ou la retrouvé si je dois courir après elle, ce que je doute. Je bouge à peine en réfléchissant quelque secondes.

-Je vous offre de travailler pour moi, ne serait-ce que deux heures, histoire de me rembourser le lait-fraise et d’avoir le reste du salaire pour vous, bien entendu…

Rien de bien sorcier et mes employés en sont bien payé, juste a voir mon établissement de renommée.

-Qu’en dites vous?

C'est une sensation si étrange que d'être seule dans sa tête. J'en tremble. Ma tête était sur le point d'explosée et me voilà seule. Pour combien de temps je n'en sais rien. Probablement le temps que je sorte d'ici et que potentiellement je ne revienne pas. Mais je ne peux pas, une promesse et une promesse et je me suis fait la promesse de retrouver mon père et si pour ça je dois éviter la police (pour ne pas avoir payer ce que je devais) et travailler pour lui, alors soit, je le ferais. En espérant qu'il n'y est rien d'illégal la dedans.
Il m'invite à travailler deux heures pour lui pour le rembourser et je garde le reste pour moi. Si ça peut m'aider à me faire un peu de thune en plus ça me branche bien. Je me demande à quoi il peut bien penser comme tâche à me faire faire. Je suis pas très douée de mes deux mains, alors ça promet d'être drôle deux minutes.

- Oui d'accord, je suis votre homme! Dites mois ce que je peux faire !

Si je pense à le faire maintenant ? Oui tout à fait. D'une parce que comme ça se sera réglé et de deux parce que je suis soudain beaucoup moins pressée de voir mon père. Je vais devoir réfléchir à comment procéder et je me connais ça risque de prendre plus de cinq minutes.

- Après si je peux me permettre de choisir, j'éviterais le service à votre place, je suis déjà pas fichue d'avoir un verre plein en traversant une salle alors plusieurs verres ou plusieurs assiettes ça promet d'être folklo'.

La plongée, en cuisine ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Je comprends pas bien ce qu'il veut me faire faire, je préfère aider la femme de ménage, ça me semble être d'avantage dans mes cordes. Je n'ai aucune envie de faire de l'apnée présentement; sinon j'aurais demandé à Liane.

- Je veux bien accompagner votre femme de ménage. J'espère que je ne serais pas trop un poids pour elle, je ferais de mon mieux, je vous le promets.

Y a une paire d'année que je n'ai pas fait le ménage, mais contrairement à d'autres choses, ça je n'ai pas oublié comment ça fonctionne. Quand on voyageait avec papa, on s'y mettait tous les deux et autant vous dire qu'à deux vampires, y en avait pas pour longtemps.
Il m'accompagne jusqu'à cette personne que je vais suivre pour les deux prochaines heures. Durant le trajet je m'imagine encore ce que je pourrais bien dire à mon père quand je le verrais. J'imagine sa réaction, quand il me verra. Je sais bien qu'aucune de mes hypothèses ne sera la bonne, ce n'est jamais comme on se l'imagine, peut importe les circonstances.


Il me laisse avec la femme et nous nous présentons rapidement en deux mots avant qu'elle ne m'explique ce que je ferais. Nous serons toutes les deux dans les mêmes chambres, pour que je ne fasse que les mêmes tâches, ça lui semble plus simple pour moi et moi ça me va. Elle me propose d'enlever les draps et les mettre dans son chariot, pendant qu'elle s'occupera de faire le lit comme il se doit. Ensuite elle s'occupe du reste de la chambre et moi des points d'eau qui s'y trouve avec les poubelles à vider. Nous faisons cela pendant deux heures. Nous parvenons ainsi à faire les dernières chambres de sa liste. Elle me raccompagne jusqu'au bureau du gérant, me remercie de mon "aide" et me laisse. Je lui souris légèrement, la remerciant de sa patience surtout. J'ai essayé d'être aussi appliqué que possible. Ca a eu le mérite de me faire penser à autre chose que mon père, c'est déjà pas rien.


Je frappe à la porte du bureau et rentre lorsque j'entends qu'il m'y invite. Ne sachant quoi faire de mes mains que j'avais réussi à occuper pendant deux heures, je les fourre dans mes poches, pour m'empêcher de me triturer les cheveux. mais du coup, je me lance dans un petit balancement du haut du corps, pas du tout rassurer par la suite du programme. J'espère qu'il n'a pas changé d'avis et que ça lui suffira pour payer ce que je lui dois.

J'ai beau avoir perdu quelques décennies à cause de ces satanés irlandais, je ne suis pas née de la dernière pluie et je sais bien qu'il m'a fait une immense fleur en me permettant de le rembourser de cette manière et pour être honnête ça a été plus facile que ce que je pensais. La femme de ménage semble contente de mon travail d'après ce qu'elle a dit au directeur. Tant mieux ! Je me demande ce qu'il aurait fait dans le cas contraire. M'aurait t'il demandé de recommencer, de faire autre chose pour lui ? Ce n'était pas impossible après tout. il pouvait bien me demander tout un tas de chose et je n'y pourrais pas grand chose puisqu'une espèce de contrat nous relier, mais il n'y avait rien d'écrit. J'étais sa débitrice.

- Oui, oui. J'ai fait de mon mieux, ravie que ça aie pu lui convenir.

Je le regarde un instant en silence. Je me racle ensuite la gorge pas totalement sure de ce que je compte lui dire.

- On est quitte ?

Je retrace rapidement la feuille de route de la femme de chambre qu'elle a accompagné. Je suis tout de même satisfait d'une employée temporaire. Je me lève en prenant une enveloppe et lui tends. La fiche de paie promise.

-Tenez, ceci est pour vous..

Posant mes fesses sur le devant de mon bureau en croisant les bras.

-Oui, totalement, j'ai déduis le lait-fraise sur votre fiche de paie et si vous désirez renouveler l'expérience vous savez où me trouvez.

Si j’offre la possibilité d’avoir un boulot fort possible.

Je ne peux pas m'empêcher de jeter un œil à ce qu'il y a dans l'enveloppe qu'il me tend : de quoi me faire un peu plaisir dans les prochains jours.
Il s'installe légèrement sur son bureau et me dit que renouveler l'expérience est possible ? Envisage t'il que je puisse revenir ici sans avoir d'argent. Je ne ferais pas cette erreur deux fois après tout, j'ai la tête dans les nuages, mais je ne suis pas folle non plus... enfin ... de mon point de vue en tout cas.

- Je vous remercie, mais je ne compte pas revenir ici sans avoir de quoi payer. Ce n'est pas dans mes habitudes. Vous ne m'y reprendrez pas !

Les mains dans les poches de mon pantalon, mes doigts tapent de façon régulière dessus, pour me calmer peut-être. Ca ne marche pas vraiment à vrai dire.
Je pense qu'il est temps pour moi de prendre congé.

- J'ai déjà bien assez abusé de votre patience pour aujourd'hui. Il est temps pour moi de partir je crois. Je vous remercie encore pour m'avoir donné de précieux indices sur mon père et de ne pas avoir appelé la police pour ça ...

Dis-je en montrant ma note des yeux, entre ses mains.

Je n'avais absolument pas comprit qu'en réalité il m'offrait un poste et je l'en remercie. Je ne sais plus où me mettre.

- Oh et bien c'est... c'est très gentil à vous. Je vais y réfléchir. Pour être honnête avec vous, ce n'est pas ma priorité à l'heure actuelle. Montrant la carte avec le numéro de téléphone de mon père. Je vais probablement être de nouveau en manque d'argent rapidement et votre hôtel semble tout à fait propice pour quelqu'un comme moi.

Ce que je veux dire par là ? Il ne pose pas de question sur moi, sur mon histoire, excepté lorsque c'était pour m'aider et Liane m'a bien dit qu'il y avait une partie "caché" de son hôtel pour les êtres surnaturels et il n'y a pas plus surnaturel que moi. J'y ai probablement toute ma place. Mais j'y réfléchirais plus en détail plus tard.

Il propose ensuite de me raccompagner jusqu'à la porte de son bureau, tout en me disant qu'il aura vent de la suite de mes recherches. Je jure que si je retrouve mon père grâce à lui, ce dont je ne doute absolument pas aujourd'hui, il le saura. Je viendrais le remercier en personne pour son aide.
Il passe devant moi, m'ouvre la porte. Je crois que je suis censée lui serrer la main, il me semble que les gens font comme ça pour se dire au revoir quand il ne se connaissent pas. Je lui tend donc la main, mais la gauche ... oui quand je vous dis que tout ça est loin pour moi.

- Merci pour votre aide. Peut-être à bientôt !