J'ai besoin que tu me pardonnes - ft Elaine et Dante

J’ai posé mon sac la semaine dernière, Nath m’a pas vraiment lâché depuis excepté lorsqu’il taf. J’ai croisé Silas qui m’a limite mis une tarte en toute amitié suivi d’un haussement d’épaule je m’en foutiste. C’est un amour ce mec. La seule personne qu’il me reste à retrouver réellement … c’est Elaine … Nath m’a bien fait comprendre que ce serait à moi de gérer ma connerie et qu’il a été plus ou moins transparent/évasif sur mon départ, mais aucun doute qu’elle a dû voir son père douiller. Elle m’avait dit que j’avais pas intérêt à le faire souffrir et c’est exactement ce que j’ai fait … j’ai mis les deux pieds dans le plat. Ce soir, Elaine vient dormir ici et Nath bosse jusqu’à une heure assez avancée. Je déglutis difficilement alors que le stress monte gentiment. Il me reste toutefois une petite heure pour finir de préparer le repas pour mes deux amours. Je prends une grande inspiration et souffle lentement. Je vais mettre les petits plats dans les grands.
J’ai fait du mal à Nath, je suis parti loin d’elle aussi sans lui donner la moindre explication alors que j’insiste pour qu’elle m’appelle papa. Elle a déjà souffert de l’abandon de son père enfant, j’suis juste un parfait connard d’avoir osé lui faire le coup et franchement, je mériterai qu’elle m’ignore ce soir.

Bon pour faire simple, j’ai dressé une table incroyablement classe, sortie une très, très, très bonne bouteille de vin rouge en prémices. Ensuite je l’ai débouchonné et bu au trois-quarts tout seul. Pour le repas, c’est burger maison, frites coupées par mes soins et une salade de tomates multicolores. En dessert, brookie et crème anglaise, le tout accompagné d’un milkshake à la fraise. J’ai visé l’ambiance Dîner des années 50 … Pourquoi ? J’en sais rien, je voulais sans doute juste faire plaisir à ma belle-fille.  En finissant de concocter le tout en même temps que la bouteille de rouge fini au sac de recyclage car vide, j’entends une clé tourner dans la serrure. Je passe une main dans mes cheveux dénués de toute perle. Je ne la porte presque plus, je ne la supporte plus et j’avoue que ma qualité de vie – mort – s’en ai vu grandement améliorée. Je jette le torchon sur mon épaule et m’avance en direction de l’entrée alors qu’Elaine franchit le seuil de la porte.

« Hello ma puce … »

Je lui souris timidement en attendant sa réaction. Si je m’écoutais, je la prendrais dans les bras et la serrerais contre moi. Heureusement, je suis très fidèle à moi-même et c’est à peu près ce que j’essaye de faire. Elle se retrouve dans mes bras et j’en profite pour m’ouvrir.

« Je suis désolé »

OK, c’est maintenant le temps de la réaction et je relâche mon étreinte pour la laisser atterrir, débarquer et tout ce qui s’ensuit. J’espère juste qu’elle va pas faire demi-tour, sinon c’est son père qui va me décapiter. Lui aussi ne l’a pas vu depuis un moment comme il a dû aller faire une excursion en Inde pour aller me récupérer et potentiellement cela a mis un tantinet plus de temps que prévu. Pas que j’ai été réticent à rentrer, plutôt que j’ai un peu pris le temps de discuter avec mon homme et qu’on avait pas mal de squelettes dans nos placards.

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Il est de retour et moi je mange avec lui ce soir, en compagnie de mon père bien sur, enfin pas sur pour mon père en vérité. Je pense qu'il rentrera plus tard. Mais mon week-end commence aujourd'hui et je ne vais pas m'arrêter de voir mon père pour lui; au contraire j'ai deux trois trucs à lui dire.

Je passe ma clef dans la serrure et fais deux tours avant que la porte veuille bien s'ouvrir. Je suis à peine rentrer que j'entends déjà le son de sa voix. Il me dit bonjour et me prend rapidement dans ses bras avant de me signifier qu'il est désolé.

- Pas autant que moi !

Que je lui dis avant de me décaler pour aller mettre mon sac près de l'escalier qui mène à la mezzanine ou se trouve ma chambre.
Si je suis froide avec lui ? Il a joué au con avec mes sentiments passe encore, mais avec ceux de mon père aussi et ça j'accepte pas. Je l'ai pourtant prévenu qu'il avait pas le droit de se planter, pas le droit de faire du mal à mon père et il a quand même réussi.
Je lui ferais bien bouffer la poussière, mais d'une j'ai comme l'impression qu'il a fait le ménage et de deux j'ai dans l'idée que sa capacité à ne pas respirer lui permettra d'éviter les ... tout ça pour dire que je me retiens, mais ça me démange. Et c'est pas peut dire, y a le bout des doigts qui me picote sérieusement.
Je pose mes fesses sur le canap', parce que malgré la bonne odeur qui se dégage de la cuisine, je compte pas lui faire le plaisir de manger ce qu'il a préparait, tout du moins pas en sa compagnie.

- Je dis toujours que j'ai prit de mon père, mais je crois pas enfaites. Il t'a peut-être pardonné d'être partit comme un voleur, c'est pas mon cas.

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Je pince les lèvres, honteux. Je le mérite c’est sur et son courroux est légitime. Je ferme les yeux et déglutis alors qu’elle s’installe de son côté en ignorant parfaitement mes petites attentions. C’est aussi normal … La demoiselle se pose sur le canapé
Je vais chercher dans la cuisine le milkshake de la jeune fille et lui apporte sur la table basse du salon avant de m’installer également sur le canapé, a une distance raisonnable d’elle pour ne pas l’envahir non plus. Elle va en avoir sans doute d’autres à me balancer et je dois encaisser, mais l’histoire avec son père est encore fraîche et nos démons ne sont pas tous enterrés … je pose mon regard sur mes mains jointes avant de reprendre.

« J’aimerais que tu me donnes la chance de m’expliquer … J’ai mal agi et je veux pouvoir me faire pardonner. Tu es importante pour moi et je ne voulais pas te faire du mal … »

Tout autant que je ne voulais pas en faire à Nath, mais les choses conduisant à d’autres, nous nous sommes laissés avoir par toutes les discussions que nous avons reportées, je me suis pris des angoisses qui m’ont conduites elles même à prendre les pires décisions et quitter ma vie à Chicago en espérant trouver une alternative et protéger ceux que j’aime … J’ai échoué. Heureusement pour moi, mon homme a été la plus belle des têtes de mule et est venu me chercher à l’autre bout de monde, me secouer grandement et me rappeler pourquoi je suis un con fini avant d’effectivement me pardonner … Je me sens pas voleur, j’ai peut-être pas assumé, mais le terme de la jeune fille me blesse et je me rend compte de la vision horrible que j’ai donné de ma personne.

« Je ne peux pas t’expliquer exactement tout ce qu’il s’est passé, j’ai bien peur que cela ne concerne que ton père et moi, mais je veux qu’on puisse parler … »

Y’a une chose de sûr, c’est que je peux merder grave autant que j’aurais pu merder avec Nath. L’avantage avec Nath, c’est que lui a eu tous les tenants et les aboutissants de l’histoire en plus de sa part de responsabilité, sans compter que nous nous aimons. Elle, j’ai une place dans son cœur à gagner que j’ai grandement compromise.

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Je l'ignore, en tout cas je fais mine de l'ignorer, c'est plus facile que de le regarder en face. Je suis en colère contre lui et contre moi aussi qu'il ait réussi à franchir ma carapace et ainsi briser ce qu'il y avait à y briser. Il rendait mon père heureux, alors moi aussi je l'étais. Il ne devait pas m'abandonner, il m'aimait qu'il disait. il avait pas le droit de faire ça ...

- C'est raté !

Il aimait mon père aussi, enfin qu'il disait. C'est qu'un beau parleur en faites. Il peut pas tout me dire ? Ca me concerne pas ? Bin de quoi il compte parler alors ? Il a posait un milkshake devant moi sur la table basse, mais je l'ai superbement ignoré, je ne l'avais pas vu faire en réalité, j'avais la tête ailleurs, j'avais baissé la tête à ce moment là. Pourtant c'est la première chose que je vois lorsque je lève légèrement les yeux vers lui. J'ai soudain très soif, mais je continue de faire comme si je ne le voyais pas. Il ne m'achètera pas. C'est pas comme ça que ça marche ! J'ai qu'une envie c'est de l'envoyer voler son verre, mais si je fais ça je vais laisser exploser ma colère et ma peine et je peux pas me le permettre ou on va se retrouver avec une tempête dans l'appart ou un baobab en plein milieu du salon. Mais c'est grave dur !

- Bin vas y parle ...

Que je dis en grinçant légèrement des dents.
Un mot de travers et ça part, je me demande s'il s'en rend compte. En vrai ? Ca me ferait presque rire d'imaginer Dante devoir expliquer à mon père pourquoi on se retrouve avec un arbre dans le salon, ça promet d'être drôle.

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Un Abraxas en colère … autant vous dire qu’à part Maxwell, j’aime pas ça. Entre le père, la fille et l’ancêtre, je me la jouerais pas à les contrarier pour que ça me pète au nez. Autant Max, il contrôle et m’électrocuterait volontairement. L’ancêtre, je veux pas savoir, mais me retrouver à une autre époque que la mienne, ça me dit moyen et les deux derniers … l’aléatoire fait peur. Mon regard se perd dans le vide et je ramène mes genoux contre mon torse.

« OK … »

Je soupire et essaye de mettre un peu d’ordre dans ce que je vais lui dire. Je sais que son ton ne va pas vraiment dans mon sens, mais elle a 17 ans … elle est capable d’en entendre bien assez et si son père est pas ok avec tout ce que je vais lui dire, c’est avec lui que j’en causerai.

« Comme je te disais, il y a certaines choses qui concernent ton père et moi, on a nos démons et on a pas pris le temps de les affronter. Pour le reste, j’ai un démon tout autre que je ne peux plus ignorer … »

Je déglutis.

« Juste avant de partir, je me suis rendu responsable de la mort de beaucoup de jeunes filles pendant une de mes enquêtes. Elles avaient ton âge, pas beaucoup plus en tout cas. Et ça aussi ça m’a fait peur. Je ne me pardonnerai jamais de te faire le moindre mal et plus le temps passe, moins j’arrive à maîtriser le vampire … Je sais que ça n’excuse pas de t’avoir abandonné, c’était pas mon intention, mais je ne sais pas comment le gérer. »

Je sais bien que ça n’excuse rien du tout, mais j’ai été humain et je suis un être de défaut tout autant que n’importe qui … Bon là, j’ai grave merdé. Je tourne mes iris bleutées vers elle.

« T’es pas obligé de me pardonner, ni même aujourd’hui, ni même jamais, mais te prive pas de manger … A moins que tu ne préfères attendre Nathan ? »

Ça me fait bizarre de prononcer son prénom en entier, ça fait une paye que je le surnomme autrement, genre chaton ou chéri … mais face à la demoiselle, je me voyais pas dire qu’on allait attendre le chaton … Je finis par étendre mes jambes e attendant qu’elle me réponde et j’avoue que je crains grand modèle sa réponse … Nath m’aurait atomisé et j’suis a peu près sûr qu’elle en ferait de même si elle le pouvait … Le peut-elle ?

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Je l'écoute parler en silence. Plus il parle, plus j'ai du mal à déglutir, je reste un moment à bloquer sur l'une de ses premières phrases.

- Comment ça responsable ? Qu'est-ce que t'as fait avec ses filles ?

""Avec ou "à" ses filles, je sais pas comment je dois poser ma question. Je sais pas quoi penser de tout ça, je suis un peu perdue. J'ai un début de réponse lorsqu'il évoque le fait qu'il ne supporterais pas de me faire du mal. Il les a bouffé ? Toutes ? Je vois toujours que le côté sympa des vampires et Dante excelle dans ce domaine : toujours au petit soin pour mon père ou moi, toujours prévenant, souhaitant m'aider dans mes cours dès que le besoin sans fait sentir... Je suis plus très s$ure de vouloir la réponse à ma question, au moment même où je l'ai posé, mais c'est trop tard, c'est fait. On verra bien ce qu'il va me répondre, si seulement il répond. Ca fait peut-être parti des trucs à pas évoquer, mais c'est lui qu'à commencer ... Ok j'ai le cerveau en ébullition là.

Tellement préoccupée par ce qu'il me dit, ou plutôt ne me dit pas, que je tremble de partout. Mais pas de peur ou quoi, je ne sais pas l'expliquer. Je comprends mieux maintenant pourquoi mon père a peur de ses pouvoirs. Les miens ne demandent qu'à sortir, présentement, et je ne  parviens plus à les retenir. Pendant que tout s'agite en moi, lui il continue de me parler, de me proposer de manger, mais je ne l'entends plus.
J'entends un grondement sourd venir du sol de l'appartement. Y a pourtant pas de travaux chez le voisin et encore moins à cette heure-ci, alors quoi ? La fenêtre est peut-être ouverte ? Non ? Là je sèche ! Je ne parviens pas à me mettre sur mes deux jambes pour aller voir ce qu'il se passe dehors. Sans que je le comprenne, toute mon énergie est dirigé vers ce que je suis entrain de mettre en place. Un nuage de poussière et de branche passe par la fenêtre. Oui, oui, elle était fermée ... avant ! Elle vient de se briser sous le choc et me demander pas comment, mais désormais entre Dante et moi se trouve un énorme arbre... Oui oui. Cette "tempête" à tout bonnement ramener assez de terre et de branches pour que mes pouvoirs puissent faire pousser un arbre.
Une fois ceci fait je me sens étrangement vidée. Je n'ai plus aucune énergie.

- Qu'est-ce que j'ai fait ?

Je ne le comprends pas, mais il semble simplement que j'ai mit de quoi me protéger de ce qui m'a fait peur et il s'agit vraisemblablement du vampire. Tout cela m'échappe, m'effraie probablement plus encore que mon beau-père. J'ai l'impression de me réveiller d'un long cauchemars, je ne maitrisais absolument rien de ce qui venait de se passer, c'était très effrayant. Max, Shawn et Abraxas avait encore un sacré taf avec moi avant que je ne contrôle mes pouvoirs. Et dire qu'ils trouvaient que j'avais progressé ces derniers temps .... Allez dire ça à l'appart de mon père !
Du coup je ne vois même plus Dante derrière. Tout ce que je parviens à faire désormais c'est me recroqueviller sur moi-même, épuisée et terrifiée par mes capacités ... Je vais devenir comme mon père si personne ne dit rien pour me rassurer très vite.
Pourtant je sais bien qu'il ne m'aurait jamais fait de mal; je comprends que c'est pour ça qu'il a fuit, mais il est revenu ? Alors quoi ça ne l'inquiète plus de nous faire du mal ou c'est qu'il se contrôle mieux ? Je veux bien quelques cours si c'est ça.

- J'suis désolée !

Je tremble, les larmes coulent toutes seules de mes joues, sans que je ne puisse les arrêter.

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Elle a l’air plus effrayer de moi qu’autre chose et je préférais limite sa colère finalement. Je ne saurais pas dire à quel point cela me déchire le cœur de sentir le timbre de sa voix aussi étrange. Je n’arrive pas à lui répondre et je me mords la lettre alors qu’une envie de me terrer m’assaille. Je me bas et elle n’a jamais vu les efforts que cela constitue pour moi d’être au jour le jour auprès d’humain alors que leur nourriture me donne des nausées et leurs veines qui palpitent m’ouvre l’appétit plus que de raison. C’est incroyable que j’ai réussi à la bercer de cette illusion pendant si longtemps sans éveiller se soupçons, j’en suis fier et dépité tout à la fois. Je me rends compte de tout ce que je m’inflige et ce pour quoi j’ai fuis. Je ne pouvais plus. Mon corps, mon cœur, ma tête … plus rien ne suivait ces contraintes abominables.

Le rythme du cœur de la jeune fille s’accélère, je ressens chaque changement dans son organisme et cela ne m’aide pas à reprendre la parole. Je la pensais assez grande pour encaisser, mais je me sens soudainement moins sûr de moi.

Pour la suite de l’apocalypse, c’est la jeune fille qui s’en charge et je suis partagé entre éclater de rire et pleurer. Le hic, c’est que la demoiselle va paniquer si je ne me dépêche pas de la retrouver à travers cet entremêlement de branches et de feuilles. Moralité, en cet instant, je suis plutôt content d’être un vampire et de pouvoir me faufiler entre de manière totalement inhumaine, briser celles qui me gênent et sauter sur les plus imposantes. Heureusement que c’est moi qui fait le ménage … J’arrive bien vite au niveau d’Elaine que je retrouve recroqueviller sur elle-même et sanglotante alors que ces paroles parviennent à mes oreilles. Un soupir rassuré franchit mes lèvres et je l’enlace de mes bras.

« Merci de me rappeler qu’on est tous dans le même sac … et que c’est d’être avec vous qui me rend plus fort. »

Je dépose un baiser dans sa chevelure et ajoute :

« C’est moi qui suis désolé de te faire vivre tout ça, mais ne t’inquiète pas, je le pense sincèrement qu’on va y arriver. Nos capacités peuvent être belles. Tu sais comment ton père m’a séduit ? J’avais fait un petit dragon en origami et il l’a fait voler … c’était adorable. »

Rien que ce souvenir m’arrache un nouveau sourire. Je ne vais pas me focaliser sur la poussière et les travaux. Tout ça ce n’est que du matériel et le plus important, c’est ce qui fait battre notre cœur … ok le choix de mots est pourri, mais l’idée est comprise non ?

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Je suis à bout de souffle, à bout de force, après cette explosion de pouvoir. Je ne l'entends plus et pourtant je sais qu'il est derrière. Je n'ai entendu aucun hauts cris pendant cette rafale, s'il était dessous je le saurais et en plus vu la force dont un vampire sait faire preuve il en serait déjà ressortit; il n'est donc pas dessous, mais bel et bien derrière. Je suis sur le canapé, tremblante, alors que j'entends des branches se casser. Il y a visiblement plus qu'un arbre, mais carrément un mur entre lui et moi. Mais je suis incapable de regarder. J'ai la tête entre mes bras, les genoux repliés au plus près de mon torse. Je fais des vas et viens d'avant en arrière comme pour me rassurer.

Je n'ai même plus la force de me reculer lorsqu'il arrive enfin jusqu'à moi et me fait un baiser sur la tête. Je n'ai jamais fait attention à la fraicheur de son corps, mais là tout de suite c'est la seule chose qui me retiens de verser de nouvelles larmes. C'est tellement concret. J'ai enfin réalisé qu'un vampire c'était pas les végétariens de twilight. Ils sont pas toujours "gentils"; ils ne parviennent pas toujours à se contrôler et parfois des massacres voient le jour sur leur passage. Je me sens idiote d'avoir pus penser qu'il était le vampire parfait; et je conçois également si lui a pu "craquer" Silas le pourrait aussi. J'ai soudain peur pour Tomas. Mais va discuter de ça avec un demi-démon, ça va être sympa comme discussion.

Je parviens à me concentrer un minimum quand il commence à me parler. Au début c'est flou, mais plus ça va plus c'est limpide. Il ne l'a pas voulu, il ne l'a pas fait exprès. Bien sur que je le savais au plus profond de moi, mais sur le coup ça a été plus fort que moi. Je réalise que j'ai affaire à un danger sur pattes, faut deux minutes pour encaisser vous croyez pas. Encore une fois j'étais au courant, je suis pas idiote, mais le savoir et le vérifier sont deux choses totalement différentes.
Je suis tout a fait concentrer sur ses paroles lorsqu'il évoque un origami volant. Mon père est donc capable de faire de jolies choses avec ses donc contrairement à ce qu'il prétend. Dante a tué une fille et pas quarante, il a su s'arrêter.

- Oui nous avons nos chances.

Dis-je en relevant légèrement la tête vers lui, les yeux embuées de larmes. Je cale ma tête contre lui. Entendre un cœur battre aurait été agréable, mais pas grave. Je sais qu'il bat pour nous et c'est tout ce qui m'importe.

- Et on va s'entraider !

Je renifle pour empêcher mon nez de couler. J'aurais bien besoin d'un mouchoir, mais bon à défaut...

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Et oui … je n’ai pas des bras chauds et réconfortants à proposer, ni même le bruit calme et reposant d’un cœur qui bat à un rythme régulier. Je ne suis que de la chair morte et sans vie. Je lui adresse un sourire sincère alors qu’elle relève son minois larmoyant vers moi. Elle est adorable et je m’en veux d’être responsable de son chagrin.

« T’as tout compris ! Bon, je veux pas te brusquer, mais j’vais essayer de faire semblant qu’il s’est rien passé auprès de ton père et ça nécessite que je débroussaille notre salon. Si tu veux, tu peux aller prendre une douche en attendant et le repas t’attendras toujours à ton retour. Qu’en penses-tu princesse ? »

Ça ne m’étonnerait pas que je ne parvienne pas à donner le change à mon homme, mais je peux au moins amorcer que trouver un arbre dans le salon serait bien pire. Toutefois, une chose me rassure : Elaine a pris conscience de ce que je suis et n’a pas refusé mon geste de tendresse … Bien sûr que son père l’avait informé de ma particularité, mais je pense que jamais elle n’avait mesuré l’étendue de ce que cela signifie. Paradoxalement, entre la déflagration qui a failli coûter la vie à Matt et l’arbre d’Elaine qui aurait pu tout aussi bien finir en pieux dans le cœur pour moi, je me rends compte à quel point je prends aussi tardivement connaissance de leurs propres capacités. Avec mon job, j’ai tendance à tâter du pouvoir de beaucoup de créatures, mais ce sont rarement les sorciers nos premiers ennemis et il fait bon qu’eux aussi me remettent à ma place. Un soupir franchit mes lèvres et j’anticipe déjà que la suite de la soirée ne va pas être plus simple. J’aimerais tellement continuer à trouver les mots justes pour rassurer la jeune sorcière. Je le pense sincèrement que nous allons trouver une solution ensemble, elle pour maîtriser ses pouvoirs, moi pour contrôler la bête en moi et Nath … c’est lui le plus stable de nous trois si on veut être honnête. Un léger sourire se dessine sur mon faciès alors que cette pensée me vient à l’esprit. C’est un comble, lui qui a si peur de sa magie et oui, pourtant déjà à notre rencontre, il m’avait montré à quel point elle peut être belle et romantique.

« Tu sais quoi, je vais t’aider à te frayer un chemin ! »

Je me redresse et lui tends la main pour l’aider à se relever. La porte de la salle de bain était du côté où je me suis trouvé après l’apparition du végétal. Le trajet ne devrait donc pas être trop compliqué à retracer en sens inverse. Sa main dans la mienne, je me mets plus tranquillement en chemin que la première fois. Il faut dire que la première fois, j’étais en panique de la savoir mal à cause de l’explosion de magie. Cette fois-ci, je ne souhaite que lui faire oublier cette fâcheuse mésaventure, notamment celle concernant ma fuite en Inde, et que nous puissions elle et moi repartir sur de bonnes bases.

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Je ne trouve rien à rétorquer à sa proposition, alors j'acquiesce simplement d'un signe de tête. Une douche ça va me faire du bien, me remettre un semblant d'idée en place. Il me prend la main et ensemble nous avançons devant le bordel que j'ai créé. j'avais même pas fait trop attention avant ça. C'est un vrai capharnaüm. Tout ça je le dois à ma difficulté à contrôler mes émotions et la méconnaissance de mes pouvoirs. Max m'a pourtant prévenu plus d'une fois à ce sujet.
J'suis pas encore allée le voir depuis qu'il a emménagé sur l'île, mais nulle doute que je galère à me contrôler; il m'a expliqué que ce serait un parfait terrain de jeu pour moi, avec toute cette forêt. Je suis pas tout a fait pressée de m'y rendre si je dois être honnête; j'ai hâte de voir ma filleule et mon cousin, mais pour le reste ... nan je suis pas pressée de créer un torrent d'arbre et de terre qui se déverserait sur le village le plus proche. Et dire que les deux plus jeunes Abraxas gèrent deux fois mieux leur pouvoirs que moi... j'en serais presque jalouse... Ok, je suis totalement jalouse. J'espère m'améliorer rapidement !
J'ouvre la bouche pour lui proposer de l'aider, mais je comprends assez vite en marchant que c'est lui qui me soutient; oui une douche ça va être bien.

"A tout de suite!" que je lui dis lorsqu'on a atteint l'autre côté du carnage. Par chance il me semble que j'avais laissé deux/trois fringues dans l'armoire de la salle de bain, parce que là honnêtement monté les marches pour la mezzanine je me sens pas. Je file sous l'eau chaude aussi vite que me le permettent mes jambes. Entre la poussière du terrain de sport où j'ai été deux heures aujourd'hui et tout ce bordel dans le salon, y a de la crasse à virer. Et ça ne pourra pas faire de mal à mes muscles endoloris. Mon pouvoir n'a rien de physique, mais j'ai été tellement crispé, j'ai mal partout. J'en profite également pour me laver les cheveux.

Une fois la pression redescendue et après avoir pleuré encore plusieurs minutes, je me décide à ressortir. Il y a un bon quart d'heure de passer, facile, lorsque je mets un pieds hors de la douche, je me sens nettement mieux. Je me sèche, enfile la première et dernière robe de l'armoire. Ok faudra que j'en remette deux/trois, c'est quand même bien pratique ce truc. Je me sèche les cheveux rapidement avec la serviette, mais pas au sèche cheveux, il paraît que ça les abime, ça les casse... Et j'aime bien mes cheveux longs, j'essaie d'en prendre soin.

Je sors enfin. Y a peut-être une bonne demie-heure que je suis dans cette salle de bain. Je ne sais pas trop quoi penser de l'état du salon. Dante a déjà fait un paquet d'aller et retour pour virer un maximum de branche et tout, mais on peut dire au revoir à la table basse et à un des fauteuils.

- Je voulais pas aller sur l'île avec Max, pour pas faire de dégâts, mais je crois qu'il va falloir si je veux apprendre à contrôler mes pouvoirs.

Que je lui dis dès que je l'aperçois. Je disais l'inverse y a une demie-heure, mais j'avais prit le temps de réfléchir, et maintenant ça me semblait une évidence.

- Je lui demanderais tout à l'heure s'il veut bien. Parce qu'il est pas question que je fasse de mal aux jumeaux, il voudra peut-être pas, ce serait normal après tout

Oui ok, ça c'est une réflexion que j'ai eu tout à l'heure et que je dois partager à quelqu'un à voix haute. Je supporterais pas de leur faire du mal.

- Ouais nan c'est ptet pas une bonne idée. Je vais rester là. Je vais apprendre avec Abraxas et Shawn.

Ouais, ok j'arrive à parler sans pleurer, mais je suis pas encore tout à fait sereine.

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Je m'attendais clairement pas à devoir faire du jardinage ce soir, mais ma belle-fille m'en donne l'occasion et comme ce n'est là que l'expression de ses sentiments envers moi, j'ai juste à me plier et accepter. Elle a mis un arbre entre elle et moi, le message est très bien passé et j'en conclu que j'ai un grand chemin à parcourir avant qu'elle ne me pardonne et c'est normal. Une fois dans la salle de bain, la jeune fille à l'abris, je me mets à briser les branches une à une de l'arbre ... c'est long, très long et heureusement que ma force surhumaine m'aide, mais je sens que je vais quand même avoir quelques courbatures à force de les briser à main nue. A chaque fois que le craquement sinistre du bois retenti, un soupir m'échappe en écho. Nath voulait me faire culpabiliser d'avoir fait souffrir sa fille, il a très bien réussi son coup ... ça tombe bien, j'allais justement pas bien, donc normal de m'en rajouter un peu plus, je le mérite parait-il ! C'est pour ça qu'il est pas là ce soir, il était pas obligé de le prendre ces heures en plus et il savait que je revoyais Elaine pour la première fois ce soir.

*CRAC*

"pfff ..."

J'en peux plus. Cela fait seulement une vingtaine de minutes que j'ai commencé et ça me soul déjà. Toutefois, on ne pourra pas dire que je ne suis pas efficace compte tenu de la pile de bois qui se trouve à présent dans notre salon, mais rien en comparaison à ce qu'il reste cela dit !

Lorsqu'encore dix minutes plus tard, j'aperçois la jeune fille sortir de la salle de bain, je jette un regard dépité à ce qu'il me reste à accomplir. Cependant, je m'arrête alors que la jeune sorcière prend la parole et je conçois le dilemme interne qui se trame en ce moment. Je m'arrête donc en pleine besogne pour me rapprocher d'elle.

"Tu sais, j'ai déjà vu ton oncle faire des mini entraînements avec tes neveux et je pense pas que tu auras à t'occuper de leur sécurité. Il sait mettre des barrières magiques pour entourer des lieux et éviter que les pouvoirs se déchaînent en dehors. J'ai pas tout compris comment il fait, mais ça a l'air de marcher en tout cas ... et si tu veux mon avis, t'auras pas trop de l'aide de Shawn et ton oncle ... j'ai pas un super bon avis sur ton ancêtre par contre et je suis pas sûr que ton père serait rassuré si tu choisissais de t'entraîner avec lui ... après je doute pas qu'il respecterait tes choix."

Non, mais en toute honnêteté, moi non plus j'aimerais pas trop qu'elle choisisse l'ancêtre ... il n'apporte que des emmerdes et moins on le fréquente, mieux on se portera. J'espère juste que le frangin des cauchemars ne trouvera jamais le chemin jusqu'à Elaine et ne se mette à la torturer comme il s'est amusé à tourmenter son père. J'en ai des envies de meurtre rien que d'y penser !

Après, le plus emmerdant, c'est qu'elle perde le contrôle de ses pouvoirs devant sa mère, son beau-père ou sa petite soeur, je préfère même pas imaginer la catastrophe que ça serait si Claire venait à apprendre de la sorte que sa fille est une sorcière ...

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Tout se chamboule dans ma tête, même si je suis plus calme. Je suis désolée pour le bordel que j'ai mit dans le salon. Il se rapproche après que je lui ai exposé mes inquiétudes face à ce qu'il m'arrive. Il tente de me rassurer sur les capacités de mon oncle Max à protéger mon cousin et ma cousine de mes futurs âneries en terme de sorcellerie, pour le côté ânerie à la Abraxas, ça on peut plus rien pour moi, j'en ai bien peur, c'est dans le sang c'est héréditaire. Par contre pourquoi tout le monde en veut à ce point à Abraxas premier du nom ? Moi je l'aime bien, il a toujours été sympa avec moi, depuis la première fois que je l'ai vu. Et en plus il a ramené Axel du royaume des morts. Bon ok, aujourd'hui elle et Max sont plus ensemble et elle est partit à des milliers de kilomètres ou peut-être moins... j'en sais rien puisqu'on a plus de nouvelles d'elle, mais c'est pas de sa faute si ils ont rompu; il voulait bien faire, enfin je crois.

- Pourquoi ? Il est plus fort que n'importe lequel d'entre nous ? Je pourrais apprendre du meilleur ...

Si je suis en colère contre Dante pour ça ? Non. Contre mon père non plus d'ailleurs. Je comprends juste pas ce qu'ils lui reprochent. C'est un démon, oui et alors ? Il semble qu'on en est dans les veines du coup, alors autant si faire et apprendre à vivre avec non. Max a pas peur de ses pouvoirs et ses enfants maitrise déjà pas mal leur pouvoir. Mon père contrôle un peu et moi je suis grave à la traine. Je me sens légèrement inférieur à mon cousin et ma cousine et je déteste ça. Je ne leur en veux pas, loin de là, ils n'y sont pour rien je le sais bien, mais je suis un poil jalouse, il faut bien le reconnaître.
Je soupire. J'ai le ventre qui gargouille d'avoir dépensé autant d'énergie. Sur le coup la douche m'a fait du bien, mais je me sens toute "vaseuse" maintenant. Je me dirige vers la table basse, mais il n'en reste pas grand chose, à part des planches ébréchées.

- Je vais boire un coup d'eau, je meurs de soif.

Je reviens quelques instants plus tard, après avoir bu trois verres au moins. Pas que ça aille beaucoup mieux, si je dois être honnête, mais ça enlève le côté déshydraté que j'avais jusque là.

- Imagine que je fasse du mal à Leilani, j'en serais malade. Nan parce que toi, je peux pas te faire grand mal, papa il fera voler un origami géant pour se protéger, elle je vois pas bien ce qu'elle pourrait faire...

Je retourne m'asseoir dans le canapé, me morfondre deux minutes. Je veux pas leur faire du mal, jamais, à personne, mais ça va finir par arriver si je fais rien, et ce qu'il sait passer ce soir ne sera alors qu'un souvenir dont ils pourront rigoler, parce que ce sera pas la même.

- Et encore je contrôle pas le temps, on serait pas dans la merde. Ou la météo, t'imagines...

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J’hoche la tête. Je comprends son arguments, mais ce n’est pas là le problème.

« Je sais, je sais, c’est juste qu’il n’est pas seulement sorcier, rien ne nous dit que les pouvoirs fonctionnent de la même manière. Encore une fois, ce ne sera pas à moi de juger de tes choix, t’es assez mature pour très bien les faire et tout ce que je peux te conseiller, c’est de l’évoquer avec ton père pour avoir aussi son avis. »

En attendant qu’elle s’abreuve, je réfléchis à ce que je viens de dire. Mon but n’est pas de brauqer la jeune fille et j’oscille toujours entre être aussi honnête que possible avec elle ou me taire lui prêter seulement une oreille attentive. Rien ne me dit qu’elle a besoin de conseils, peut-être que la jeune sorcière a juste besoin de parler et de trouver quelqu’un pour l’écouter, sans la juger.

« C’est normal d’avoir peur et c’est important ce que tu viens de dire. Tu aimes ta sœur, tu ne lui veux aucun mal. Tes émotions impactent ta magie et j’aime croire que rien que pour cela, tu serais incapable de la blesser, même par inadvertance. Ton père estime aussi qu’il ne maîtrise rien et portant, tu n’as jamais eu à souffrir de ces pouvoirs. Il a même réussi à te les dissimuler volontairement. Tu dois prendre confiance en toi, mais ça ne se gagne pas du jour au lendemain et t’entrainer sera surement la clé pour réussir. »

Elle m’arrache un rire sincère à sa réflexion sur la météo. Il en va s’en dire que je suis heureux que Nath ne maîtrise pas la météo surtout. Je me retrouverais foudroyer par un éclair à chacune de mes connerie et y’a déjà bien assez de son frère avec ce genre de pouvoir.

« Allez viens ! On s’occupera plus tard de finir de ranger. En attendant, on va aller se chercher une glace et se poser en terrasse pour profiter du soleil avant qu’un sorcier météorologue nous en empêche ! »

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J'ai évoqué mon psy une seule fois avec mon père, enfin mon psy, mon ancêtre ou les deux. Je ne sais pas lequel de ses statuts à le plus d'importance à mes yeux. Je fais une mou indécise lorsqu'il me propose d'en parler avec mon paternel. J'aime mon père plus que tout au monde, mais je suis pas sure d'avoir envie de cette discussion. Je reste persuadé que malgré mon père, malgré Shawn ou Max il reste ma meilleure solution pour apprendre. Il a tellement plus d'expérience, il est tellement plus puissant que nous tous...

Je hoche la tête lorsqu'il évoque mon amour pour ma petite soeur et que rien que pour ça je ne pourrais pas lui faire de mal, comme mon père ne m'en a jamais fait et a réussi à me le cacher.
La peur qui empêche mon père d'avancer, pour moi elle est génératrice d'un autre besoin celui d'apprendre et j'ai le meilleur prof à disposition, dommage que ni Dante ni mon père ne le voit comme ça.
Je ne sais pas quoi répondre à tout ça. Et je n'ai pas besoin de le faire puisqu'il décide de changer de sujet. Je l'en remercie d'un regard.

- Ok

J’acquisse d'un signe de tête à sa proposition d'une glace en terrasse. Après toutes ces émotions ça ne sera pas un mal.

- Oh oui ! Chocolat/framboise !

Je finis mon verre dernier verre d'eau. Je pose le verre sur la table devant moi, avant d'aller chercher ma petite veste en jean au cas ou il ferait un peu plus frais.

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