Une odeur de mort ? C'est mon rayon ? ft Sylvana

Voilà quelques jours que je suis arrivée à Chicago. Ça n'aura pas été sans mal. Le premier soir, j'ai rencontré Peter et Liane, deux pirates, travaillant sur le Hollandais Volant comme pirates, ce n'est même plus un travail, c'est un mode de vie, pas besoin de beaucoup les connaître pour s'en rendre compte. Sur l'invitation de la capitaine, j'ai accepté de rester quelques jours sur le navire pour me reposer de mes différents voyage dans l'autre monde et de prendre cinq minutes pour réfléchir à comment retrouver mon père, à ce que je pourrais bien lui dire. Hier, Liane m'a emmené dans des magasins pour m'acheter des vêtements qui ne fasse pas évadé de prison de sorciers. Je suis plutôt contente du résultat, même si au début je n'étais pas enchantée par les propositions, je dois l'admettre, la mode n'est plus ce qu'elle était, je dois m'y faire, et c'est plutôt sympa quand on y pense.

J'ai décidé de commencer mes recherches. Je dois retrouver mon père, j'en ai besoin. C'est bien beau, les belles robes, le repos, mais je n'en peux plus d'attendre. Je ne suis pas venue jusque ici pour ne plus rien faire ensuite, autant retourner chez les irlandais sinon. J'avance au nez, j'appelle ça. C'est à dire que n'ayant aucune idée d'où je peux le trouver, je me dis que je vais bien le trouver à l'odorat, comme autrefois, sauf que des odeurs de mort, bin dans cette ville y en a pas mal. Oui nan parce que les gens que j'ai croisé dans le royaume des morts ont su me dire qu'ils étaient morts de ses crocs dans cette ville, mais au delà de ça ... enfin bref, je suis pas couchée quoi. Ça tombe bien, j'ai pas sommeil et je suis pas pressée, enfin si je suis pressée de le voir, mais disons que je vais pas abandonner quoi, je remuerais ciel et terre pour le retrouver.

Soudain une odeur extrêmement forte, elle bat toutes les autres à plat de couture. Je décide de la suivre. Ce n'est probablement pas lui, il n'est pas aussi vieux pour avoir une telle odeur, mais peut-être qu'il saura m'aiguiller. Des Silas Evenson, doit pas y en avoir quarante. Je me retrouve au bout de dix minutes devant le commissariat. Je décide de rentrer. Je suis l'odeur comme un chien qui a flairé une piste, la comparaison est malheureuse, mais je n'ai pas mieux.
Je monte des escaliers sans être arrêté par un policier, ils ont l'air bien occupé. Je ne vois personne dans le bureau, il y a des rideaux devant les fenêtres, mais je sais qu'il y a quelqu'un, l'odeur est plus agressive encore.
Il y a une femme blonde, derrière un bureau, juste à côté. Elle m'interrompt dans mes pensées et me ramène au monde réel.

La vie au poste de police? A défaut d'intéressante, divertissante. J'ai pris grand plaisir à briser le poignet d'un homme qui devait faire le double de ma carrure et qui pensait pouvoir m'expliquer un truc ou deux, avant hier. D'accord, Vladimir m'a demandé de me tenir à carreaux si je voulais rester dans ses environs immédiats, alors je me tiens à carreaux. C'était qu'un os de toute façon, ça se remettra.
Donc je disais, oui, parce que bien sur que je me suis pas découvert une passion dévorante pour l'uniforme de police - que je porterai jamais d'ailleurs, ça ressemble à rien - du jour au lendemain. Non, ça c'est Vlad. Je ne veux même pas savoir comment il en est arrivé à cette idée, mais bien sur, j'ai suivi. Avec un certain manque d'entrain de sa part, faut dire. Il devait avoir peur que je mette ce lieu à feu et à sang. Non, j'me contente de taper sur les doigts de ceux qui veulent le déranger pour une broutille. Ah mais c'était peut-être ça le poignet cassé d'ailleurs... je sais plus. C'est déjà oublié.

Ce que je sais, c'est qu'il y a une nouvelle volontaire apparemment. Je me rapproche d'elle d'un air apparemment insouciant, lui offrant la vision de mes superbes dents blanches alors que je joue mon rôle d'hotesse d'accueil à la perfection. Dieu que je hais ce job!

"Bonjour, j'peux vous renseigner?"

C'est un mauvais pressentiment qui me fait m'arrêter sur mes pas, gardant une distance prudente avec elle au dernier instant. Ca fait presque un millénaire que je côtoie la mort à chaque jour qui passe, et pourtant, c'est un souvenir plus lointain auquel elle me fait penser. Les champs de bataille d'une époque lointaine, de celle où Vladimir nous a proposé de nous rallier à lui, nous offrant une immortalité qui a depuis fait défaut à la quasi totalité d'entre nous. Pourquoi j'y repense? Parce que cette femme me fait penser à ces messagères de mort qui trainaient dans le coin à cette époque.

Elle aussi a une odeur de mort qui rôde autour d'elle. Extrêmement forte et croyez moi, croyez moi pas, mais ça ne me dérange pas. Je ne déteste pas cette odeur, elle fait partie intégrante de ce que je suis désormais. Je m'approche d'elle, je n'ai pas peur. Peut-être le devrais-je, mais non.

- Bonjour. Oui je cherche mon père et je pense que tu peux m'aider. Enfaites au début je suivais l'odeur qu'il y a dans ce bureau, mais je crois que toi aussi tu peux m'aider.

La vouvoyer ? La tutoyer ? Quel importance ! Toutes ces formalités n'ont aucun sens à mes yeux.

- Il est vampire, comme vous deux ! Je l'ai été moi aussi. Je sais qu'il est à Chicago, je sais juste pas où exactement.

Pourquoi faire dans la dentelle, je n'ai pas le temps pour ça. Si j'ai oublié de me faire discrète pour les oreilles humaines ? Nous sommes seules ici et puis au pire elle trouvera un moyen de dire que je suis folle, comme tout le monde le pense. C'est peut-être vrai d'ailleurs, je le suis probablement. Ma tête prend un angle bizarre pour la regarder. Comme si ainsi je pouvais mieux déterminer sa réponse. Enfin je n'avais pas vraiment posé de question, mais j'espérais qu'elle m'aide néanmoins.

Elle peut pas le dire encore un peu plus fort desfois? Je crois que tout le commissariat n'a pas entendu que deux vampires étaient dans la place. Dont un aux commandes d'ailleurs. Deux? Très certainement, mais Vladimir reste le patron, aussi bien officiellement que officieusement. C'est moi qui suis sans doute plus qu'une simple "secrétaire".

"Je sais pas qui c'est mais il ne doit pas être malin pour ne pas t'avoir appris plus de discrétion. Viens avec moi. A l'abri des oreilles indiscrètes."

Pas de toutes, parce que si cette fille éveille l'intérêt de Vladimir, c'est pas un mur qui l'empêchera de suivre la conversation. Je l'attire dans le bureau le plus proche après avoir vérifié qu'il était bien vide, et verrouille la porte derrière nous pour être sure d'avoir la paix.

"Tu l'as été? Un vampire? Et t'explique comment que t'en sois plus un?"

J'ai 900ans d'expérience en tant que vampire, et j'ai jamais entendu parlé d'un vampire qui serait devenu autre chose. Fin, y a bien ces légendes qui disent qu'un vampire mordu par un loup devient un loup... ou c'est le loup mordu par un vampire qui devient un vampire? Aucune idée. Mais tout ça pour dire qu'il va lui falloir être plus intéressante qu'elle ne l'est actuellement. Ok, je lui ai accordé cinq minutes de ma journée, ça prouve qu'elle l'est plus que les dossiers que Vladimir m'a demandé de trier pour "donner le change". Mais on peut pas dire que des feuilles en papier ce soit ultra intéressant non plus.

La vieille me rabroue sur ma discrétion. A l'époque je savais être discrète, mais ça c'était avant. Pis faut avouer qu'avec ma pote la voix, je connaissais plus vraiment ce mot et je ne prenais pas souvent le temps de réfléchir avant de parler.

- Comme si les gens allaient me croire de toute façon !

Elle me demande de l'a suivre pour discuter plus loin. Vu les manigances des irlandais sur moi, je ne risque pas grand chose à la suivre, pas que j'ai la peau coriace, mais j'ai une ou deux techniques pour la calmer si elle essaie quelque chose contre moi.
Une fois arrivée dans la dite-pièce, elle me demande pourquoi j'ai parlé de mon état de vampire au passé. Dois-je vraiment lui répondre. Je risque quoi après tout ?

- Bin j'suis re-morte après. Merci aux sorciers. En gros j'ai mes relations parmi les morts. J'ai navigué longtemps entre deux eaux et quand mes potes sorciers m'ont retrouvés, fin grâce à eux j'suis devenue quelqu'un d'autre. Et y a une paye que j'ai pas sucer du sang.

J'ai pas vraiment envie de rentrer dans le détail, mais tout simplement parce que moi-même je n'ai pas comprit grand chose. Je m'accoude au meuble le plus proche. Je ne sais jamais quoi faire de mes mains, du coup au moins comme ça c'est moins gênant si je me triturer les cheveux ou je ne sais quoi.

Elle m'intrigue, réellement, au moins autant que cette petite humaine qui a attiré mon regard il y a quelques temps déjà. Nan, pas ce genre de regard, celui-là, il n'y a bien qu'un homme qui y a droit, même si j'ai gambadé à droite, à gauche et en travers au fil des siècles. Le genre qui a trouvé une énigme à résoudre, et aimerait bien se trouver le temps et la patience de le faire. Ce qui signifie? Que je ne refuserais pas de recroiser la demoiselle. Mais en attendant, c'est un autre mystère que j'ai sous les yeux. Une ex-vampire.. Mon regard se tourne vers le mur de la pièce dans laquelle se trouve Vladimir, me demandant s'il a déjà entendu d'un tel cas de figure. En neuf siècles, personnellement, jamais.

"J'ai eu le temps d'apprendre à me méfier de ce que les humains sont capables de croire ou non. Ils verraient un loup-garou devant leurs yeux qu'ils se convaincraient que ce n'était qu'un gros chien, mais lance la rumeur qu'une fée habite dans le tronc d'un arbre du parc, et tu verras bientôt les tronçonneuses se charger de cet arbre, que la rumeur soit fondée ou pas."

Je m'assois sur le bureau sans aucune tenue quand elle se lance dans des explications sur ce qui lui est arrivé. Ok, j'espère vraiment que Vladimir garde une oreille attentive dans les parages, parce que, si je dois lui faire un compte-rendu de cette affaire, il va se demander si je n'ai pas emprunté une bouteille de l'alcool préféré du blondinet de Mina. Et la vodka est loin d'être mon breuvage préféré.

"Donc... t'as été humaine, l'un des nôtres t'a tuée et a fait de toi un vampire... puis des sorciers t'ont tué... puis ressuscitée? Comment c'est possible?! Nan pardon, j'la refait... Quand j'tue quelqu'un, j'essaye pas de le faire revivre derrière... alors... pourquoi?"

C'est à dormir debout son histoire, et je ne dors pas souvent alors...

- Ouais p'têt !

Elle a pas tord sur cette histoire de rumeur, mais ça change rien sur ce que je pense de ma situation et sur ce que j'aurais peur qu'il m'arrive ... en gros rien. Je suis déjà morte deux fois les gars, est-ce qui pourrait plus mal se passer que les autres fois. Le comble pour moi aujourd'hui ce serait de finir fantôme, c'est bien le pire qu'il pourrait m'arriver. Bon maintenant que je suis dans cette ville j'aimerais juste avoir la possibilité ne serait-ce qu'apercevoir mon paternel, juste le voir. Si je dois remourir bientôt, c'est pas la peine de lui faire de faux espoirs, mais juste pour moi, juste quelques secondes.

- J'sais pas, tu leur demanderas quand ils débarqueront ! Ils m'ont enfermé pendant je ne sais combien de temps, et vu ce que je faisais pour eux, je doute qu'ils me laissent gambader à ma guise. Ils devraient bientôt débarquer en ville.

Je n'avais jamais songé à cela jusqu'à présent. Mon seul but avait été de retrouver mon père, je n'avais pas songé un seul instant aux problèmes que je pouvais amener derrière moi.
Je m'assois sur le meuble auquel je me suis appuyé précédemment. Je m'installe en tailleur. Si je me crois chez moi ? Même pas. C'est juste tellement plus confortable.

- Tu peux m'aider alors ou pas ?

Oui, nan mais je vous ai dis, quand j'ai un truc en tête je l'ai pas ailleurs.
Mon esprit s'éloigne soudain de ce commissariat. Je me revois lorsque nous étions avec mon père, cherchant à fuir ces fichus sorciers irlandais. Je revois son visage, j'entends ses cris, alors que j'étais déjà soit disant morte devant ses yeux. Je ressens de nouveau cette sensation de vide, de flottement lorsque je suis morte pour la seconde fois. " Tu ne reverras jamais ton père, petite fille. Il a fait sa vie sans toi, il n'a pas besoin de toi ! Je me secoue vigoureusement la tête, comme pour chasser cette mauvaise pensée, cette mauvaise voix de ma tête.

Je me met à jouer avec les stylos plantés dans le pot à crayons de mon bureau, pour certains mâchonnés, pour beaucoup empruntés au reste du commissariat sans date de retour annoncée. On peut avoir neuf siècles passés et attraper des tocs à s'intégrer à cette civilisation.

"Et en plus elle nous ramène des amis tout sauf amicaux... tu démarres bien dans cette ville, y a pas à dire."

Mon regard reste concentré sur elle quand elle s'installe sur le meuble dans son dos, même si mes autres sens, eux, se tournent vers le reste du commissariat. Ces humains inconscients des risques qu'ils encourent dans cette ville, ou même des prédateurs qu'ils ont invité dans la bergerie en laissant Vladimir et moi nous installer dans leurs locaux. Le dit seigneur qui doit garder une oreille sur notre conversation et surtout les informations que j'arriverai à tirer de cette étrange créature. Et justement, une idée vient de poindre dans un coin de ma tête. Un jet de pierre pour deux coups, si vous préférez.

"Chicago est une grande ville, et il y a un certain nombre de nids de vampires qui s'y sont installés. J'les connais pas tous. Mais je peux bien te donner l'adresse de l'un d'entre eux."

Je me redresse sur mon fauteuil, fouinant dans les tiroirs pour trouver un bout de papier, avant de griffonner une adresse de ma plus belle plume. Ça serait dommage qu'elle ne la trouve pas, quand même!

"Dmitri est en ville depuis plus longtemps que moi. Et c'est un enfant, il doit bien en connaitre d'autres en ville. Accessoirement, je suis convaincue qu'il sera ravi de rencontrer vos amis."

Soit le russe et sa clique se débarrassent des sorciers, soit les sorciers se débarrassent du russe et de sa clique. D'un côté comme de l'autre, on est gagnants, même si mon ouïe m'indique de ne pas m'aventurer outre-mesure sur ce terrain glissant.

"Sinon y a le Pandemonium. La moitié des nouveaux arrivants en ville passent par là, ça serait assez surprenant que ton père en ai pas fait de même. Le plus grand immeuble de Streeterville, difficile à manquer."

Je ne trouve rien à redire à sa réflexion sur "mes amis". Elle a raison sur toute la ligne. Je m'en suis rendue compte en le disant. Mais bon j'y peux rien, mon seul but est de le revoir, ne serait-ce que l'apercevoir. Non c'est faux, juste l'apercevoir me serait encore plus dur. je dois le voir, qu'il me voit aussi, le serrer dans mes bras, ou inversement. J'ai besoin de sa présence, d'être rassurer comme l'enfant que je suis toujours au fond.

Je n'aime pas vraiment le ton de sa voix quand elle me parle d'un nid de vampire qu'elle connaît, ravis selon elle de rencontrer des sorciers. C'est un traquenard, ou c'est un traquenard ? Nan parce que autant je suis blonde, autant je sais additionné deux et deux quand même. Peut-être que je me trompe ? J'en sais rien ?

- Ton patron pourrait pas m'aider ?

Oui, bin désolée, j'ai pas son nom à ce type. Et franchement, même si je l'avais je crois que je l'aurais dis comme ça. C'est admis, je suis loin d'être la fille la plus chic qui soit, je parle pas bien, je sais pas me tenir, c'est comme ça.

Finalement, elle m'indique un lieu un peu moins craignos qu'un nid de vampire. Les vampires sont bien capables de vouloir me bouffer, avant de me donner les réponses que j'attends. Elle a comprit rapidement qui j'étais, je ne sais comment, enfin je crois qu'elle a comprit, mais nous ne courons pas la campagne nous autres banshees, alors je doute qu'un "enfant" comme elle dit sache nous reconnaitre. je n'ai pas vraiment envie de prendre le risque. Et autant j'ai été une vampire et il ne me font pas peur plus que ça, autant j'ai pas vraiment de temps à perdre. je sais pas. Tout ça m'échappe. Elle va me prendre pour une folle. Si c'est pas déjà fait !

- Va pour ce Pandemon, je sais pas quoi ...

Streeterville ? Ca me dit quelque chose. J'ai déjà du y passer, enfin je crois, je sais plus. Je me perds de nouveau dans mes pensées. Mes ongles claquent sur le meuble, exprimant aisément ma réflexion. Je regarde partout autour de moi, en ne parvenant pas à fixer mon regard quelques part et encore moins sur mon interlocutrice.
Je suis actuellement incapable de relancer la discussion, assaillit comme je le suis par cette magnifique petite voix.

Si je tique sur l'utilisation d'un terme aussi basique que "mon patron" pour nommer Vladimir, je n'en montre pourtant rien, me contentant de la regarder comme si elle m'avait demandé d'aller y décrocher la lune avant de rire franchement.

"Il a des choses plus importantes à faire que t'aider à trouver un stupide bébé vampire, crois-moi."

"Pandemon je sais pas quoi", et ben, je sens qu'elle va chercher un moment si jamais elle cherche sur un plan ou demande son chemin. Je pourrais la laisser pagailler cela dit, ça pourrait être amusant, mais malheureusement pour moi, il fait bien trop clair dehors pour que je puisse sortir et admirer le travail. Alors quitte à ne pas pouvoir m'amuser, je ne compte pas laisser d'autres s'amuser pour moi. Je finis donc par prendre le temps d'écouter les alentours pour savoir qui est présent dans le bâtiment qui pourrait être envoyé ailleurs, avant de trouver mon bonheur et composer un numéro sur le clavier de mon combiné. L'outil le plus désespérant du poste, mais bon, faut bien crédibiliser un peu sa position. Je raccroche une fois l'info obtenue, me rappelant que je ne suis pas seule dans la pièce.

"Anderson doit déposer un contact à deux rues de là. Il vous déposera pas juste au pied de l'immeuble, mais ça t'évitera quelques occasions de te perdre. A prendre ou à laisser."

Et pis si ça peut mettre les emmerdes dans les pieds des autres, on ne va pas cracher dessus. Le démon saura bien gérer quelques sorciers névrosés, non?

Si je prends la mouche quand elle me répond que son patron a autre chose à faire qu'aider deux membres d'une famille à se retrouver ? Oui totalement. Non mais c'est pas un peu son job quand même de travailler pour les citoyens. Mais je ne réponds pas puisqu'elle appelle ensuite un collègue. Je ne suis pas leur discussion, mais lorsqu'elle me dit que quelqu'un va m'emmener tout près de l'hôtel, je reprends mes esprits. Donc j'ai pas le nom du gars, mais je comprends l'idée général.

- Je prends. Merci beaucoup.

Que je dis en descendant de là où je me suis assise. Si je pars comme je suis arrivée dans ce bureau ? Oui totalement. J'ai pensé à la remercier, c'est déjà pas si mal. A la porte du bureau, il y a un homme qui m'attend, j'en conclu que c'est lui dont elle a parlé. Je le suis.
Nous montons dans sa voiture, avec un autre homme. Le trajet dure plusieurs minutes. Il m'invite à sortir et m'explique le chemin qu'il me reste à parcourir pour trouver le Pandemonium. Lorsque j'y parviens enfin, je rencontre monsieur Savage qui m'indique après quelques péripéties, ou je peux trouver mon père qu'il a déjà vu plusieurs fois dans son établissement.