La perle rare - avec Inaya Davenport

Rampa & Inaya

La perle rare

Après avis et compliments, j'opte donc pour la noire. Le tailleur récupère sa robe une fois que je suis changée et amène un costume pour Rampa. Il est assortie à la robe. Je souris en nous imaginant déjà tous les deux dedans, main dans la main à ce gala.

- Alors... je fais mine de réfléchir un instant, tu es parfait!

J'ai les yeux qui brillent, le cœur qui bat la chamade. Cet homme est parfait, enfin il me semble. Pourtant je sais bien que personne ne l'est, mais que voulez vous … l'amour rend aveugle paraît-il!

Il laisse son costume au tailleur pour les derniers ajustements et nous ressortons du magasin. Il me demande ce que je voudrais faire ensuite. Fatiguée ? oui un peu, mais je n'ai pas envie que cela se termine. Je me tourne donc vers lui, alors que je prends son bras :

- Oh et bien, je pensais que nous pourrions boire un petit verre à la maison, si tu veux. Pas que je sois fatiguée, mais j'accepte volontiers un peu de calme...

Je sens Marie en moi qui gesticule : "T'es vraiment pas discrète ein, tu le sais ça. T'es grillée ma pauvre. J'espère juste pour toi qu'il va pas reculer maintenant". Oui bin on va bientôt le savoir je crois. et puis quoi ? j'ai bien le droit de vouloir passer un peu de temps avec lui tranquille. pas toujours besoin de faire quelque chose, si ? Bon ok j'ai une petite idée derrière la tête, mais pas sûre d'avoir le cran d'aller jusqu'au bout, on verra bien!
Je reste le regard tourné vers lui en attendant sa réponse, toujours à son bras. J'aime cet instant, cette chaleur qui émane de lui, de moi, ou peut-être est-ce de nous deux ...

C’est dignement que la belle entretien la flamme puisqu’elle n’hésite pas à répondre favorable à la poursuite de notre petite soirée … et pas des moindres puisque me voilà convier à découvrir son chez soi. Je m’exclame.

« Et bien ma foi, je ne saurais refuser une invitation aussi charmante ! »

Et c’est avec entrain que j’ouvre la porte de l’échoppe afin de permettre à la jeune femme de sortir non sans la suivre à mon tour. Dans le ciel, les étoiles commencent à poindre et j’admire quelques instants ce spectacles que les enfers ne permettent pas de contempler … encore une chose que les anges se sont préservés de partager. Et on ose dire que ce sont les démons qui représentent tous les vices alors que eux en sont pleins à commencer par un égoïsme monstre. Il n’y a pas une seule constellation que je serais capable de nommer à part, bien sûr, la grande ours, mais cela révèle d’une simplicité enfantine.

Après ce petit moment d’égarement, je reporte mon attention sur la demoiselle.

« Tu habites loin en fait ? Dit moi s’il faut, je peux nous commander un taxi. »

J’avoue ne pas être contre une promenade nocturne et profiter de faire redescendre le feu qui monter en moi afin de ne pas brusquer les choses avec Inaya et par la même occasion, risquer de tout foutre en l’air. Il ne serait pas bon pour nous que je devienne trop impatient et quoi de mieux que l’air frais pour faire baisser la température. Fait d’ailleurs intéressant, je ne peux pas souffrir personnellement de gerçure et autre morsure du froid, mon corps étant constamment chauffé par mes propres flammes. Je suis donc le petit ami idéal s’il faut réchauffer une main froide ou effectuer un massage. Le contre coup étant qu’en été, je reste un véritable radiateur et dormir auprès de moi n’amènera pas la moindre fraîcheur. J’en profite donc pour prendre la main de la blondinette dans la mienne et entrelacer mes doigts avec les siens, sa main me paraît toujours tellement fragile et fine, à l’image de sa délicatesse.

Made by Neon Demon

Rampa & Inaya

La perle rare

Il accepte ma proposition de verre dans mon humble appartement et ma petite voix intérieur en est ravie, contrairement à Marie qui ne sait plus très bien quoi faire. Elle l'aime pas, mais elle le déteste pas non plus; elle demande juste à voir qui il est vraiment au fond de lui. Est-il vraiment l'homme parfait que tout le monde voit, surtout Inaya, ou y a t-il un homme de justice véreux ou encore un monstre comme leurs exs respectifs. Seul le temps le dira et c'est bien ça le plus inquiétant, quand on sait à quel point Inaya sait déjà attaché à lui en si peu de temps.

Nous nous engageons donc sur la route menant à mon appartement. Il me demande si j'habite loin d'ici. Il prend ma main dans la sienne.

- A quinze minutes à pied. Le temps que tu appelles un taxi; nous serons arrivés.

Oui j'aime bien marcher, il fait bon en plus ce soir : une légère brise s'est levée et cela me permet de reprendre un peu mes esprits. Nos doigts s'enlace et je souris jusqu'aux oreilles. Je m'approche au maximum de lui durant notre ballade. Entre sa chaleur et la brise je suis aux anges. Je me tais un instant pour profiter au mieux de cet instant. Nous sommes bien là tous les deux. On a l'air d'un vrai couple comme ça et cette idée là aussi me fait sourire. Il y a bien longtemps que je ne l'ai pas envisagé. J'ai ressenti des choses pour certains hommes c'est vrai et un il y a peu encore; il aura d'ailleurs toujours une place toute particulière dans mon cœur. Rampa est là, avec moi, pour moi; on est tellement bien tous les deux. Je n'osais plus espérer être aussi bien avec un homme un jour et pourtant c'est arrivé.
Soudain je songe à une chose … l'alcool est moi ça fait deux… je supporte plus ça depuis Ethan, mais sans penser à lui en cet instant, je pense surtout au fiat que je n'ai aucune bouteille d'alcool chez moi. Hum! Ca va être drôle à lui expliquer. Je suis même à peut près sure de ne pas lui avoir encore parler de cette aversion et du pourquoi du comment… ce n'est clairement pas comme ça que j'envisageais cette fin de soirée.

- Alors eu … j'ai juste oublié un petit détail. dis je en me décalant un tout petit peu, pour le voir en face. Tout ce que j'ai a te proposer chez moi, c'est du café ou du thé… j'suis pas très alcool, j'suis désolée!... A la rigueur j'ai peut-être de la limonade ou du jus de tomate.

A cet instant, me voici rouge écarlate au niveau des pommettes. Nous pouvions bien sur aller dans un bar si il y tenait, mais ça n'aurait pas vraiment le même effet quoi.

La longue promenade en silence me permet de me recentrer et de penser à un milliard de chose en passant par juste profiter de l’instant présent jusqu’à l’ébauche d’un discours que je dois tenir devant la caméra demain concernant une affaire délicate impliquant un démon. Malheureusement, je vais devoir le perdre pour ne pas perdre ma crédibilité alors qu’il m’était d’une grande utilité. J’enverrais un message à Satan pour lui demander de lui réserver une gentille petite cellule bien au chaud en enfer pour le remercier de ses services sur terre … enfin … ça reste l’enfer, mais je ne vais quand même pas lui donner un poste de torture. Mes pensées se trouvent interrompues par la jeune femme qui me fait part de l’absence d’alcool à son domicile. Cela ne me choque pas vraiment, je n’ai pas particulièrement assimilé toutes les coutumes humaines et qu’un humain ne possède pas d’alcool me parait aussi plausible qu’un autre n’ayant pas de chien.

« Un café sera parfait et si tu as du lait je serais aux anges. »

Fichtre … vraiment pas en fait ! Cette expression est vile, je ne vois pas en quoi être aux anges amène une quiétude positive. C’est plutôt là l’enfer pour moi en toute honnêteté et je ne peux m’empêcher de réprimer une grimace suite à l’utilisation de cette expression.

« Après tout, c’est ta compagnie qui m’importe et rien d’autre. »

Avec Inaya, le plus surprenant, c’est qu’aussi mièvre que je puisse être, je ressens toujours deux exacts opposés dans le retour que je perçois d’elle. Une partie qui tombe complètement dans le panneau et qui me suit sur la voie des roucoulements et l’autre qui m’affronte et cherche à s’éloigner. Je ne sais comment expliquer cette dissociation et pourtant son visage doux qui se tourne vers moi, son sourire et le bleu de ses yeux me regardant avec tendresse m’incite plutôt à penser que c’est la première part d’elle qui est réelle. Je décide de m’exposer et révèle mon incertitude à la belle.
« Est-ce que tu te sens bien avec moi ? il m’arrive d’avoir l’impression que je te mets mal à l’aise ou … je ne sais pas … »
Je ne peux m’empêcher de calculer que de m’exposer ainsi pourrait révéler de certaines de mes habilités, à moins qu’elle ne mette cela sur ce que les humains appellent « l’instinct ».

Made by Neon Demon

Rampa & Inaya

La perle rare

Il accepte de marcher pour se rendre jusque chez moi. Soudain je me rappelle que je n'ai pas d'alcool chez moi et que pour certain c'est un inconvénient. Visiblement pas pour lui, puisqu'il me dit qu'un café avec une pointe de lait sera parfait. Je souris. je suis contente de ce que je vois de sa personnalité depuis le début. Je le vois ensuite grimacer très rapidement. J'ignore comment je dois le prendre ... Il me dit que c'est ma compagnie qui compte et pas autre chose ! Est-ce que ça signifie qu'il aurait préféré qu'il y est de l'alcool, mais que sa première phrase était pour être gentil ? Marie m'enfonce dans se doute. je sais que c'est pour mon bien, mais je n'ai aucune envie de ressentir de doute dans notre relation. Je lui fais confiance, j'en ai envie, je dirais même que j'ai besoin de lui faire confiance. Je suis sur le point de laisser Marie avoir le dernier mot pour avoir la paix mentalement, lorsque hors de ma tête j'entends la voix de Rampa.

- Oui évidemment !

Je n'ai pas besoin de réfléchir pour savoir que je suis bien avec lui, que je tombe amoureuse au fil des jours qui passent. Mais ce n'est pas le cas de Marie, l'esprit en moi, qui m'a sauvé à l'époque, alors que j'avais été laissé pour morte par un homme et depuis j'étais dans le doute constant, elle s'assurait que je le sois pour ma propre protection. Il n'y a bien que Silas qui avait grâce à ses yeux, mais Silas avait laissé passé sa chance et Rampa se montrait tellement gentil, tellement patient avec moi qu'il ne pouvait qu'être bénéfique pour moi. C'était une évidence à mes yeux.

Pourtant sa phrase suivante me laisse perplexe. Il ne peut pas savoir que Marie n'est pas d'accord avec moi, n'est-ce pas ? Bien sur que non, il ne sais pas, je ne lui ai rien dit. Marie est juste plus présente que je ne veux bien l'admettre. Je sais que je lui dois beaucoup, je l'adore d'habitude, mais là je vais lui en vouloir un moment. Comment je m'en sors avec cette question moi ?

- Je suis très bien avec toi. Je n'ai plus l'habitude de sortir avec un homme depuis si longtemps, je ne sais plus comment on fait. Il y a des choses sur moi que tu dois savoir...

Je ne m'attendais pas à parler de ça dans la rue. Si ça pouvait au moins attendre d'être à l'appart'. Je ne m'attendais pas à parler de ça aujourd'hui, mais si il le faut, soit !

- Laisse moi t'offrir ce café et peux-être que ce que tu ressent comme un malaise va s'expliquer.

Si seulement elle savait ! Et moi que devrais-je dire à part “tu es ma première expérience humaine !”. J’ai comme dans l’idée que cela nuirait grandement à ma couverture et révèlerai la supercherie que je tente si intensément à mettre en place. Je n’ai pas une haine pour tous les humains, la preuve en notre relation, mais je me dois de respecter les devoirs qui m’incombent. Je suis Rampa, fils des Enfers, démon majeur et … dans de beaux draps. Oserais-je glisse une once d’honnêteté ? Cela me servirait-il ?

« Très bien. »

Je lui souris et caresse son visage de ma main libre tandis que l’autre se glisse entre ses doigts. J’aimerais qu’elle voit à travers ce geste mon intention de ne pas m’enfuir devant la moindre complexité qu’elle puisse apporter, je ne vois pas les secrets comme néfaste étant moi-même porteur d’un. On ne va pas aller de révélation aussi cru que ma nature profonde, mais si je peux la rassurer, alors je m’y lancerai également. A petit pas. Juste déjà, que je ne suis pas un homme à femme. Le mensonge par omission est-il réellement un mensonge ? Je me convaincs sans peine que non. Au milieu de toutes vilenies dont font preuve les humains, celle-ci sera bien des moindres. Sentant le malaise tangible que ma question a apporté, je reste silencieux et me laisse guider jusqu’à l’entrée de son immeuble. Je profite donc une nouvelle fois pour laisser vagabonder mes pensées : A quoi peut ressembler l’appartement d’un telle jeune femme ? Qu’a-t-elle à me dire qui puisse justifier ses hésitations ? Est-ce du lait entier ou demi écrémé qu’elle va me proposer ? Dans une tasse sobre ou dissimilée sous une multitude de dessins de chatons ? Nous arrivons enfin et montons les étages à pied jusqu’à la porte de son domicile. Elle glisse la clé dans la serrure. C'est forcément à ce moment là que mon cellulaire se met à vibrer et je râle agacer par le concours de circonstance. Un œil sur l'écran m'indique que c'est le Maître qui cherche à me joindre. Je hausse un sourcil intrigué et m'excuse auprès d'Inaya avant de décrocher, toujours sur le palier de son immeuble.

"Oui Maître ?"

On va dire que l'avantage, c'est qu'à la cours suprême, le titre de Maître est répandu. Ici, ce n'est pas le même, c'est la voix des Enfers même qui me parle et j'apprécie son adaptabilité à utiliser les ressources technologiques humaines. Un sourire se dessin sur mes lèvres à son nouvel ordre.

"Comptez sur moi."

Je me retourne vers ma belle qui ne semble pas saisir toute l'importance de cet échange téléphonique. Une caresse sur son visage, un baiser sur ses lèvres et encore des excuses d'un sincérité rare.

"Je suis désolée ma douce, je vais devoir écourter notre rendez-vous ... J'ai bien compris que tu voulais me parler de quelque chose d'important, alors je te laisse me dire quand tu souhaites que je repasse."

Au moins, elle aura le temps de préparer ses mots et moi de rechercher le démon qui contrarie les plans de mon Supérieur. Barabas ... il va être temps pour lui et moi d'avoir une petite conversation civilisée ...

Made by Neon Demon

Rampa & Inaya

La perle rare

Il est toujours aussi doux. Il accepte ma proposition que je lui explique dès que nous serons arriver chez moi, une fois posée au calme; ce n'est pas une partie de ma vie que je peux évoquer comme ça au détour d'une rue; qu'il s'agisse de mon ex, ou de Marie.

Nous voilà à la porte de mon appartement. Et là ... un téléphone qui sonne Gaston... bref. J'attends qu'il termine. J'ai l'impression qui s'adresse à un collègue avocat. Et il dit qu'il s'en occupe. Il va vraiment me planter là, pur aller bosser ? J'avoue que je suis un peu dégoutée, d'autant plus quand il raccroche et qu'il me le confirme. J'étais enfin prête à lui révéler un truc super important sur ma vie, ce n'est pas si simple pour moi de me livrer à ce sujet. Ils sont rare à le savoir, ils se comptent sur les doigts d'une main ces gens.
Mais je n'arrive pas à lui en vouloir bien longtemps. J'ai déjà évoqué mes sentiments grandissant pour lui et puis au fond de moi je sais bien que ce n'est pas de sa faute, je suis moi-même à passer énormément de temps à mon travail et à répondre présente dès qu'on a besoin de moi, je ne peux donc que lui pardonner.

- Oui je comprends. Le devoir t'appelle !

Je suis sincère. J'ai du mal à en avaler ma salive, mais je le pense.

- Et bien je suis de service tous les soirs jusqu'à la fin de la semaine. J'ai bien peur que ça ne doive attendre le gala ... Nous pourrions prendre le temps après la soirée ?