Barabas - Démon de la peur (PNJ)

Barabas est né dans les confins de l'Enfer. Son ascendance d'importance n'est jamais parvenue à le défaire du sentiment d'infériorité qu'il ressentait vis à vis de Abraxas, son frère ainé, que l'âge rendait plus puissant que lui ( une situation qui s'inversera avec le temps, d'ailleurs ). Il a très tôt appris à développer ses dons, et à en user pour obtenir ce qu'il voulait de qui il voulait. Personne ne souhaite mourir de peur, après tout.
La couronne? Étonnamment, il n'a jamais cherché à la posséder. Lui rêve de combat, mais pour le combat, pas pour la récompense. Bien sur, sa réputation grandissante est une récompense en soi, et il est bientôt parvenu à se rendre indispensable dans tous les conflits ouverts en Enfer. Rares sont les fous à oser se mesurer à l'un de ses alliés. Plus rares ceux à en sortir indemnes. Là où Abraxas perd son temps à explorer l'Histoire et découvrir le monde qui les entoure au fil des siècles, prenant même la sordide initiative de se mêler au genre humain, lui participe au chaos de l'Outre-Monde.

La prise de pouvoir de Azazel? Soyons honnêtes, quand il a vu le coup se faire, il n'y croyait pas, convaincu que le roi de l'époque - dont il a oublié le nom depuis quelques siècles - verrai également le coup se faire. Apparemment non. Un coup d'état qui a plu à l'archer, qui n'a pas perdu de temps à offrir son allégeance au nouveau souverain en titre. Un souverain qu'éventuellement, il a oublié de lâcher comme il l'a fait de tant d'autres lorsqu'il s'est fait évincer à son tour. Azazel promettait de revenir plus fort que jamais. Barabas attend de voir ce jour arriver. Si son maitre échoue à ce retour, alors prévoira-t-il d'aller voir ailleurs.

Ses dons ont une conséquence fâcheuse. Environ 99.9% du temps, il parvient à s'amuser de la souffrance d'autrui sans encombres. Mais ce 0.1% de la population capable de reprendre sa constance et se battre contre sa propre peur parvient assez efficacement à envoyer l'archer savourer l'hospitalité de Cerbère, le chien-démon gardien des Enfers... et accessoirement compagnon privilégié d'Abraxas. Abraxas qui est parvenu à jouer de ses propres dons pour emprisonner la semaine de bannissement de son frère dans une boucle temporelle de dix années... autant dire que vu le nombre de fois où il s'y est rendu contre son gré, Barabas est peut-être bien plus âgé qu'on ne le pense aujourd'hui.

Il y a un siècle, il a cru pouvoir s'amuser sur le dos de son frère. Certes il s'est amusé, de voir cet idiot se faire bannir de ce monde séance tenante par les sorcières auxquelles il pensait s'être intégré. Une naïveté à toute épreuve, qu'il possède, Abraxas. Là où Barabas a moins ri, c'est d'avoir tant tardé pour profiter du spectacle qu'il n'a pas échappé au sort des sorcières, le bannissant à son tour, et en prime, dans la même cellule que son ainé. Alors, entre eux, il y a eu les reproches, les tentatives de fraternisation désespérées de Abraxas, le foutage de gueule, les engueulades, les brimades... et après quelques décennies, l'ignorance totale, et le silence qui va avec. De quoi convaincre le pourtant immortel Barabas qu'un siècle, ce peut être trèèès long, pour peu qu'on n'ai rien à en faire.

Depuis qu'il est de retour dans le monde mortel, il n'a pas chômé. Tourmenter son frère, offrir un ou deux services à Azazel, rappeler au monde que Barabas fait toujours partie des meubles... autant dire qu'il prend du bon temps, et que ça ne fait que commencer...