Feels like coming home | feat Maxwell

L'angoisse. La grosse angoisse. L'une de celle qui vous file une chiasse monumentale. Une chance, j'ai prévu le coup. Je me suis empiffrée de riz ce midi et depuis tout à l'heure je bois du coca sans bulle. Alors peut-être que je vais finir constipée dans les jours à venir mais au moins, je ne risque pas de me chier dessus sous le coup de l'émotion. Les petits gremlins sont au lit depuis peu et maintenant que je n'ai plus à m'occuper d'eux, le temps me paraît interminable. Même la présence de Raegan dans la cuisine ne m'aide pas. La brunette est absorbée par l'écriture de sa nouvelle chanson, c'est à peine si elle remarque mes allées et venues incessant dans le salon. Elle ne m'accorde de l'attention que lorsqu'elle me voit astiquer la vaisselle.

- Tout va bien? qu'elle finit par me questionner.

Je rigole. C'est nerveux.

- Ne me dis pas oui. Tu détestes faire la vaisselle et depuis ton retour d'entre les morts tu me paies pour que je nettoie l'appartement à ta place quand Maxwell est au boulot.

Ah bon, je la paie? Si les cookies sont réellement considérés comme un moyen de paiement alors oui, effectivement, elle est rémunérée. Je gonfle mes joues d'air, bloque ma respiration, et expire lentement. Je ne vais pas tenir. Je ne peux pas garder l'information juste pour moi. Dans l'immédiat, seul Dante est au courant. En même temps... c'était dans le thème. Nathan avait refusé sa demande et moi, j'avais déjà ma bague de fiançailles, bien au chaud, caché dans mon livre "Les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus". J'ai creusé les pages avec un ciseau et caché mon précieux dedans. Avec un ouvrage pareil, je ne risque rien. Pas le genre de lecture qui intéresse mon troll.

- Okay... faut que je te montre un truc.

Je récupère mon livre dans la chambre et retourne dans la cuisine. Je suis prête à ouvrir le bouquin sous le regard curieux de Raegan lorsque la porte d'entrée s'ouvre sur mon troll. Oh putain. Je vais me chier dessus. Figurativement parlant.

- Bonsoir mon troll, que je lâche d'une voix trop aiguë.

Raegan fronce les sourcils, se demandant sûrement dans quelle galère je me suis fourrée, encore. Toutefois, elle ne me questionne pas d'avantages. Elle rassemble ses affaires, qui se résume à un cahier de note et un stylos qu'elle fourre dans son sac.

- Je m'en vais les enfants, soyez sage.

Elle nous sourit et s'éclipse tel un courant d'air. Si Maxwell ne l'avait pas croisé c'était comme si elle n'était jamais venue. Ma main posée sur la couverture de ce putain de roman, j'affiche un sourire crispé. Je fais quoi? Nah sérieux, je fais quoi? Si je ne bouge pas, vous pensez que mon troll oubliera ma présence et fera autre chose? Je suis presque tentée de dire que oui. A choisir entre se vautrer sur le canapé pour jouer aux jeux ou venir câliner sa femme... il va choisir ses jeux vidéos. Pour une fois que ça me serait favorable. Au moins ça me laisserait le temps de réfléchir. Je me lance? Je me lance pas? Au pire ma demande peut attendre. Ouais. Ouais... on va faire ça. On va attendre. Encore un peu. Juste un peu.

Maxwell qui claque la bise à la sorcière? Raegan et moi on s'échangent un dernier regard, toutes les deux surprises par un tel revirement de situation. Je l'entends même éclater de rire en refermant la porte d'entrée derrière elle. Tu m'étonnes qu'elle est hilare, ce n'est pas comme ça que je lui avais dépeint mon troll. Elle est où l'époque où le moindre effleurement causé chez lui des pannes d'électricité? Malgré l'angoisse, je ne peux m'empêcher de lui sourire. C'est que ça fait vraiment chaud au cœur de le voir aussi heureux.

- Salut Crapette !
- Salut mon troll d'amour.

Je reprend ma technique de départ. Si je ne bouge pas... il finira par m'oublier. Il est encore temps pour moi de me rétracter, de ranger mon livre et de cacher cette bague qui ne demande qu'à épouser la forme de son doigt. Son Monstre est de sorti. Je m'autorise un petit soupir de soulagement. Pour le moment tout se passe bien. Je suppose qu'il va vouloir jouer à son nouveau jeu. Oh. Revirement de situation... Non. Tout va bien. Il range sa veste, ses chaussures. Mon troll se met à l'aise avant d'aller geeker. Ce n'est qu'une question de minutes avant de retrouver ma sérénité d'esprit.

Oh non! Les grands yeux bleus du troll me repèrent. Damn it! Je me fige, aussi crispée qu'une meuf qui vient de plonger dans un bain glacé en espérant se la couler douce dans une chaude et réconfortante. La désillusion totale. Mon troll s'approche. Nop. Nop. Nop. Mes doigts se crispent sur le bouquin. Je déglutis. Son regard... oh! Je pourrais fondre sur place. Non mais comment c'est humain d'avoir des yeux aussi beaux et transperçant? Si seulement j'étais capable de me concentrer sur autre chose, peut-être que je serais parvenue à me faufiler loin de lui. Maintenant c'est trop tard. Il est face à moi. Un sourire crispé apparaît sur mes lèvres. Je vais mourir. Encore.

-  Il a l’air con ton bouquin …
- Heu...

Je suis d'accord avec lui. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai choisi ce bouquin et pas un autre. Le soucis c'est que si j'acquiesce, il va se demander pourquoi je le lis. Et si il prend le livre... Oh non. Je me décompose sur place, toujours incapable de fixer autre chose que les deux lucarnes qui ouvrent sur son âme. Ouais! C'est ringard ce que je dis. J'y peux rien. Je suis en panique, les gars!

- Tu sais que je te connais …
- Heu...

Bon! Il serait peut-être temps que je dise autre chose! Puis lui, là... il croit que je le vois pas à sa manière de sourire qu'il est prêt à me rire à la gueule! J'affiche une mine faussement boudeuse. Ce n'est pas cool. Il rigolerait sûrement moins si il apprenait ce qui se trame dans ma petite caboche.

- Allez, vas y Crapette, accouche, j’suis inénervable ce soir !

Son doigt sur mon nez. Son sourire. Ses yeux. Son odeur. Bon sang... ce que je l'aime.

- Okay, que je soupirs.

J'inspire. J'expire. Plusieurs fois. Je pose le livre sur la table en priant pour qu'il n'ai pas la mauvaise idée de s'en emparer.

- Putain j'ai les mains moites.

Pourquoi j'ai dit ça à voix haute? Ce n'est tellement pas sexy! Je pose mes deux mains sur les épaules du troll pour l'intimer de s'installer sur la chaise. Par la même occasion, j'en profite pour lui voler un baiser. Faut pas déconner et j'ai besoin de ma dose de courage. Je récupère mon livre. Mon précieux.

- Okay... hum... je voulais attendre. Le bon moment, le bon endroit... mettre les petits plats dans les grands et finalement, tu sais quoi? On s'en fiche. Ce n'est pas important. Enfin si... ce que je vais te demander, ça l'est. C'est juste qu'on a pas besoin de toutes ces fioritures. En tout cas j'espère que tu ne m'en voudra pas, justement... de ne pas y avoir mis les formes.

Mon rythme cardiaque est proportionnellement aussi rapide que mon flot de paroles. Je le sens que si je continue, je vais perdre mon troll. Il aime bien les choses claires, nettes, et concises. Putain je sens que je vais mourir d'une crise cardiaque. J'ouvre mon livre pour en sortir la bague qui y était cachée. Que la foudre s'abatte sur moi dans la seconde.

Je prend mon courage à deux mains et pose un genou à terre. Franchement j'ai hésité parce que si il dit non ou qu'il éclate de rire, je risque de pas forcément bien le vivre.

- Maxwell Abraxas, est-ce que vous me feriez l'honneur de m'épouser? Ou de me tuer tout de suite. Au choix.

Petite blagounette. Je rigole. C'est nerveux. Mais sérieux, tuez-moi tout de suite.

- Oh bordel !

Ouais! Oh bordel! Ce n'est pas un oui, ce n'est pas un non... mais je comprends. C'est sacrément le bordel dans ma tête et mon p'tit cœur qui va me lâcher si je n'ai pas une réponse immédiate de sa part. Maxwell bondit et la chaise valse derrière lui. Est-ce que c'est bon signe? J'ai envie de croire que oui. Alors instantanément un sourire béat s'imprime sur mon petit minois. C'est que je pourrais presque en pleurer. Mais non, mon nouveau mascara n'est pas waterproof.  

- Ben ça … J’ai envie de te dire oui, alors je vais te dire oui, mais … non en fait j’allais te dire t’aurais pu me prévenir, mais je suppose que les surprises ça marche pas si on est prévenu. T’as compris que c’était oui pour le mariage, mais pas pour te buter ?

J'éclate de rire. Oui. C'est la seule chose que j'ai retenu. Il a dit oui! Il m'a dit oui! Il veut bien de moi comme légitime épouse! Sans perdre un instant de plus, je me relève pour lui sauter dans les bras. Je suis juste tellement heureuse. Merde, c'est possible de mourir de bonheur? J'espère pas. Je veux continuer à profiter de cet instant. Les bras de mon troll m'encerclent et mes pieds ne touchent plus le sol. J'éclate une nouvelle fois de rire lorsqu'il nous fait tourner. Parce qu'en vrai c'est exactement l'impression que j'ai, être dans un tourbillon de bonheur.

- Attend

Il me dépose et s'en va dans la chambre. Je profite de son absence pour effectuer ma petite danse de la joie. Trop... trop d'émotions en moi, là... faut que j'évacue. Mes pétons piétinent le sol de manière énergique. J'ai envie de crier ma joie, de sauter sur le canapé, et de frapper dans les cartons comme on cognerait dans une pignata. Je me calme dès que mon troll refait son apparition.

- Je compatis, moi aussi je savais pas quand te demander, mais bon. Tu m’évites d’avoir à me poser la question.
- Naaaaaaaaaah! J'y crois pas!

Je saisi l'écrin, les yeux baignés de larmes. Okay. Je suis toute émue. C'est un peu le pompon de la soirée, la petite cerise sur la montagne de glace et de chantilly. C'est LE petit détail qui termine de me combler. Mon troll aussi voulait me demander en mariage. J'ouvre la petite boîte, émerveillée. J'en ai le souffle coupé. La bague que j'ai offert à Maxwell, en comparaison, fait pâle figure. Je me promet de lui en offrir une plus belle, quand j'aurais mis assez d'argent de côté. Une chance, je sais que mon troll ne s'attardera pas sur ce détail.

- Elle est magnifique, mon cœur.

Et plus encore! Je suis sa fiancée. On est fiancé. Je me mordille la lèvre, en parti pour m'empêcher de pleurer. Même si c'est de joie, c'est toujours malaisant. Je lui donne l'écrin et présente ma main.

- Tu me mets la bague aux doigts?

J'agite plus particulièrement l'annulaire pour appuyer mon propos. J'attends qu'il s'exécute avant de sauter une nouvelle fois sur lui. Sauf que cette fois, je le bombarde de baisers, sur ses lèvres, ses joues, son nez, ses paupières, son front. L'ensemble de son visage y passe. Je suis une vraie petite tornade et mes bisous ont pour mission de n'épargner aucune parcelle de son beau visage.

- T'imagines même pas à quel point je suis heureuse. Tu fais de moi la femme la plus comblée du monde.

Ouais ouais, Abraxas! Lève donc les yeux au ciel quand je te demande de me mettre la bague au doigt. Je m'en fiche. De toute façon, maintenant c'est foutu pour mon troll. Là, il vient de signer pour perpète! Même pas besoin de passer devant une mairie ou autre. C'est foutu. Je vais m'accrocher à lui comme une moule à son rocher en pleine tempête. Je suis là. Je reste.

- Oui M’dame !
- Abraxas. Oui M'dame Abraxas, s'te plaît.

Est-ce que je jubile? Mais totalement! Pourtant, je n'ai jamais été du genre à rêver du prince charmant quand j'étais plus jeune. Au contraire, je voyais vraiment le mariage comme une putain de corvée. Et pour cause, on m'avait désigné un fiancé qui me laissait indifférente. Après y'a eu Sidney... et là, bah là franchement, je ne croyais plus en rien. Avec Maxwell, c'est différent. C'est toujours différent avec lui, c'est mieux.

Parce que je suis une vraie boule de bonheur prête à éclater, je ne trouve pas mieux à faire que de lui sauter dessus pour le bombarder de bisous. Je suis certaine qu'à ce moment précis, il me cherche une activité à faire pour que je me calme. C'est foutu pour lui. Je suis pas prête à tenir en place avant un moment. Je suis trop high, là. Va me falloir du temps avant de redescendre de mon super nuage.

- C’est marrant, je croyais que c’était le fait d’être maman qui comblait les femmes ?

Quoi? J'arrête de mitrailler sa bouille de bisous pour reculer ma tête et le regarder. Mes sourcils se froncent un instant avant que j'éclate de rire. Sérieusement? Je lève les yeux au ciel et pose la paume de ma main contre sa bouche.

- Mon troll, arrête, tu parles trop.

Un nouvel éclat de rire et je retire ma main. En vrai je ne veux pas qu'il arrête de parler. J'aime entendre sa voix. J'aime entendre ses conneries. J'aime... juste je l'aime, en fait. Je repasse mes bras autour de son cou pour me coller à lui. Si je le pouvais, je nous enduirais de glue pour qu'on reste emboîter toute la nuit, sans la possibilité pour lui de fuir loin de mes bras. Je le connais, mon troll. Pour le moment, il coopère et me laisse empiéter sur son espace vitale. Dans cinq minutes, peut-être moins, il trouvera un moyen de détourner mon attention pour vaquer à ses occupations.  

- Ok, juste que tu saches, tu fais ce que tu veux, tu organises tout comme tu veux, tu demandes à qui tu veux de t’aider … même Dante même si j’te conseillerai bien d’aller voir Inaya, c’est plus un truc de nana en plus. Tout ce que je veux, c’est Nath mon témoin.

Le sérieux de sa demande m'oblige, moi aussi, à reprendre mon sérieux. Même si en vrai je le trouve trop adorable quand il se montre intransigeant avec moi. Mes doigts caressent sa nuque, jouent avec ses cheveux avec tendresse. Je lâche un soupir et je secoue la tête de gauche à droite, l'air de dire "gros nigaud, va". Mes claires prunelles se plantent dans les siennes.

- Max... t'as la chance d'avoir un frère, et un frère formidable, en plus. Bien évidemment que sa place sera à tes côtés.

D'ailleurs... est-ce que j'en profite pour lui dire le rôle que jouera Dante dans notre mariage? Je me mord la lèvre, retenant mon envie d'éclater de rire. Ouais. Faut que je lui dise, pendant qu'il est là, sa bouille bien en face de la mienne. Je veux trop voir sa tête, de quoi me faire regretter de ne pas avoir une caméra intégrée à mes pupilles.

- Quant à moi... comme tu t'en doutes, mes parents ne seront pas invités. Ils me pensent morte et franchement, ça m'arrange. Donc... C'est Dante qui m'accompagnera à l'autel.

Au lieu d'éclater de rire comme une vieille dinde pas gentille, je plaque mes lèvres contre les siennes pour un baiser censé étouffer la moindre protestation. Ravale ta rancœur mon grand, j'ai peut-être couché avec Dante mais c'est avec toi que je construis mon avenir.

Maintenant que je l'ai un peu calmé, je me détache du sale troll et l'abandonne pour me rendre du côté de la télé et des consoles. On démange ce week-end mais hors de question de rester une soirée sans télé ou sans console. Je rangerais ça à la toute dernière minute. Je met donc en route les appareils et cherche parmi les différents jeux qu'on a.

- Rayman ou Injustice?

Tout à ma question je me tourne vers le troll et avant qu'il me réponde, je fronce mon petit nez.

- Injustice, hein?

Ouais! Injustice! Je met le tout en branle, récupère deux manettes et me vautre dans le canapé.

- Tu nous ramènes deux bières, mon troll?

Grand sourire innocent. Si il veut la seconde manette, je veux ma boisson.

Mon cul bien installé sur le canapé, un grand sourire imprimé sur mon petit minois, j'attends ma bière. Franchement, je ne peux pas lui proposer mieux. Soit on joue au jeux vidéos, soit il me supporte en train de sauter sur le lit pour expulser ce trop plein d'émotions en moi. Je mise d'ailleurs sur cette énergie débordante pour enfin avoir une chance de latter son derrière à Injustice.

- J’ai que de la Marzen.
- Cool.

En fait je connais pas du tout mais ça sera l'occasion de découvrir. De toute façon je m'en fiche moi, tant qu'il m'apporte un truc frais qui se boit bien. Et comme Maxwell, de manière relativement générale, a bon goût... je me pose pas trop de questions. Lorsqu'il arrive, le troc commence. Sa manette contre ma bouteille. Sauf qu'un détail me saute très vite aux yeux.

- Bah... mon troll...

Je regarde nos deux boissons et aucunes ne sont ouvertes. Je pourrais lever mon cul pour récupérer un décapsuleur mais franchement, je suis trop bien, là. Vautrée sur le canapé avec mon troll, juste avant une partie d'Injustice. Donc, je pose ma manette le temps d'emprunter la bouteille de Maxwell et grâce à mes supers talents de barmaid, j'utilise nos deux bouteilles pour les ouvrir. Technique de pro, je vous dis. Simple, rapide et efficace en plus. J'aurais tout aussi bien pu utiliser le coin de la table mais ça... je le fais uniquement quand le troll ne me voit pas. C'est qu'il pourrait m'engueuler comme quoi je suis pas respectueuse du matériel, tout ça tout ça.

- T’es prête à te faire défoncer ? Tu vas prendre cher et c’est à cause de Dante, ton p’tit vampire chéri va te valoir la raclé de ta vie.

Ne pas rigoler. Ne surtout pas rigoler... mais franchement on va pas se mentir... je ne serais pas contre prendre cher ce soir, si vous voyez ce que je veux dire. Pour m'empêcher d'émettre la moindre remarque douteuse, je bois plusieurs gorgées de bière. Bière qui est, je l'admet, sympa.

- Tu parles, tu parles... mais j'aimerais un peu plus d'action, Abraxas.

Petit sourire espiègle en coin des lèvres, j'espère pour lui que le message est clair. Ce soir je veux du sexe. Ouais non, je sais... il y'a deux chance sur trois pour qu'il n'ai pas compris mais ça, je m'en chargerais plus tard dans la soirée. Là, j'ai bien envie de lui montrer que je suis tout aussi capable que lui de botter des culs à Injustice.

Bon... est-ce que je vous surprend si j'annonce qu'il gagne les six premières parties? Je me défends bien, pourtant! Je vous jure que si! Des fois, ça se joue à pas grand chose mais que voulez-vous... un an et demi dans un cercueil, ça change une femme. La septième partie débute et quand je constate l'échec cuisant qui m'attend... je lui arrache la manette des mains.

- Stop.

Je pose nos manettes sur un coin du canapé et m'installe à califourchon sur le troll.

- Je veux jouer à un jeu où on est à égalité.

Parce que je veux être certaine qu'il comprenne, j'agrippe les bords de mon débardeur et le passe par-dessus ma tête. Le tissus termine dans un coin du salon et mes lèvres plongent dans son cou que j'embrasse délicatement, jusqu'à remonter à son oreille que je mordille.

- Et d'ailleurs, c'est pas toi qui a dit que je devais prendre cher? que je susurre au creux de son oreille.