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 Monster you made me | feat Dante

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MessageSujet: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeDim 27 Juin 2021, 22:25 ()



Monster you made me


feat Dante & Elizabeth


Des murmures. Des voix qui se mêlent et s'entrechoquent. Impossible d'en déterminer la provenance. Impossible d'en comprendre le moindre mots. Pourtant elle essaie de s'y accrocher désespéramment. Tout lui échappe. C'est un vide, une absence de toute lumière qui accueil ses pensées. Un brouillard si épais qu'elle pourrait le toucher si elle parvenait à tendre son bras. Des images. Des flashs volatiles - insaisissables - effleurent la surface de sa conscience. Les chuchotements se transforment en hurlement. Les souvenirs se consolident dans un ordre aléatoire. Une vision d'horreur. Du sang, tellement de sang. La peur qui l'étouffe. Le désir qui irradie son corps. Son cœur qui ralenti sa course folle. Un goût de rouille qui envahit sa bouche. Tout se mélange dans son esprit.

Lorsqu'elle émerge enfin, Elizabeth ouvre soudainement les yeux et se redresse sur son séant. Sa bouche est sèche. Sa gorge en feu. Sa gorge... machinalement, la chercheuse porte ses mains à son cou. Elle tâte cette partie de son anatomie sans en comprendre la raison. Rien. Sa peau est lisse, intact. Pourquoi en serait-il autrement? Pourquoi ce détail est loin de la rassurer? Elle tente de rassembler ses souvenirs. Tout se mélange, entre le rêve et la réalité. Et cette faim qui la tiraille... ça l'empêche de réfléchir correctement.  

Ses doigts s'enfoncent dans sa chevelure qu'elle rabat en arrière. Où est-elle, d'ailleurs? Cette chambre ne lui appartiens pas. Ni à elle, ni à l'un de ses amants réguliers. Et si elle avait passé une nuit torride, Elizabeth ne se trouverait pas toute habillée, ça elle en est certaine.

- Il y'a quelqu'un?

D'ordinaire, elle se faufile hors du lit, récupère ses vêtements et file telle une ombre silencieuse. Là... elle n'en mène pas large. Aucune réponse. Se peut-il qu'elle ai été kidnappée? Elle lève les yeux au ciel à cette idée. Faudrait être sacrément con pour la kidnapper et espérer d'elle quoi que ce soit. La brune s'extirpe du lit d'un pas mal assuré. Certains flashs continuent de l'assaillir mais elle les repousse. Par chance, l'appartement est petit. Ce qui lui permet de trouver rapidement le frigo qui est... vide. Elle lâche un grognement et claque la porte. Cette faim en elle s'agrandit. Vorace et persistante.

Elle doit partir. Et vite! Elle démêlera les événements de la vieille plus tard. Là... elle a besoin d'un kebab ou d'un truc bien consistant pour mettre fin à cet incendie dans sa gorge. Lorsqu'Elizabeth ouvre la porte d'entrée, prête à partir, le soleil inonde déjà les rues de la ville. Ses rayons se posent sur le derme de la jeune femme. La sentence est immédiate. Elle hurle tout en refermant la porte. De retour à l'appartement, la jeune femme est pleine d'une rage incontrôlable.

- Putain! S'quoi ce bordel?

Un miroir! Vite! Elle tourne en rond avant de trouver la salle de bain. Le reflet proposé par le miroir n'a rien de flatteur. Un visage abîmé par une légère brûlure. Son teint livide... et ces tâches sur ses vêtements. Du sang? Pourquoi il y'a autant de sang sur son vêtement? Elle n'a aucune blessure alors... à qui il peut bien appartenir?


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MessageSujet: Re: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeLun 28 Juin 2021, 19:28 ()

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Elizabeth & Dante



Merde, merde, merde ! Je pensais définitivement arrive plus tôt auprès de la jeune femme, mais impossible de quitter la maison. ON verra plus tard pourquoi, le truc c’est que là, je n’ai qu’une idée en tête, qu’elle ne se soit pas réveillée ou mise à paniquer. Pas une idée malheureuse d’aller se promener au soleil non plus. L’avantage, c’est qu’il fait encore jour malgré l’heure tardive de la soirée, merci l’été ! Le désavantage, c’est que je dois courir à vitesse surhumaine pour rivaliser avec la lueur qui décline lentement et l’astre du jour qui tente de se dissimuler derrière l’horizon. Mon ancien appart en vue, je n’hésite pas une seule seconde avant d’escalader la façade quatre à quatre et me faufile par la fenêtre de la salle de bain volontairement laissée ouverte en toute occasion. Forcément, je tombe nez à nez avec la demoiselle qui se met à reculer d’un bond en me voyant.

« Attend, je suis là pour t’aider. »

J’avance une main vers elle que je souhaite rassurante et l’implore du regard de me croire. J’ai bien des capacités à manipuler, mais face à un autre vampire, craintif, apeuré et perdu, j’ai des doutes que mes pouvoirs fonctionnent aussi bien. Je sors délicatement de ma besace un t-shirt à moi et lui tend.

« Si tu veux, commence par prendre une douche tranquillement et on peut passer ensuite aux explications. »

Je lui adresse une sourire timide, sentant bien qu’elle est à deux doigts de craquer. Une serviette de douche et j’entrouvre la porte de la douche pour l’inciter à prendre ce moment de relaxation avant d’entamer la suite. Je la contourne en évitant soigneusement de ne pas la toucher pour ne pas encore pus l’affoler et me dirige vers la cuisine … faut que je me motive à le rendre cet appart quand même, j’ai juste pas fini de le vider et de ramener toutes mes affaires chez le barman. Le problème, c’est que j’ai une étagère – ou deux – de livres et que je ne sais pas trop s’il aura la place. Enfin bref, je soupire et retourne à ma préoccupation première ce soir : aborder la jeune femme sans l’effrayer. Dans la cuisine, je finis de vider ma besace et pose la poche de sang contre le miro onde, pour l’instant, je me contente de faire bouillir de l’eau et nous servir un thé. Ça sera déjà pas mal pour commencer, on verra après pour la rassasier si elle est d’accord. Je me voyais tout simplement pas l’emmener en salle de saignée le premier soir, assez d’émotions en 24h pour elle sans rajouter la servitude de certains humains aux créatures de la nuit.

Une vingtaine de minutes plus tard, la jeune femme sort de la salle de bain rafraichie et un poil suspicieuse si j’en crois son regard sur moi. Un nouveau sourire peu convaincu, peu convaincant et je l’invite à s’assoir sur le canapé. Je suis moi-même posé à même le sol sur le tapis du salon. La table basse accueille nos deux tasses fumantes.

« Je suppose que tu as beaucoup de questions ? J’aimerais savoir ce dont tu te rappelles de ta soirée d’hier ? »

Je préfère qu’elle retrace une partie du chemin seule. Ce qui serait top, c’est surtout qu’elle se souvienne que je ne suis pas son agresseur, je suis arrivé après … enfin, pendant la bataille pour être exact. Je me saisis de ma tasse et la porte à mes lèvres. Les volutes de fumées de thé blanc viennent apaiser mon esprit et je pose un regard plus serein sur la brunette avant qu’elle ne se lance elle-même dans toutes les questions qui doivent se bousculer. Je me souviens m’être senti seul, désemparé et perdu, si je peux lui éviter ces désagréments et de suite la guider vers de nouvelles solutions pour vivre sa vie de créature de la nuit sans encombre, je suis prêt.


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MessageSujet: Re: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeLun 28 Juin 2021, 20:47 ()



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feat Dante & Elizabeth


La panique est une émotion inutile. La panique est une émotion néfaste qui empêche tout raisonnement logique et viable. La nouvelle-née pose ses mains sur l'évier afin d'y prendre appui. Un poids énorme s'abat sur ses épaules. Est-ce qu'elle a tué quelqu'un? Machinalement, elle coule un regard en direction de la douche. Pas de cadavre ou de morceaux de corps. Il n'y a d'ailleurs pas la moindre trace de sang ou de signe qui laisserait présager qu'elle ai usé d'acide citrique pour dissoudre une personne. De toute façon, vu son état d'ébriété, c'est elle qui aurait fini dissoute. Ses sombres prunelles dérivent à nouveau sur son reflet et un hoquet de surprise agite sa carcasse. Son visage... elle pourrait le jurer qu'il y'a quelques secondes à peine, il était dans un état pire que cela. Le changement est infime... mais elle le remarque. Non. Impossible. Elizabeth secoue faiblement la tête de gauche à droite. Toute cette histoire n'a aucune sens, de toute façon. Elle s'apprête à faire couler de l'eau, afin de se rafraîchir, lorsqu'une silhouette apparaît au nouveau de la fenêtre.

La ténébreuse lâche un cri, se reculant vivement de plusieurs pas. Elle porte une main à son cœur, ne réalisant pas tout de suite qu'un détail - et pas des moindres - lui échappe.

- Attend, je suis là pour t’aider.

Elizabeth fronce les sourcils. L'aider à quoi? La délester d'un rein ou d'un autre organe du genre? Non! Improbable. Si c'était le cas, cette foutue douche serait remplie de glaçons et elle aurait trouvé des outils chirurgicaux. Elle n'ignore pas le regard implorant de l'homme en face d'elle... mais à choisir entre se fier à une gueule d'ange ou actionner ses neurones pour jauger du niveau de danger, elle choisit ses neurones. Dans l'immédiat... elle n'a aucune réelle raison de paniquer. Si il avait voulu la violer... il l'aurait déjà fait, tout simplement. Et au pire, il l'aurait attaché. Et encore mieux, il ne l'aurait pas emmené au sein d'un immeuble. La porte serait bouclée! Bref! En toute logique... cet homme ne lui souhaite aucun mal. Dans l'immédiat. Elizabeth avise le vêtement que l'inconnu lui tend avant de s'en emparer.

- Si tu veux, commence par prendre une douche tranquillement et on peut passer ensuite aux explications.

Elle se frotte la tempe avec l'index. Des explications... d'accord. Mais qui va en devoir à qui? Son esprit n'est pas tranquille. Elle a l'impression d'avoir commis une atrocité sans nom, comme si une part d'elle avait été souillée. En tout cas... quoi qu'il se soit passé hier soir, lui, il a des réponses à fournir. Elizabeth serait bien bête de rejeter la main qu'on lui tend. Tout comme elle n'est pas assez bête pour gober tout ce que l'homme aura à lui dire. C'est peut-être une combine bien huilée pour lui extorquer de l'argent. Après tout... son compte en banque est bien fourni et des ennemis, elle a eu l'occasion de s'en faire un paquet.

Il lui offre une serviette et l'incite à se relaxer, le tout, sans aucun geste déplacé. Quoi qu'il lui veuille, ce n'est certainement pas de nature sexuelle. Elizabeth lâche un soupir, trouvant cela presque dommage. Il est du genre canon. Lorsqu'il quitte la salle d'eau, la demoiselle en profite pour se déshabiller et se couler sous l'eau chaude. La sensation est agréable, apaisante. Elle profite de ce moment de répit pour réfléchir aux événements de la veille. Des flashs lui viennent constamment mais ils défilent une vitesse vertigineuse, pire que tout... certains souvenirs s'avèrent trop... hors de la réalité pour être réel, justement.

Elle reste un temps indéterminé avant de se rappeler qu'un homme l'attend probablement dans une autre pièce. Elizabeth enroule alors la serviette dans ses cheveux et enfile la chemise que l'inconnu lui avait donné un peu plus tôt. Quant à son futal en simili cuir, il est sale et pue.

- Et merde, qu'elle marmonne entre ses dents.

A choisir entre sentir le fond de caniveau ou se balader la chouquette à l'air, Elizabeth a choisi l'option numéro une. Au moins, si elle est amenée à partir en courant, elle ne sera pas arrêtée pour exhibitionnisme, cette fois encore. Hum hum. Longue histoire. Elle quitte donc son petit havre de paix momentané pour retourner dans le salon. C'est plus fort qu'elle, elle se montre méfiante. Pas nécessairement envers lui mais envers la situation. Et cette soif, qui tiraille sa gorge... c'est un enfer. Elle prend sur elle mais elle n'a qu'une envie, c'est de hurler sa frustration et de cogner quelque chose. Toutefois... la colère, c'est comme la peur... une émotion néfaste qui aveugle tout jugement. Il l'invite à s'installer sur le canapé, mais elle préfère s'installer sur le sol, comme lui. Chez-elle, c'est la même chose. Elle a un canapé somptueux mais quand elle est seule, ou quand elle invite Perséphone, alors elle retrouve sa place préférée : le sol. Faut dire que la moquette bien moelleuse n'est pas étrangère à cette préférence.

- Je suppose que tu as beaucoup de questions ? J’aimerais savoir ce dont tu te rappelles de ta soirée d’hier ?

Étrangement, elle n'a pas tant de questions que ça. Elle se pince l'arrête du nez et ferme un instant les yeux. Elle aimerait simplement mettre ses souvenirs sur pause, qu'ils cessent de défiler et de s'évaporer. Ils sont là, intangible, comme recouvert d'un épais brouillard.

- Je ne suis pas d'humeur à jouer aux devinettes. Si vous vous contentiez de me dire ce qui s'est passé la nuit dernière?

Elle lâche un soupir en constatant que ça ne va pas être aussi simple. Bien qu'il ai réellement l'air navré de la situation, il semble vraiment déterminé à ce qu'elle fasse se travail sur elle-même. La chercheuse attrape la hanse de sa tasse de thé commence à touiller machinalement. Occuper ses mains l'aide à tergiverser.

- C'est flou. Je me souviens avoir passé une partie de la soirée avec un homme. On est parti s'isoler et là... le blackout total.

Petite menteuse! Lorsqu'Elizabeth ment, elle a tendance à se caresser la mâchoire. Chose qu'elle est présentement en train de faire. Elle se souvient d'avoir été agressée... mais pas par un homme. Mais par une chose... qui ressemblait à un humain. Elle se rappelle de la déchirure dans son cou. La douleur. La peur. Sauf que ça n'a rien de censé. On lui a sûrement donné une nouvelle drogue à son insu. Ce ne serait pas la première fois.

Elle émerge enfin de ses pensées pour entièrement se concentrer sur l'inconnu à ses côtés. C'est comme si elle le voyait pour la première fois. Ce qui est le cas, mais elle ne prend le temps de le détailler que maintenant.

- Est-ce qu'on a couché ensemble, du coup?

Bah... la question se pose, quand même. Non?
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MessageSujet: Re: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeLun 28 Juin 2021, 21:45 ()

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Si elle se caresse l’arête du nez de dépit, je ne sais pas très bien ce que je devrais faire … me déloger le cartilage du visage par exaspération ? ça va être long et fastidieux, j’avais omis le détail de l’alcoolisation de la jeune femme et cela ne va pas aider à faire émerger les choses de son subconscient vers sa conscience. Enfin, je ne reste pas sur ce micro échec pour raviver ses souvenirs et me lance dans les explications les plus compliquées au monde. L’avantage, c’est qu’il va falloir en dire long et je n’ai pas besoin de reprendre mon souffle entre deux phrases. Autant qu’elle assimile tout de suite l’information. Après tout, elle a l’air de bonne constitution et saura sans doute encaisser le coup. Ce n’est pas comme si elle pouvait décider de revenir en arrière maintenant dans tous les cas. Disons, que je ne lui ai pas vraiment laissé le choix. Je grimace à sa dernière remarque avant de rire gentiment.

« Non, ça ne risque pas, je suis pas de ce bord ma grande ! »

Pas de ce bord et sacrément occupé par ma relation avec le brun même si je commence à me dire que j’enchaîne les boulettes. J’le demande en mariage, je lui demande un p’tit suçon, j’lui demande des détails sur sa vie passée… C’est moi ou je suis un fardeau en ce moment ? Passons ce détail et focalisons-nous sur un autre autrement plus important. Mon sourire s’estompe et laisse place à une mine sérieuse. Elle va devoir faire preuve d’une ouverture d’esprit assez conséquente si elle veut accepter les paroles qui vont suivre.

« Je n’ai pas tous les détails de ta soirée avant de te croiser dans une ruelle. Tu t’es fait attaquer par un vampire. »

Je marque une courte pose mais ne souhaite pas la laisser de suite m’assaillir de question et l’arrête d’un geste de la main avant qu’elle ne s’y mette.

« Ce n’est pas tout. J’en suis un également, j’ai attaqué ton agresseur et concrètement, je ne pense pas que le petit tas de cendres qu’il est devenu puisse un jour refaire mal à qui que ce soit. »

Le mec était d’une agressivité sans nom et impossible de le raisonner. Je n’y ai pas vraiment laissé des plumes, un pataud et sans aucune souplesse. Il s’est vite retrouvé mis à mal et a fini sa triste vie étêté. Pouf ! Nuage de poussière et un coup de vent plus tard, disparu dans l’immensité du monde.

« Ok, jusque-là, t’as rien à comprendre, juste que j’suis pas un mec qui brille au soleil comme dans Twilight, mais plutôt celui qui va devenir un reste de feu de cheminée. »

Mal à l’aise, je me mets à faire tourner ma perle entre mes doigts. Ça fait déjà pas mal à encaisser pour la demoiselle et je ne vais que maintenant aborder la partie qui la concerne directement.

« Le truc, c’est que tu as fini en casse-croûte et je suis arrivé un poil tardivement pour te sauver, j’ai paniqué et j’ai pas voulu te voir mourir entre mes bras, du coup. »

J’effectue un large geste de mes bras en la désignant.

« Bienvenu dans la famille des créatures nocturnes … j’suis désolé, mais t’es devenu … ma fille ? »

Oui, bon, je fais presque 15 ans plus jeune qu’elle, mais dans notre monde, il faut avoir de l’imagination. Un gamin de 10 ans d’apparence pourrait très bien être le père d’un vieux de 99 ans. Ça veut rien dire le physique quand on est immortel, même si ça peut être sacrément handicapant. Je décide de convaincre la jeune fille d’une manière assez radicale. J’extrait ma perle de mes cheveux et la dépose sur la table. Minutieusement, j’utilise un de mes ongles, assez long pour transpercer la peau de mon avant-bras et montre à la jeune fille la plaie qui ne saigne presque pas, juste un sang partiellement coagulé et noir avant de totalement se refermer. Ça me rappelle que j’ai faim moi aussi, faudra que je pense à me nourrir, j’ai juste quelques doutes sur le fait qu’elle voudrait trinquer avec moi sur sa nouvelle condition d’amateur de cru à l’hémoglobine.

« Ok, j’vois bien que le mec qui se taillade devant toi c’est pas hyper glamour comme entrée en la matière dans le monde du surnat’, mais tu vas t’y faire et j’ai un peu envie de te proposer de t’aider vu que c’est quand même de ma faute. J’t’ai ramené de quoi manger … ça aussi c’est pas le mieux, mais tu dois crever la dalle. Le réveil à tendance à être violent pour l’estomac et tu vas vite avoir la canine qui titille si tu te nourris pas. »

J’ai manqué de tact ? Non, je ne pense pas, j’ai mis ma pointe d’humour habituelle et après … comment voulez-vous faire diplomate en annonçant à une jeune femme qu’elle a vu hier le soleil pour la dernière fois se coucher et qu’elle va vivre éternellement sous son apparence et uniquement la nuit. Je soupire, reprend ma perle et la tresse à nouveau dans ma tignasse. Inutile de réitérer l’exploit de chez Axel, je tiens à ma peau de pêche.



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MessageSujet: Re: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeMar 29 Juin 2021, 05:42 ()



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- Non, ça ne risque pas, je suis pas de ce bord ma grande !

Son front se plisse en même temps qu'elle réfléchit à la situation. Elle tente de rassembler les pièces du puzzle, de comprendre pourquoi elle se trouve chez un homme avec qui elle n'a pas couché. Pourquoi ses vêtements étaient plein de sang? Pourquoi elle a cramé au soleil? Pourquoi cet homme semble être en mesure de l'aider? Okay. Cette fois, les questions fourmillent.

- Je n’ai pas tous les détails de ta soirée avant de te croiser dans une ruelle. Tu t’es fait attaquer par un vampire.

Quoi? Oh non! Elle est tombée sur un illuminé! Pourquoi elle tombe toujours sur des tarés? Avec la chance qu'elle se trimbale, le mec est issu d'une secte. La chercheuse ouvre la bouche, prête à lui donner son opinion sur le sujet. Sauf que l'homme l'incite au silence. Hum. Dans la mesure où elle est toute seule, dans l'appartement d'un inconnu, elle décide de la mettre en sourdine et d'écouter jusqu'au bout ce qu'il a à dire. Probablement parce que tout au fond d'elle, elle sait. Elle sait que ça n'a rien de déconnant. Elle ne veut juste pas l'entendre.

- Ce n’est pas tout. J’en suis un également, j’ai attaqué ton agresseur et concrètement, je ne pense pas que le petit tas de cendres qu’il est devenu puisse un jour refaire mal à qui que ce soit.

Elle a envie de rire... Non, à dire vrai, elle aimerait avoir envie de rire à cette histoire. Elle aimerait pouvoir lever les yeux au ciel et rejeter tout ça d'un simple geste de la main. Elle en est incapable. L'inconnu vient d'attirer son attention. Agresseur... c'est violent comme mot, n'est-ce pas? Dans sa tête, ça l'est en tout cas. Et maintenant que ça a été prononcé à voix haute, les souvenirs se montrent plus tangible, plus réels. La violence de la scène lui revient. La douleur dans son cou se rappel à elle et instinctivement, elle porte une main à son cou. Non. Impossible. Elle rejette l'idée en secouant faiblement la tête.

- Ok, jusque-là, t’as rien à comprendre, juste que j’suis pas un mec qui brille au soleil comme dans Twilight, mais plutôt celui qui va devenir un reste de feu de cheminée.

Ah! Twilight! Si les vampires existent, elle espère bien qu'ils ne se transforment pas en boule à facette la journée. Parce que sinon, à côté de ça, même les licornes paraîtraient plus badass. Un comble! Pour le moment, Elizabeth encaisse... en partie parce qu'elle ne sait pas comment réagir à ce qui se passe. C'est juste surréaliste! Est-ce qu'elle doit le croire? Non! C'est un ramassis de conneries! Des vampires? Il y'a bien cette maladie mentale qui pousse certaine personne à s'abreuver de sang, et la porphyrie... mais ce sont des faits scientifiques. Rien à voir avec de la fiction.

- Le truc, c’est que tu as fini en casse-croûte et je suis arrivé un poil tardivement pour te sauver, j’ai paniqué et j’ai pas voulu te voir mourir entre mes bras, du coup.

Elle lâche un petit rire. Bref. Nerveux. Non... c'est n'importe quoi! Et dans tout ça, il attend quoi d'elle? Elizabeth commence sérieusement à se demander si toute cette histoire ne vise pas à lui extorquer de l'argent. Première étape? Tenter d'établir un lien de confiance avec cet homme, en lui donnant le rôle du sauveur. Seconde étape? Réussir à lui faire croire qu'elle est effectivement un vampire. Pour parvenir à la troisième étape... payer une fortune pour un remède quelconque. C'est délirant mais en Amérique, tout est possible, non?

-  Bienvenu dans la famille des créatures nocturnes … j’suis désolé, mais t’es devenu … ma fille ?

Non mais là, elle aura tout entendu! La ténébreuse lève les yeux au ciel. C'est définitif, elle est tombée sur un taré. Un taré qui l'a effectivement sauvé d'un potentiel agresseur mais un taré quand même. Dans la finalité, peut-être que tout n'est pas qu'un tissus de mensonge. Il l'a sauvé, l'a ramené chez-lui et vit dans un monde complètement déluré, quelque part dans sa petite tête.

Elle soupir et porte la tasse à ses lèvres. Le liquide est encore bouillant mais l'incendie dans sa gorge continue de se répandre. Elle doit calmer cette soif qui la tiraille d'une manière ou d'une autre. Sauf que le thé n'arrange rien. Elle en a conscience à chaque nouvelle gorgée. Elle a besoin d'autre chose. Pendant qu'elle constate cela, l'homme retire sa perle. Pas plus mal, Elizabeth trouvait ça pas très joli.

La suite... la surprend, d'une certaine manière. Qu'il se taillade le bras avec un ongle? Non. Ce n'est que la suite logique. Que l'homme ne saigne pas comme un être humain lambda... c'est autre chose. Le comble de la stupéfaction arrive lorsque la fameuse plaie se referme. Non... Non! Elizabeth cligne plusieurs fois des yeux, juste pour être certaine de ne pas halluciner. Le thé, putain! Elle vient de boire le thé! Il a mis un truc dedans, s'pas possible autrement!

- Ok, j’vois bien que le mec qui se taillade devant toi c’est pas hyper glamour comme entrée en la matière dans le monde du surnat’, mais tu vas t’y faire et j’ai un peu envie de te proposer de t’aider vu que c’est quand même de ma faute. J’t’ai ramené de quoi manger … ça aussi c’est pas le mieux, mais tu dois crever la dalle. Le réveil à tendance à être violent pour l’estomac et tu vas vite avoir la canine qui titille si tu te nourris pas.

Là... là ça commence à devenir trop pour elle. C'est un fou! Il invente! En même temps... comment expliquer son visage qui a cramé au soleil? Comment expliquer le souvenir d'avoir été mordu sans la moindre trace sur son cou? Comment expliquer tout ce sang? Reconditionnement! Un reconditionnement... une manipulation psychologique habile. Ce serait pour elle l'explication la plus logique pour à peu près tout. Sauf pour son visage. Sauf pour la cicatrice qui s'est refermée. Sauf si elle est toujours droguée. Est-elle droguée à quelque chose? Des cas d'hallucinations collectifs ont plusieurs fois été repérés suite à la consommation de drogues.

- Bien essayé, qu'elle finit par lâcher.

Bien essayé mais il n'y pas écrit "pigeon" sur son front. La ténébreuse se relève pour se diriger vers la sortie. C'est bon. Elle a été patiente, elle l'a écouté... c'est déjà bien assez. Si il veut être remercié pour avoir jouer les bons samaritains, alors il peut toujours attendre. Pourtant, une fois devant la porte de sortie... elle se fige. Sa main est posée sur la poignée mais... rien. Un détail lui échappe. Un détail qui, elle le sent, a son importance. Un détail qui l'empêche de quitter ce foutu appartement.

Lentement, elle se tourne vers le vampire. Incertaine, elle le fixe, à la recherche de ses souvenirs. Le goût du sang dans sa bouche, ça lui revient. Cette sensation à la fois grisante et terrifiante... Son corps qu'elle a senti mourir. Souvenir? Hallucination? Puis ce feu dans sa gorge... ça ne s'arrête pas. Au contraire... le sang. Elle commence à le sentir en elle, ce désir de renouveler l'expérience, cette envie impérieuse de sentir à nouveau ce liquide vermeille couler dans sa gorge. Et si il disait vrai?

- Je suis comme vous...

Mi-chemin entre l'affirmation et le questionnement, Elizabeth abandonne momentanément l'idée de partir. Elle doit vérifier un truc par elle-même. Juste pour ôter le moindre doute. Juste parce que malgré elle, la réalité commence à la rattraper. Juste parce qu'au fond d'elle, elle commence à y croire. Elle fonce dans la cuisine et ouvre à la volé tout les placards, tout les tiroirs, jusqu'à ce qu'elle trouve ce qu'elle cherche, un couteau.

La lame cisaille sa paume. Une entaille profonde qui l'ancre dans le présent. La douleur est salvatrice, tel un wagon auquel Elizabeth tente désespéramment de se raccrocher. Impossible de détacher son regard de la plaie qu'elle a causé. L'horreur la frappe de plein fouet lorsqu'elle voit sa peau se reformer petit à petit sous ses yeux. Non. Impossible. Alors... elle recommence. Elle se taillade une nouvelle fois la paume. Même résultat. Elle secoue la tête. Non. Impossible. Dans le doute, elle réitère une dernière fois. Toujours le même résultat.

- Oh la tuile, qu'elle souffle en levant enfin ses yeux vers l'homme. Est-ce que ça veut dire que je dois dire adieu à mes vacances au Maroc?

Bah... à deux jours du départ, c'est emmerdant. C'est qu'elle a loupé une super croisière pour aller se dorer la pilule dans un autre pays.
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MessageSujet: Re: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeMar 29 Juin 2021, 20:58 ()

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Elle ne me croit pas … je ne peux pas l’en blâmer et ma démo semble plus la contrarier que la convaincre. Je soupire et la laisse prendre ses distances. Si la brunette en ressent le besoin, je ne peux pas la forcer à rester assise en attendant que je lui fasse sa tasse d’hémoglobine chauffé au micro-onde … la pauvre, l’entrée en la matière est vraiment pas ouf, mais bon, je fais avec les moyens du bord. Je lui souris tristement à sa réflexion. Effectivement, comme moi.

« Je suppose qu’on peut dire cela… »

J’aurais bien rajouté une petite vanne, mais je m’abstiens. Je sais bien que cela n’a rien de très réjouissant. L’éternité est une maigre récompense lorsqu’on perd son humanité. Sans compter les innombrables contraintes qui viennent avec cette vie : noctambulisme forcé et régime stricte. Elle se précipite d’un bon vers la cuisine et je l’entends fouiller les tiroirs … rien de surprenant lorsque je sens l’odeur de son sang, je me dirige vers elle et la regarde se taillader la main pour la voir cicatriser aussi vite. Un rire m’échappe à l’évocation de ses vacances avortées.

« Sauf si le voyage est de nuit. Tu peux toujours te débrouiller, ne t’inquiète pas, mais je pense que pour le moment, ça serait bien qu’on se revoit … pour t’habituer et que je puisse t’apporter mon soutien … Honnêtement, t’es la première que je transforme, j’ai pas le mode d’emploi et celui qui m’a transformé m’a abandonné sur le trottoir. J’ai appris sur le tas et c’était pas ouf, j’préfèrerais pas t’infliger la même chose. »

Je récupère la lame de ses mains et la repose dans son tiroir que je referme soigneusement, finit les séances de scarifications. Je pense qu’elle a assez testé sa capacité et la nuit vient de tomber sur la ville. M’attelant à une toute autre tâche, je récupère une tasse et la poche de sang que je vide dedans avant de l’enfourner dans le micro-onde quelques secondes seulement, ça sert à rien non plus d’en faire une tambouille infâme. Légèrement réchauffé, à température d’un corps … l’habitude quoi. Je tends le mug à la jeune femme qui semble perplexe autant qu’affamée si j’en crois sa langue qui passe furtivement sur ses lèvres. Finalement, j’aurais dû en prendre plus qu’une … tant pis, j’irais vite fait à l’appart pour en reprendre ou … on se la fait notre excursion en salle de saignée si vraiment je la sens capable d’encaisser plus ce soir.

« Il faut que tu manges … Tu iras déjà mieux après ça. Un conseil, ne fait pas comme moi, j’ai pas compris ce qui m’arrivais et j’ai perdu la tête à trop m’affamer. Quand c’est comme ça, au final, tu te retrouves juste à attaquer la première personne que tu croises et croit moi que l’éternité à culpabiliser, c’est long. »

Oui et mon humour va survivre à tant de monde alors que je continue de répandre la tristesse et la désolation à coup de blagues de merde. Mais que voulez-vous, je retire une fierté personnelle à ponctuer la plupart de mes phrases d’un peu de cynisme. J’attrape la poche vide et ramène à mes lèvres une goutte de sang qui perle à l’ouverture. Merde, j’ai trop la dalle aussi, j’suis vraiment con quand j’m’y mets. Pourtant, j’ai mangé hier soir après ma boulette, mais de revoir du sang, ça attise le vampire en moi et réveil le grondement intempestif de mon estomac qui se vante d’exister de manière impoli. Je pose une main sur mon ventre et envoie des pensées autoritaires pour le convier à se taire.




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MessageSujet: Re: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeMer 30 Juin 2021, 14:31 ()



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feat Dante & Elizabeth


La vampire lâche un soupir, dépitée. Son voyage débute effectivement en soirée, mais entre le décalage horaire et le temps de vol, son arrivée se ferait en pleine journée. Avec son ami le soleil pour l'accueillir et la transformer en brochette vivante. Une contrainte qu'elle devra constamment prendre en compte. Le décalage horaire, les temps de trajets, à quel moment de la journée elle débarque... elle qui adore voyager sur de véritable coup de tête... elle risque de se confronter à de sérieux problèmes.

- La première, hein? Bah ça promet...

Loin d'être flattée, Elizabeth sent que ça va être folklorique. Un premier bébé vampire... c'est comme un premier enfant. C'est toujours l'aîné de la famille qui paie les pots cassés, c'est toujours avec l'aîné de la famille que les parents font des conneries à ne surtout pas reproduire avec les futures progénitures. Elle est enfant unique mais elle a déjà vu le schéma se répéter souvent. Bon, au moins, il ne l'a pas abandonné sur le trottoir. D'ailleurs, elle se demande si au moment de sa transformation, il s'est réveillé de lui-même ou si il s'est réveillé tout feu tout flamme.

Il récupère le couteau sans qu'elle ne bronche et profite d'avoir les mains libre pour les poser sur le plan de travail derrière elle. D'un petit bond, elle se hisse et s'installe tranquillement pendant que son "papa" lui prépare une petite collation. Le feu dans sa gorge se déploie avec force lorsqu'il ouvre la poche de sang. L'odeur la frappe de plein fouet, si enivrante et tentatrice. Ses doigts se referment sur eux-même pendant qu'Elizabeth lutte avec elle-même. Elle n'a qu'une envie, sauter sur l'inconnu afin de lui arracher la tasse pleine d'hémoglobine. Cette situation... c'est n'importe quoi. Elle doit paraître sacrément conne à embarquer aussi vite dans cette histoire. Sauf qu'elle ne peut nier ce qui se trouve sous ses yeux. Elle ne peut plus refouler les souvenirs qui l'assaillent. Elle ne peut ignorer cette faim qui commence à occuper l’entièreté de ses pensées. Et surtout, elle ne peut pas ignorer sa séance de scarification. Tout comme elle ne peut justifier son attirance soudaine pour le sang.

L'homme extirpe la "collation" d'Elizabeth du micro-onde pour la lui tendre. La ténébreuse meurt d'envie d'y tremper ses lèvres. Cet incendie dans sa gorge est insoutenable. L'odeur qui se dégage de la tasse est obnubilant, aussi attirante que le chant des sirènes. Son instinct... cette chose tapie au fond d'elle sait pertinemment que c'est la seule chose capable d'apaiser cette faim. Son humanité, toujours là, lui hurle de refuser ce cadeau empoisonné. Elizabeth se lèche les lèvres, de simplement anticiper le plaisir qu'elle pourrait prendre en se laissant tenter. Seulement... c'est un aller sans retour possible. Elle en a bien conscience. Si elle s'y laisse prendre tout de suite, elle ne pourra jamais plus y renoncer.

Comme si il comprenait le dilemme interne d'Elizabeth, l'homme lui explique l'importance de se nourrir avant de se laisser aliéner par la faim. La culpabilité n'est pas une notion avec laquelle Elizabeth est familière. Pas qu'elle soit irréprochable, loin de là. Elle part simplement du principe qu'une fois que c'est fait, c'est fait. Toutefois, elle n'a jamais tué personne. Convaincue, elle se décide enfin à prendre la tasse et prend une première gorgée.

C'est magique et la belle rejette sa tête en arrière en poussant un gémissement de contentement. Ce nectar est divin. Malgré cette petite voix dans sa tête qui déplore son comportement, elle est incapable de réprimer ce frisson d'extase qui parcourt l'intégralité de son corps. Ses yeux se transforment, devenant d'un noir total et profond. Un changement qu'elle perçoit à peine et qui ne dure que quelques secondes. C'est aussi grisant que le sexe, si ce n'est d'avantages. Rien que pour ça... ça valait bien le coup de mourir, finalement.

Un grondement l'extirpe de sa petite bulle de bonheur. Curieuse et surprise, elle reporte son attention sur l'homme et ne peut s'empêcher d'éclater de rire. Donc comme ça... les vampires aussi ont l'estomac qui gargouille? C'est toujours bon à savoir. Elizabeth s'empresse d'engloutir quelques gorgées de plus, de quoi calmer sa soif sans pour autant la contenter. Elle a l'impression que rien ne pourra jamais contenter sa soif, de toute façon.  

- Pour vous.

Elle tend sa tasse à moitié pleine à l'homme et quitte son perchoir. Elle se dirige dans la salle de bain pour examiner son visage. Il est comme neuf. Plus aucune trace de brûlure, de quoi la ravir totalement. Alors comme ça... tout est bien vrai. Tout est réel... Ou alors elle vit le meilleur trip de toute sa vie. Ce qui n'est pas totalement à exclure, une fois elle s'est jetée d'une fenêtre en pensant sauter sur le dos de Dumbo. Une chance, elle était au rez-de-chaussé ce soir-là.

Satisfaite, elle retourne dans la pièce principale, déterminée comme jamais. Ses yeux se verrouillent sur l'inconnu alors qu'un grand sourire s'esquisse sur son minois.

- Vous et moi, ce soir, on sort. Et comme vous êtes un papa responsable et consciencieux, vous allez m'apprendre à me nourrir sans me tâcher et sans laisser de cadavres derrière moi. Deal? Deal!

Elle lui lance un clin d'oeil et sans attendre de réponse, elle se faufile à nouveau dans la salle de bain mais cette fois, c'est pour passer par la fenêtre. C'est bien de là qu'est venu l'homme tout à l'heure. Non? Sauf qu'au lieu de descendre quoi que ce soit, Elizabeth est bien curieuse de tester ses toutes nouvelles capacités. Alors elle saute dans le vide, juste pour savoir si elle va réussir à se réceptionner ou si elle va s'écraser comme une crêpe et finir avec les rotules brisées.

Et donc... elle atterrit sur ses deux pieds! L'éclate total! La vampire lève sa tête pour voir de quelle hauteur elle a sauté avant d'éclater de rire. Bordel que c'est exaltant, finalement!

- C'est pour aujourd'hui ou pour cent ans?!

Qu'elle hurle en ne voyant toujours pas l'homme arriver. La soif est toujours là et elle compte bien l'assouvir au cours de la nuit. D'une manière ou d'une autre.

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MessageSujet: Re: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeSam 03 Juil 2021, 22:22 ()

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Elizabeth & Dante



Ok, je vois bien de toute façon que cela ne la contentera pas, alors pourquoi m’en priver. Je finis donc la tasse d’hémoglobine encore tiède. J’ouvre des yeux surpris par sa requête. C’est son reflet dans le miroir de la salle de bain qui l’a convaincu de faire cette première expédition nocturne si tôt ? Bon, comment l’en blâmer après tout. Je peux bien lui permettre de découvrir quelques-unes de ses nouvelles habilités et la soirée ne fait que commencer. Je prends le temps de nettoyer la tasse alors que je l’entends se hisser par l’écoutille de la salle d’eau. Sinon … y’a une porte. Elle est pas obligée de prendre les mêmes mauvaises habitudes que moi qui oublie toujours mes clefs de partout. Je m’avance dans le salon et repère ses chaussures délaissées … je lève les yeux au ciel et les emmène avec moi alors que je passe à mon tour par l’ouverture étroite. Je descends en prenant le temps de bien descendre. Faut pas chier dans la colle, j’suis quand même au dernier étage et j’y tiens à pas finir avec une jambe brisée même si elle guérira vite, c’est quand même douloureux. Si la demoiselle se permet de descendre de la fenêtre à pied joint, c’est qu’elle a l’adrénaline de la jeunesse vampirique avec elle, moi j’suis déjà passé au-delà de cela. Une fois en bas, je lui adresse un regard autoritaire. Loin d’être dans mes habitudes, mais je ne peux pas la laisser risquer ma couverture, honnêtement, je n’aurais pas de scrupule à la tuer si elle venait à devenir incontrôlable ou qu’elle se mettait à tuer des humains sans s’inquiéter de l’importance qu’à chaque vie humaine.

« Déjà, commence par faire attention, tu ne peux pas te jeter d’une fenêtre de a sorte et espérer juste que personne ne te remarque. »

Rabat joie ? Un tantinet, mais je suis intransigeant sur le respect que nous devons à notre espèce e aux autres. Et pour cela, il faut aussi préserver notre existence secrète.

« T’as remarqué que tu connaissais pas notre existence avant ce soir ? Ben dis-toi que ça serait mieux pour les autres humains que ça soit un peu la même. »

Allez, je me déride et lui lance un sourire enjôleur avant d’ajouter.

« Je t’emmène au restau ! »

Salle de saignée en ligne de mire, je nous guide à grande vitesse à travers les ruelles sombres prenant le plus grand soin d’éviter les avenues avec trop d’affluence. La brunette suit sans broncher et nous quittons les quartiers riches et huppés pour nous tourner vers un tout autre univers. Il n’est nullement difficile de deviner les autres créatures qui se dirigent également vers notre destination. [color=#009966] En arrivant, il n’est pas surprenant qu’un homme nous contrôle pour nous permettre d’entrer. Un grand gaillard que j’ai pu voir quelques fois, sympa et pas dégueu à regarder, mais pas souriant pour deux sous. Un drame si vous voulez tout savoir. Une journée sans sourire est pour moi une journée de perdue.

« Ici, c’est le buffet, t’inquiète, j’couvre notre entrée, les consignes sont simples : tu ne tortures pas, tu ne blesses pas, tu ne tues pas. Tu viens pour te nourrir et t’as tout intérêt à ce que les humains puissent survivre à ton appétence. »

Un clin d’œil et je l’invite à rentrer dans une pièce peu éclairée, de quoi satisfaire notre photophobie presque naturelle.



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MessageSujet: Re: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeLun 05 Juil 2021, 21:42 ()



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feat Dante & Elizabeth


L'excitation. Elle réanime toutes les cellules de son corps mortes au combat. Aucune place pour la peur. Aucune place pour la stupeur. Une force nouvelle l'anime. La bête en elle réclame son tribut. La bête en elle frémit. Le goût du sang réveille le démon dissimulé sous ce masque humain. Elizabeth patiente, en dépit de cette avidité grandissante. Son géniteur tarde à venir et lorsqu'il apparaît enfin, un sourire ourle les lèvres de l'infante. Contrairement à elle, il ne tente pas le saut de l'ange. Il descend avec la prudence digne d'un vieillard.

Les deux pieds à peine à terre qu'il lui assène un regard autoritaire. Doit-elle s'en soucier? Dans le doute, elle arbore une bouille angélique, croisant ses deux mains derrière le dos. Autant se montrer conciliante puisqu'il est le seul en mesure de lui apprendre à survivre dans ce nouveau monde. Pourtant l'adrénaline circule dans ses veines. Des pulsions violentes ne demandent qu'à s’extérioriser. La chose en elle se niche dans les tréfonds de son être, déjà prête à entacher l'humanité de son nouvel hôte.

- Promis, je ne me jetterais plus d'une fenêtre.

La prochaine fois, elle se balancera d'un pont. Juste pour tester les limites de ses capacités. En attendant, elle acquiesce. Ne pas s'attirer la curiosité des humains... ça va de soit. Pour vivre heureux, vivons cacher. Un dicton qui scie à merveille aux créatures de la nuit. La jeune vampire s'est laissée emporter, poussée par une force inconnue mais elle sait combien les paroles de l'inconnu sont justes. La discrétion, c'est vital. Une pensée pour Perséphone la rapproche un peu plus de son humanité. Comment lui annoncer la vérité? Doit-elle seulement la lui révéler? Toutefois, la mention d'un restaurant détourne Elizabeth de ses pensées. La soif reprend le dessus et avant de suivre aveuglement cet homme dont elle ne connaît pas encore le prénom, elle enfile ses chaussures.

Le trajet s'effectue en silence. Un silence que la vampire tire à profit pour réfléchir à sa situation. Se recentrer sur les problèmes à venir l'aide à contenir la chose en elle. Chaque humain qu'ils rencontrent sur leur chemin, c'est une tentation de plus. L'envie de sauter à la gorge du premier venu ne cesse de la tirailler. Elle lutte et à chaque fois qu'elle sent le contrôle lui échapper, elle pense à Perséphone, tout simplement. Véritable rayon de soleil dans sa vie, Elizabeth n'a qu'à se demander comment réagirait son amie si elle apprenait qu'Elizabeth s'est transformée en un monstre incapable de contrôler ses envies les plus macabres.

La ténébreuse comprend qu'ils sont arrivés à destination dès qu'il passe le fameux contrôle. Séductrice, Elizabeth n'hésite pas un instant à offrir au grand gaillard son sourire le plus charmeur. Le genre de sourire ravageur qui d'ordinaire agit... mais pas sur lui. Pas de quoi décourager la vampire qui se contente de lui lancer un clin d’œil avant de suivre son "papa". Les consignes sont claires. L'odeur du sang omniprésent. Indépendamment d'elle, ses canines s'allongent.

Elle avance dans la salle. Des hommes, des femmes, tous là dans le seul et unique but de subir la morsure. Autant de corps au cœur qui bat, semblable à un tambour. Ce n'est qu'à cet instant qu'elle remarque l'inexistence de ses battements. Ce petit détail qu'elle ne parvenait pas à trouver... ce n'était rien d'autres que ça. La preuve qu'à présent, elle est trépassée. Incapable de savoir comment traiter cette information, elle préfère l'occulter. Pour le moment en tout cas.

Ses prunelles se promènent, d'un humain à l'autre. Tous différent. Tous tentant. Elle choisit sa proie et s'en approche. L'odeur est enivrante. Un appel de tout les diables. La prédatrice se glisse derrière l'homme qu'elle a choisi comme premier en-cas. L'obscurité remplace la couleur de ses yeux. Ses dents effleurent la peau de ce cou qu'elle souhaite déchirer avec violence. L'incendie dans sa gorge se transforme en véritable lave et pourtant, alors que c'est juste à porté de dents, elle lève son regard vers son créateur. Et si elle était incapable de s'arrêter? Si elle mordait trop profondément? Cette humanité défaillante tente de réfréner la bête en elle.

- Et si vous me montriez comment faire?

Après tout, il est venu ici dans l'optique de se nourrir également? Alors autant qu'il montre l'exemple, comme le ferait un bon papa.

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MessageSujet: Re: Monster you made me | feat Dante   Monster you made me | feat Dante Icon_minitimeJeu 08 Juil 2021, 21:36 ()

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Je hausse les épaules, pourquoi pas. Je salue poliment un habitué que je ne connais que trop bien et qui semble toujours plutôt enjoué de me voir bien que je ne comprenne pas trop cet attrait de certains humains pour servir d’en-cas. Jess. Il s’appelle Jess. Je tiens toujours à connaître le nom de celui que je mords par respect pour l’humain qu’il est et celui qui persiste en moi.

« Salut Jess ! Tu vas bien j’ai l’impression. »

Voilà, rien de plus, rien de moins qu’un échange courtois pour ne pas avoir l’impression de juste venir le grignoter sans une once de considération. Lui continue de papoter, il me raconte toujours pleins de choses et franchement, j’adore son humour. Un peu cynique, humour noir et mordant comme je l’aime. J’ai même failli m’étouffer une fois alors que me nourrissais. Avaler de travers, ouais, ça peut m’arriver. Je me saisis délicatement de son poignet et l’avance à mes lèvres. De nombreuses cicatrices le recouvrent et je n’ignore pas que beaucoup sont de mon fait. L’appétit vient en mangeant, mais déjà mon estomac gronde à cette faim sourde pour l’hémoglobine. Son regard vert se plante dans le mien alors que mes crocs percent sa chair ferme aux doux parfums de violettes. Je suppose que c’est son gel douche, j’aime bien décomposer ce que recueil mes sens affutés. Cela forme un ensemble, une panoplie que je déploie, la sensation de sa peau contre mes lèvres et mes mains qui se resserrent sur lui, l’odeur ferreuse qui se dégage de son être, le bruit de son cœur qui bat … Le liquide chaud et visqueux se répand en moi et je savoure chaque goulée autant que possible, il ne m’en faut que peu avant de me sentir rassasié, je mange bien ces derniers temps il faut dire. Pour l’humain auquel je m’abreuve, cela fait un nombre incalculable de fois que je viens et chaque fois cela me surprend comme quelques répliques peuvent induire des sentiments factices. J’oublie trop souvent que j’ai gagné une capacité outrageuse de manipulation rien qu’avec ma voix. Plus Jess et moi on se côtoie, plus il semble tomber dans ce panneau artificiel. Il faut dire que je me suis permis quelques échanges avec lui peut-être par le passé, plus osé et qu’on aurait pu se connaître différemment si je n’avais pas eu ce blocage entre nourriture et relation et tant d’autres choses. Cela est devenu étrange de prendre du recul, mais je continue de le voir. J’esquisse un sourire et le remercie pour son don de sang.

« Bon, j’ai pas pris tant que ça mon grand, mais je te conseille de rentrer chez toi pour ce soir, t’as fait ta part et j’ai pas envie de voir ton nom dans la rubrique nécrologique. »

Un clin d’œil et je me tourne vers la jeune vampirette.

« Je ne sais pas si ça te montre réellement quoique ce soit. Personnellement, j’aime juste garder un contact avec la personne qui me donne son sang, pas avoir l’impression que c’est moi qui le prend. Ecouter battre son cœur pour savoir comment il se sent. Et sinon, ne t’inquiète pas j’suis avec toi j’te mets la fessée de ta vie si tu t’arrêtes pas à temps. »

Je lui souris également et l’enjoins à essayer à son tour. Rien ne sert de retarder le moment où elle se nourrira par elle-même puisqu’elle en a envie, mais autant l’aider.



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